Santé

Fin de vie : quelles sont les conclusions de la mission Falorni ?

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Les conclusions étaient attendues. Ce mercredi 29 mars, la mission Falorni composée de 10 députés (du nom du député MoDem Olivier Falorni) a rendu son rapport concernant la prise en charge de la fin de vie en France. Que faut-il en retenir ? Ce texte estime que la loi Claeys-Leonetti « répond à la grande majorité des situations » mais reste trop peu appliquée. « Dans la plupart des cas, les personnes en fin de vie ne demandent plus à mourir lorsqu’elles sont prises en charge et accompagnées de manière adéquate », souligne la mission.

Selon le rapport, le recours à la sédation profonde et continue jusqu’au décès reste rare. Le texte relaye une étude (PREVAL-S2P) plaçant sa prévalence à moins de 1 % (0,9 %) sur un échantillon de 5 714 malades en phase terminale. « Son utilisation est très très restreinte », énonce Olivier Falorni. Et le rapport de poursuivre à ce sujet : « La sédation profonde et continue jusqu’au décès suscite une forme de réticence chez certains soignants qui pourrait expliquer le faible recours à cette pratique ».

Un manque de personnel

Les rapporteurs, outre Olivier Falorni, Caroline Fiat (La France insoumise) et Didier Martin (Renaissance) dévoilent que l’accès aux dispositifs de la loi Léonetti « est encore loin d’être garanti pour tous les Français partout sur le territoire national » avec des disparités importantes et certains départements qui n’ont pas d’unité de soins palliatifs. Avant d’ajouter : « Tant que le développement des soins palliatifs ne constituera pas une véritable priorité et que les moyens qui y sont consacrés n’auront pas été considérablement augmentés, les droits consacrés par les différentes lois sur la fin de vie ne pourront pas être pleinement effectifs ». Le rapport pointe un « manque criant de personnel » et insiste sur la nécessité de diffuser la culture palliative et d’en modifier l’approche : « revoir en profondeur la formation des personnels soignants que l’on prépare à guérir plutôt qu’à soigner ».

Enfin, le rapport rappelle que « dans la plupart des cas, les personnes en fin de vie ne demandent plus à mourir lorsqu’elles sont prises en charge et accompagnées de manière adéquate. […] Pour autant, il convient de rappeler que le cadre législatif actuel n’apporte pas de réponses à toutes les situations de fin de vie, en particulier lorsque le pronostic vital n’est pas engagé à court terme ».

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