Les « parents concurrentiels », des parents aux comportements toxiques

Être parent n’est pas simple. Au cours de l’éducation, certains d’entre eux ont tendance à développer des comportements toxiques. L’un d’eux consiste justement à adopter un comportement concurrentiel. Il n’est pas sans risque pour l’enfant.

L’éducation d’un enfant est un challenge. Elle peut s’avérer d’autant plus difficile, voire toxique quand une compétition est lancée par l’un des parents. Depuis plusieurs années, on parle de « parents-tigres » (ou de « mère-tigre » souvent) en référence à la dureté et la sévérité de certains parents envers leurs enfants. Les exigences qu’ils développent pour leurs enfants sont très élevées et pour y arriver, ils n’hésitent pas à employer un comportement autoritaire. Et ce type d’éducation n’exclut pas certaines dérives. 

Parmi les autres comportements toxiques, on retrouve l’instauration d’une concurrence avec d’autres parents. On peut alors parle de « parent concurrentiel » ou de « parent compétitif ». Le terme peu utilisé en France, est en revanche régulièrement vu chez les Anglo-Saxons.

À lire aussi >> 10 pistes pour avoir (enfin) une relation apaisée avec sa mère

Qu’est-ce qu’un parent concurrentiel ?  

Pour un parent concurrentiel, le bien-être de l’enfant est secondaire par rapport à l’image que les autres ont de sa façon d’agir comme parent. Le parent concurrentiel veut être le meilleur et veut que ça se sache. On peut aussi parler de compétition parentale. Elle commence alors même que les enfants ne sont que des bébés. « Tu ne l’allaites pas ? », « Combien d’heures par nuit dors ton bébé ? », « C’est quand même mieux d’allaiter ! », « Ah, le mien fait ses nuits »… Voici autant de questions piquantes que peuvent s’envoyer des parents entre eux.

Ce type de phrases n’est pas anodin. C’est une façon de montrer que l’éducation de son enfant est une compétition et qu’on trouve que celle mise en place par l’autre n’est pas la meilleure. Cette rivalité se poursuit à chaque choix éducatif : mettre son enfant dans une école publique, ou privée, l’inscrire à des cours de sport ou non… La concurrence est encore plus présente une fois que l’enfant est à l’école selon une chronique de Radio France.

Un risque pour les enfants  

« Cela rend les parents anxieux et critiques envers leurs enfants. Lorsque les parents s’inquiètent de la façon dont eux-mêmes ou leurs enfants sont évalués, ils ont tendance à se comporter de manière plus contrôlante », rappelle sur « Psychology Today » Eileen Kennedy-Moore, psychologue clinicienne basée à Princeton, aux États-Unis.

Ces comportements toxiques mis en place par les parents vont surtout avoir un impact direct sur les enfants. Ils seront tout sauf positifs. Des recherches menées dans les années 2000, et mises en avant par « Psychology Today » montrent qu’ils peuvent développer des « sentiments de dépression et d’anxiété ». Les enfants sont ainsi soumis à un stress constant avec un message omniprésent : « Vous devez réussir pour prouver que je suis un bon parent ». Résultat : ni l’un, ni l’autre n’est heureux.

Continuer la lecture

Quitter la version mobile