Ginkgo biloba : bienfaits, mode d’emploi, risques

Le ginkgo biloba, surnommé « l’arbre aux mille écus » ou « abricotier d’argent« , est un arbre à feuilles caduques originaire de Chine, cultivé depuis des milliers d’années pour ses propriétés médicinales. Apparu bien avant les dinosaures, il est actuellement le dernier représentant de la famille des ginkgoacées. Une fois arrivé à maturité, il peut atteindre jusqu’à cinquante mètres de haut et vivre près de mille ans.

Ses feuilles en forme de patte de canard jaunissent en été et prennent une coloration jaune-citron en automne (d’où le surnom d’arbre aux mille écus). Elles sont plébiscitées pour leur concentration en flavonoïdes (antioxydants) et en terpénoïdes. De fait, cet arbre est aujourd’hui cultivé en Asie, mais aussi en Europe et aux États-Unis pour l’industrie pharmaceutique.

Les vertus thérapeutiques des feuilles de ginkgo biloba ont été cliniquement éprouvées et confirmées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la Coopération Scientifique Européenne en Phytothérapie (ESCOP). En France, cet arbre est reconnu comme une plante médicinale et inscrit dans la liste de la Pharmacopée française.

• Le ginkgo biloba a un effet neuroprotecteur : il stimule la mémoire, aide à la concentration et au raisonnement. C’est pourquoi il est parfois utilisé dans la prise en charge de la démence sénile, de pertes de mémoire, de troubles de la concentration et de la vigilance, etc.
• Il a également un effet veinotonique et anticoagulant : il favorise la dilatation des vaisseaux sanguins, garantit une bonne circulation sanguine et limite la formation de thromboses ou de caillots.
• Les feuilles dorées de cet arbre ont également des propriétés cicatrisantes. Elles sont d’ailleurs utilisées dans la composition de soins cosmétiques anti-âge pour protéger et réparer la peau. Elles peuvent aussi être utilisées en cataplasmes pour soulager des engelures.

Enfin, les feuilles peuvent être utilisées pour soulager les affections respiratoires comme l’asthme ou la bronchite. D’autres indications sont conseillées (mais non reconnues) : la prise en charge de phlébites superficielles, d’hémorroïdes, de varices, de syndrome de Raynaud, de claudication intermittente, de troubles urinaires, de troubles sexuels, etc.

Certaines études ont démontré que le ginkgo biloba pouvait améliorer l’endurance et les performances sportives.

De nombreux produits à base de ginkgo biloba indiquent également que cet arbre stimule le métabolisme et augmente la combustion de graisses. Toutefois aucune étude n’a encore démontré que les feuilles de cet arbre favorisent la perte de poids ou permette de lutter contre le surpoids ou l’obésité.

Comme indiqué ci-dessus, plusieurs travaux ont démontré l’efficacité de cet arbre sur la mémoire et les fonctions cognitives chez des personnes âgées. Le ginkgo biloba permet même d’atténuer les symptômes et de ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer. L’extrait de ginkgo biloba est également considéré par l’Organisation mondiale de la santé comme un médicament permettant de traiter la démence.

On consomme principalement les feuilles de ginkgo biloba (fraîches ou séchées). Ce sont elles qui concentrent les substances actives : les flavonoïdes et les terpénoïdes.

En médecine traditionnelle chinoise, on consomme également les graines (les fruits) de cet arbre.

Le ginkgo biloba peut être consommé en comprimés, en ampoules, en tisanes, en décoctions et en teintures mères.

• En comprimés et en ampoules, on ne dépasse pas la dose de 500 mg d’extrait de feuilles de ginkgo biloba.
• En tisane et en décoction, on utilise 20 à 40 g de feuilles fraîches pour un litre d’eau ou deux à trois cuillères à café de feuilles séchées. On laisse ensuite infuser cinq minutes et on consomme une à deux tasse par jour.
• En teinture mère : on dilue entre 20 et 40 gouttes dans un verre d’eau, deux à trois fois par jour.

Plusieurs médicaments contiennent des extraits de ginkgo biloba : Ginkgo Biogaran 40 mg, Ginkgo EG Labo Conseil 40 mg, Ginkgo Zentiva 40 mg, Ginkor Fort Gélule, Tanakan 40 mg/ml solution buvable, Vitalogink 40 mg, etc.

Pour profiter au maximum de ses bienfaits, mieux vaut opter pour des produits à base de ginkgo biloba issus des régions originelles de l’arbre : la Chine, le Japon et la Corée. Privilégiez les arbres issus de l’agriculture biologique, garantissant une culture durable et dénuée de produits chimiques.

N’oubliez pas de consulter la liste des composants pour vous assurer que votre produit ne contient ni excipients, ni hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), une substance qui peut s’avérer potentiellement cancérigène.

Le ginkgo biloba peut parfois avoir de « légers » effets secondaires : maux d’estomac, nausées, diarrhées, maux de tête, étourdissements ou encore réactions cutanées (démangeaisons, urticaire).

Ses propriétés anticoagulantes nécessitent des précautions particulières : lisez bien les notices, ne dépassez pas les doses réglementaires et n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de l’utiliser !

La consommation de ginkgo biloba est déconseillée :

• aux femmes enceintes ;
• aux personnes hémophiles ;
• aux personnes épileptiques ;
• aux personnes sous anticoagulants ;
• aux personnes sous antidépresseurs
• et aux personnes qui s’apprêtent à subir une intervention chirurgicale.

En phytothérapie, mieux vaut éviter d’associer le ginkgo biloba à d’autres plantes réputées pour fluidifier le sang, comme l’ail, le ginseng ou la sauge.

Par ailleurs, on évite d’associer le ginkgo à des médicaments anticoagulants ou antiagrégants, comme l’aspirine ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Le ginkgo biloba est aussi réputé pour réduire l’efficacité de l’oméprazole (un médicament contre les ulcères gastriques), de certains traitements anticonvulsivants. Il peut aussi augmenter l’effet sédatif de certains antidépresseurs.