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Hannah, célibataire depuis six ans : « J’ai même testé Mektoube.com »

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En six ans de célibat, Hannah a tout testé. Tinder, OkCupid, Bumble, Happn : les applications de rencontres n’ont pas de secret pour la Parisienne de 31 ans. « J’ai même testé Mektoube.com ! », plaisante-t-elle. Elle installe Tinder en 2018, curieuse de découvrir cet antre de la séduction dont tout le monde parle. L’arrivée sur le marché de la drague est un choc. Les propositions pleuvent. « Quelle diversité, tous ces hommes ! », s’émerveille Hannah. « Je vais forcément trouver chaussure à mon pied », pense-t-elle, rassurée.  

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« Un mec vous plaît ? Il vous a sûrement déjà ghostée il y a six mois » 

2022. La flamme de Tinder flamboie depuis quatre ans sur l’écran d’accueil de son iPhone et Hannah n’a toujours pas trouvé l’amour. Depuis ses débuts enjoués, elle s’est lassée du ballet effréné des matchs. « Au début, c’était comme si je partais à l’aventure, j’étais amusée, j’adorais swiper. Je prenais ça comme un jeu. Aujourd’hui, ça n’a plus vraiment de sens ni d’intérêt. » Les visages ont perdu leur originalité. Tout le monde se ressemble, on a l’impression de lire les mêmes descriptions à l’infini et on croise des profils que l’on connaît déjà tous les quatre matins. Un mec vous plaît ? Il vous a sûrement déjà ghostée il y a six mois ou proposé un plan cul après trois messages. « Même si les profils sont différents, on peut tous les ranger dans des cases. Les conversations ne sont jamais très intéressantes. Bref, on se fait vite chier », se désole Hannah.  

Trouver l’amour sur une application de rencontres, autant rêver ! Le défi semble compliqué pour la chargée de com’ qui ne croit plus vraiment au prince charmant. Alors elle fait des rencontres légères, des coups d’un soir qui ne sont jamais allés très loin. On n’est pas à l’abri d’une surprise : certaines de ses amies ont trouvé leur compagnon sur Tinder, pourquoi pas elle ? Résignée mais optimiste, elle clique donc sur le logo rouge en espérant tomber sur le bon. « Je m’y rends une ou deux fois par semaine, pour me redonner un sursaut d’envie et d’espoir. » Il y a tout de même eu de belles rencontres. Quelques mois plus tôt, elle était dans le lit de Ben*, un ingénieur aux atouts… considérables. « J’ai été très étonnée par la taille de son sexe, plaisante Hannah, mais ce n’était pas la seule surprise. Il m’a invitée dans son appartement à la déco rustique, bien dans son jus, qui me faisait vaguement penser à l’appart de ma grand-mère. On a fait l’amour sur des fauteuils inclinables pour sénior. Il m’a expliqué ensuite qu’il vivait dans l’appartement de ses défunts grands-parents, qui lui avaient tout légué en l’état. Une expérience étrange, d’aucuns diraient glauque, mais qui me fait encore rire (même si j’ai dormi dans le lit de papy et mamie) ! »  

« Et s’il valait mieux rester seule ? » 

L’histoire avec Ben n’ira pas plus loin, alors Hannah continue les dates, blasée. Sa dernière rencontre Tinder confirme ses réserves. Ilel* n’a pas beaucoup de centre d’intérêts, n’a pas voyagé et ne compte pas découvrir le monde, n’a jamais assisté à un concert de sa vie, ne parle que de jeux-vidéos et lui envoie des messages enflammés après une bière en terrasse. « Ma motivation est à zéro. J’ai l’impression que je vais rester seule toute ma vie et que les applis, au lieu de me donner une ouverture vers une potentielle relation, me confirment qu’il vaut mieux rester seule car personne n’est assez bien. » Plus le célibat s’installe, moins Hannah fera de concessions pour un partenaire. « En fait, je suis bien toute seule. Je me suffis à moi-même. Bon, d’accord, j’ai quand même envie d’être en couple, mais plus le temps passe, plus je deviens intransigeante et sélective », admet-elle.  

« Généralement, je marche au feeling, mais il y a des indices qui montrent que le mec est un redflag ambulant ». La liste est trop longue pour qu’elle les cite tous, mais Hannah mentionne « l’utilisation des emojis dans une bio, surtout celui qui représente une fleur de lys », signe manifeste que leurs idées politiques seront divergentes. La mention « Pas là pour du sérieux » a également un effet repoussoir chez la jeune femme. Et un physique avantageux n’y changera rien. « Même si je n’ai pas envie de sérieux sur le moment, je ne sais pas où cette relation va mener. Je n’ai pas envie que les choses soient aussi explicites. Boire un verre par principe en sachant pertinemment qu’on ne se reverra jamais après le sexe… un peu de subtilité monsieur ! » 

 *Le prénom a été modifié 

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