Santé

« Les 12 étapes » : la méthode qui a sauvé des millions d’addicts dans le monde

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Scénariste, romancier, Julien Gangnet a soigné son addiction à l’héroïne grâce aux « 12 Étapes », cette méthode utilisée par les Alcooliques anonymes. On la retrouve aujourd’hui dans tous les groupes de parole : les Narcotiques anonymes, les Outremangeurs anonymes, les Débiteurs anonymes, les Dépendants affectifs et sexuels anonymes… Il raconte cette expérience dans un livre indispensable, touchant et fort, « Les 12 Étapes », qui s’adresse à tout le monde. Car l’auteur démontre avec brio que n’importe qui, toxicomane ou pas, peut tirer profit de cette méthode, qui a aidé des millions de personnes dans deux cents pays.           

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ELLE. Pourquoi avoir écrit ce livre ?                

JULIEN GANGNET. J’ai intégré un groupe de parole à l’âge de 25 ans pour soigner mon addiction à l’héroïne. Et j’ai vite été frappé par l’idée que la méthode des « 12 Étapes » pourrait aider des personnes qui ne consomment jamais de drogues mais qui sont empêtrées dans des schémas de vie destructeurs, toxiques ou jalonnés de tourments. Des anxieux, des dépressifs, des mélancoliques… J’ai tourné de longues années autour de l’idée d’écrire un tel livre. Et c’est mon ami Johann Zarca, écrivain et éditeur chez Goutte d’Or, et lui-même sorti de la dépendance aux drogues grâce aux « 12 Étapes », qui m’a incité à le faire.              

ELLE. Comment expliquer que cette méthode, conçue pour des alcooliques, puisse aider tout type de personne ?                

J.G. Ces douze étapes sont une suite de principes spirituels et pratiques. C’est une méthode simple, humaine, souple et bienveillante. Ainsi la première étape des Alcooliques anonymes indique : « Nous avons admis que nous étions impuissants devant l’alcool, que nous avions perdu la maîtrise de nos vies. » Remplacez le mot « alcool » par « jeux en ligne », « shopping » ou « réseaux sociaux », ça fonctionne encore. Reconnaître son impuissance devant tel ou tel problème, admettre que l’on est seul et désemparé face à de nombreux sujets, c’est un formidable soulagement. En capitulant sans condition, la libération peut commencer.                

ELLE. Aujourd’hui, vous avez arrêté les drogues depuis vingt-sept ans mais vous allez toujours aux réunions. Pourquoi ?              

J.G. Je me considère encore comme un addict. Je ne m’amuserai pas à réessayer. Même si je ne consomme plus de drogues, je constate que je suis toujours attaqué par des peurs, des angoisses très fortes. Et quand je vais en réunion, ces sentiments violents sont pacifiés. Il y a aussi une dimension de socialisation. Moi, je ne vais pas au bistro, je vais en réunion.                

ELLE. Est-ce que vous avez, vous aussi, des petites addictions, pas graves mais un peu gênantes ?                

J.G. J’ai arrêté les réseaux sociaux ! Ça n’a pas les effets destructeurs de l’héroïne, mais Instagram fonctionne un peu comme une drogue. D’ailleurs, les deux business où l’on parle des clients comme des « users » sont le monde des applications et celui de la drogue. Instagram me rendait triste. Après une heure passée dessus, j’avais envie de me pendre. En arrêtant Insta, j’ai pu trouver le temps d’écrire mon premier roman. Comme quoi…                                            

« Les 12 Étapes », de Julien Gangnet (Éditions Goutte d’Or).

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