Santé

La chronique sextoy : J’ai testé… le Snail Vibe, l’escargot vibrant qui vaut le détour

Pour que cette chronique fonctionne vraiment, je me dois d’être totalement transparente : les sextoys, à l’origine, ce n’était pas ma passion. Je les trouvais soit moches, voire vulgaires, soit trop compliqués avec leurs quarante modes, et souvent trop pressés de nous faire jouir. Pour moi, les sextoys étaient synonymes de masturbation mécanique, vite-faite bien-faite. Je ne dis pas que chaque session d’onanisme se doit absolument d’être une exploration intime et introspective du corps et de l’esprit, mais j’aime l’idée de prendre le temps, de toucher, et de s’accorder un vrai moment à soi. En bref : je pensais n’avoir rien à apprendre des sextoys, mes mains faisant très bien l’affaire, merci !  

Donc : quand j’ai reçu mon Snail Vibe, j’étais sceptique. Déjà, la référence à l’escargot vibrant, ça me laissait perplexe – ça me dégoûtait même un peu. Ensuite, la complexité de l’objet m’a fait peur. Je n’ai pas envie de lire un manuel d’utilisation traduit en six langues, j’ai envie de me faire kiffer ! Car oui, ce sextoy de 14 centimètres est livré avec notice, et ce n’est pas du luxe. Pour vous la faire courte : le Snail Vibe est polyvalent, et possède deux points de vibration : un dans le stimulateur clitoridien (la coquille de notre ami l’escargot), et l’autre à l’intérieur de la tige, dans la partie limace du gastéropode, si l’on entre dans des considérations zoologiques. Ce qui est assez innovant et amusant, c’est que la « coquille » stimulatrice de clito est en fait soutenue par une spirale, qui se déplie lorsque la tige du sextoy est introduite dans le vagin. Une « conception révolutionnaire brevetée », qui garantit une « connexion continue pendant l’utilisation », promet le site du Snail Vibe.    

« La puissance d’un wand, la profondeur d’un gode, et la double stimulation d’un rabbit », résume encore le e-shop Amoreo. C’est prometteur, mais en même temps, ça fait beaucoup d’infos et je n’ai ni l’envie ni le temps de lire ce fameux manuel d’utilisation.   

Step 1 : appropriation et improvisation 

Aussi audacieuse et aventureuse que Xena la guerrière, je décide de faire un saut dans l’inconnu et de lancer l’expérimentation sans feuilleter le fascicule. Je ne connais rien des différents modes, et n’ai pas la moindre idée de la manière dont s’utilise ce jouet-mollusque. YO-LO !  

D’abord, je l’observe, le secoue et sa tête (qui est en fait sa coquille, vous suivez ?) bouge dans tous les sens. Ça me fait rire, je suis un public facile. Je décide de le voir plutôt comme un sphinx égyptien, fier et bienveillant, que comme un escargot, baveux. C’est parti, j’allume tout : autrement dit les deux boutons qui se situent sur la partie à prendre en main : la vraie tête de l’escargot, ou la croupe rebondie de mon sphinx.   

Il s’ébroue dans tous les sens, et je choisis d’y aller en douceur, pour faire monter l’excitation et voir de quel bois se chauffe mon compagnon. Je vais à contre-courant de mes a priori et décide que ce sextoy signera ma réconciliation avec les jouets érotiques. Et ça marche ! Le fait de ne pas savoir exactement comment l’utiliser participe à cette exploration et je m’amuse avec les cinq modes, jonglant donc entre les vibrations de la tige et celles du stimulateur clitoridien.    

Step 2 : adaptation maximale   

Le côté double stimulation me convainc, pour plusieurs raisons. D’abord parce que « 75% des personnes ayant une vulve ont besoin d’une stimulation clitoridienne externe pour atteindre l’orgasme », comme le souligne le site du Snail Vibe. Mais aussi parce que la forme ronde du bout de la spirale magique offre une zone de contact optimale, contrairement à celles des rabbits souvent très (trop) localisées car trop étroites. Ensuite parce que je trouve plus agréable une expérience globale qu’un simple aspirateur de clitoris, trop mécanique à mon goût. Ici, on choisit si l’on veut plutôt jouer sur le clitoris, le point G, l’entrée du vagin, ou tout à la fois. On y passerait des heures !  

Le sextoy s’adapte aux envies et aux corps, puisque la spirale se déroule comme on le souhaite : pas du tout, un peu, ou complètement. Quoi que l’on choisisse, le clitoris reste continuellement stimulé, avec le parfait niveau de pression et « l’encerclement » idéal. Mon sphinx est plutôt flexible, la prise en main est très facile, et pour un sextoy aussi bizarre et complexe d’apparence, la manœuvre est finalement naturelle et vraiment agréable.    

En conclusion : Le Snail Vibe est très recommandable, car multiple. Sa forme originale fait toute sa force et le fait qu’il ne soit pas phallique me réjouit, tout comme la liberté qu’il offre. 

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