Santé

« Il ne m’offre jamais de cadeau, ni de fleurs » : SOS, je vis avec un radin

« Ça manque un peu de romantisme»

La première fois que j’ai dîné avec Zakaria, à la pizzeria en bas du bureau, il m’a d’emblée proposé de partager l’addition. Sur le coup, j’ai pensé que c’était une blague. Mais il m’a ensuite expliqué que c’était sa façon à lui de défendre le sexe dit « faible ». Tout payer était, m’a-t-il dit, une forme de domination masculine, inacceptable à ses yeux. J’aurais certes dû être alertée, mais je suis moi-même féministe et indépendante et, surtout, il me plaisait tellement que je n’ai pas cherché midi à 14h : j’ai réglé les deux pizzas et l’ai entraîné chez moi, où la température est vite montée. Cela fait maintenant trois ans que nous sommes en couple. Zakaria coche (presque) toutes les cases –il est tendre, drôle, intelligent -, mais j’ai bien été obligée de constater qu’il n’était pas coincé du porte-monnaie que pour les additions de restaurant. En dehors de mon anniversaire, il ne m’offre jamais de cadeau, ni de fleurs. Pour lui, la Saint-Valentin n’est qu’une fête commerciale. Ça manque un peu de romantisme, mais je fais avec. Comme on gagne peu ou prou la même chose, j’ai en revanche décidé, dès le début, de faire 50/50 pour les dépenses communes et de gérer nos comptes via Tricount. Il n’a pas pipé mot quand je lui en ai parlé – il tient trop à moi et il craignait aussi ma réaction -, mais à chaque fois qu’il doit me faire un virement, il est tellement crispé que je me retiens pour ne pas exploser de rire.

Barbara, 32 ans, commerciale

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« Il a terriblement peur de manquer » »

Mon mari a toujours été maladivement économe. Il passe des heures à éplucher les comptes, à collectionner les bons de réduction et à marchander. Sans compter qu’il récupère tout ce qu’il peut, aussi bien dans les poubelles des supermarchés que chez les autres. J’ai beau lui rabâcher qu’on a des revenus confortables et qu’il n’est pas obligé de consommer des produits périmés – je dis « il », car pour notre fille et pour moi, c’est totalement hors de question – et qu’il peut aussi, sans mettre en péril nos finances, s’acheter un manteau pour remplacer le paletot qu’il traîne depuis une dizaine d’hivers, c’est plus fort que lui, Vincent ressent toujours le besoin viscéral de faire attention voire de se priver. Ses parents ne roulaient pas sur l’or et il a terriblement peur de manquer. Pour ma part, je ne suis pas dépensière, mais je n’hésite pas à me faire plaisir lorsque j’en ai envie. Il n’empêche : son côté grippe-sou a des répercussions sur notre couple. J’adore voyager, mais il freine des quatre fers quand j’évoque l’idée et tente à chaque fois de me convaincre d’aller plutôt passer l’été chez sa tante, en Auvergne. Il ne me propose jamais, non plus, de sortir en amoureux. Et lorsque je lui mets la pression pour aller dîner au restaurant, il compare plusieurs jours à l’avance tous les prix des menus sur internet et perd des heures pour gagner quelques euros. Le pire, c’est qu’on finit quasiment toujours dans un boui-boui.

Emeline, 49 ans, directrice marketing

« Elle avait toujours une envie pressante au moment de payer l’addition»

J’ai vécu pendant près de deux ans avec une femme qui avait des oursins dans les poches. Sonia était loin d’être fauchée. Elle avait plusieurs comptes grassement alimentés, mais elle prétendait régulièrement ne pas pouvoir, pour une raison qui m’échappait, toucher à son trésor. On faisait nos courses séparément et elle veillait toujours à bien séparer les siennes des miennes dans le réfrigérateur. Au restaurant, elle avait toujours une envie pressante ou un coup de fil à passer au moment de payer l’addition. Et au cinéma, elle s’arrangeait toujours pour arriver en retard, pour que je paie les places. Je trouvais tout cela évidemment grotesque et l’argent était un sujet récurrent de disputes entre nous. Ce qui me mettait surtout hors de moi, c’est qu’elle souffrait d’une forme de radinerie sélective. Elle était près de ses sous lorsque je parlais de partir toutes les deux en week-end, mais elle l’était beaucoup moins quand elle avait envie de s’offrir le IPhone dernier cri. Le jour où elle a oublié de me souhaiter mon anniversaire, pour la deuxième année consécutive, je lui ai demandé de faire sa valise.

Charlène, 37 ans, maquilleuse

 

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