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Les 5 conseils de Fabrice Midal pour faire la paix avec ses imperfections

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Avec ses airs de Colonel Moutarde du développement personnel (veste jaune et lunettes rondes), Fabrice Midal est un pourfendeur de tristesse, un empêcheur de broyer du noir. Tout ce qu’il écrit nous invite à savourer l’existence et devrait être reconnu d’utilité publique. Ce célèbre auteur de best-sellers traduits dans de nombreuses langues (« Foutez-vous la paix ») publie aujourd’hui un livre intitulé « Tout ce qui nous empêche d’être heureux et ce qu’il faut savoir pour l’être » (Flammarion/Versilio).

Comme à son habitude, il y mêle des anecdotes tirées de sa propre histoire et des conseils puisés chez les meilleurs philosophes. Le tout avec son style imagé, direct, brut de décoffrage. Refusant une conception du bonheur où tout serait lisse, immobile et sans défaut, il nous propose de faire la paix avec nos imperfections. Voici, parmi la foule de ses recommandations, 5 conseils précieux tirés de son livre.

1/ Changez votre conception du bonheur

Pour Midal, c’est une grande erreur de réduire le bonheur à des petits riens, à des instants de plaisir, à des sensations de bien-être. Se basant sur sa propre expérience, il raconte une journée qui l’a marqué. Surchargé de travail, il reçoit l’appel d’un ami en pleine dépression. Interrompant tout, il l’accompagne à l’hôpital, et, dans la salle d’attente, gère son travail par téléphone. Rentré chez lui le soir, épuisé, lessivé, il éprouve pourtant une étrange impression de satisfaction : « l’impression d’avoir fait ce que j’avais à faire. J’étais en parfaite adéquation avec moi-même. J’étais heureux presque à en pleurer. Mais je m’en voulais de penser à ce mot : « heureux ». Il me semblait tellement déplacé… »

En fait Midal avait redécouvert le sens du mot bonheur selon les anciens Grecs. En effet, ceux-ci utilisaient le terme « eudaïmonia », ce qui signifie « être en accord avec soi-même ». Et si le bonheur c’était ça ? Non pas forcément chercher les sensations de plaisir, mais être aligné, faire quelque chose qui a du sens pour nous.

2/ Faites un pas de côté

Face à un problème, très souvent, nous nous bloquons, nous adoptons toujours la même attitude pour trouver une solution. Celle ou celui qui n’arrive pas à trouver l’âme sœur, qui a des difficultés à son travail ou qui a des rapports tendus avec son ado, va tenter toujours les mêmes schémas. Il reste « vissé sur ses rails », comme dit Fabrice Midal. « Nous ressassons, nous répétons, nous recommençons de manière machinale, automatique, en évitant de croiser le moindre inattendu ».

Pourtant, ce n’est pas en pensant exclusivement à son souci qu’on le résout. Il vaut mieux, souvent, « faire un pas de côté ». Cesser de vouloir à tout prix résoudre le problème, adopter une attitude tout autre face à lui, afin de « changer de point de vue d’observation ». « Cela nous apportera de l’oxygène et donc la possibilité de nouvelles solutions. Car c’est là que réside la clé du bonheur : faire alliance avec le souffle de la vie, toujours neuve et surprenante ».

3/ Ne soyez surtout pas zen

Reste zen ! C’est l’injonction de l’époque. On nous dit à tout bout de champ, quand on s’emballe trop pour quelque chose, « de réfréner notre intensité, nos émotions, nos états d’âme, nos passions. La conception du bonheur se résume aujourd’hui en une équation : être heureux = être zen ». Pourtant comme le dit Midal, en citant Kant : « Sans enthousiasme, rien de grand ne se serait accompli dans le monde. » L’auteur dénonce le refus de se laisser déborder par nos émotions.

L’enthousiasme, mais aussi la révolte, l’indignation, la colère, sont pour lui le feu qui nous anime, qui nous pousse à aller de l’avant, même si parfois on s’y brûle un peu, même si ce n’est pas de tout repos. Attention, trouver l’étincelle en soi ne veut pas forcément dire s’engager dans des actions formidables et héroïques. Parfois l’étincelle de l’enthousiasme se trouve dans des petites choses du quotidien : réussir un gâteau au chocolat, expliquer la règle de trois à un enfant, détendre l’atmosphère par une blague…

4/ Ne soyez pas obsédés par vos objectifs

Avoir des objectifs est devenu l’obsession de notre époque. Dans notre travail, dans nos loisirs (perdre 4 kg pour l’été), dans nos vacances (faire la Thaïlande en dix jours), etc. « Notre vie est devenue un cahier de comptabilité. Comme un hamster dans sa roue, nous courons après des objectifs, derrière des chiffres, des numéros », explique Midal. Le problème, c’est que, sans cesse en mouvement, obsédé par notre objectif, qui sera remplacé par un autre, puis par un autre, puis par un autre, nous n’avons plus le temps de nous réjouir du trajet, de savourer le chemin.

Pour sortir de « l’ornière des résultats », comme disait le poète René Char, il faut avoir un projet plutôt que des objectifs. C’est-à-dire un dessein plus vaste, plus profond, une direction qu’on ne cherche pas à atteindre à une date fixe avec un résultat précis. Il s’agit plutôt de prendre son temps, de se laisser surprendre par la vie, d’essayer d’agir selon nos valeurs. Par exemple, je peux avoir pour objectif de toucher dix nouveaux clients pour la semaine prochaine, mais je peux avoir pour projet d’entretenir de meilleurs rapports avec mes collègues et de mieux prendre soin de moi au travail. On essaie ?

5/ Ne méprisez pas la routine

Vous trouvez votre vie ennuyeuse, un peu répétitive ? Et pourtant il y a tellement d’avantages à mener une existence bien réglée. Comme le dit Fabrice Midal, quand on accomplit une routine – prendre son petit-déjeuner, se laver, promener le chien, etc. – « nos gestes s’enchaînent tout seuls, sans qu’on ait besoin d’y prêter attention, laissant notre esprit libre de vagabonder, de réfléchir, d’être disponible à la musique de la vie ». Là où accomplir des gestes nouveaux, inédits, réclame toute notre attention, l’action machinale, routinière a ceci d’important qu’elle nous permet de rester disponibles, ouvert aux impressions. Ainsi les personnes qui promènent leur toutou tous les jours à la même heure savent que, sans ce rituel, ils n’auraient pas été attentifs à telle nuance rosée du ciel, à tel sourire magique d’un enfant.

La routine, c’est cool ? Comme le rappelle Fabrice Midal, c’est ce qu’avait compris la pensée chinoise qui avait souligné l’importance de la fadeur. Car pour les Chinois, il existe non pas quatre saveurs, mais cinq : le salé, le sucré, l’acide, le doux, et la fadeur. « Une saveur qui ne se qualifie pas, ni en bien ni en mal et laisse la porte ouverte à tous les raffinements, à la plénitude de la vie. »

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