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Ma famille, mes proches et moi : Adèle, 33 ans : « La fille de mon conjoint ne m’adresse jamais la parole, sauf pour me dire que je ne suis pas…

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« Lorsque Benjamin m’a annoncé qu’il avait une fille de six ans, j’avoue que je ne m’y attendais, mais je me souviens avoir été très contente, raconte Adèle. Je me disais qu’elle et moi, on allait tisser une relation complice et partager des moments privilégiés. Je me voyais déjà l’emmener au parc, ramasser des cailloux et des feuilles avec elle, tout en l’écoutant me confier ses petits secrets. Et j’imaginais même lui annoncer un jour qu’elle allait avoir un petit frère ou une petite sœur ». La trentenaire est d’autant plus impatiente de rencontrer la fillette que son amoureux croit dur comme fer que les deux femmes de sa vie vont bien s’entendre. « Tu vas voir, elle va t’adorer », lui avait-il rabâché pendant des semaines. Grossière erreur. Dès la première rencontre, Joséphine fait sentir à Adèle qu’elle n’est clairement pas la bienvenue.

« Elle va jusqu’à se glisser la nuit dans notre lit »

« Benjamin avait réservé une table à la pizzeria en bas de chez nous, raconte la jeune femme. Malgré tous mes efforts pour établir le dialogue et être plaisante avec elle, Joséphine m’a ignorée pendant tout le repas. Et quand, pour détendre l’atmosphère, j’essayais de discuter avec son père, elle me jetait des regards noirs, prête à bondir sur moi ». Après ce déjeuner, Adèle s’interroge. Elle connaît Benjamin depuis peu, mais elle l’aime. Et elle sait que si elle veut construire quelque chose avec lui, il va falloir composer avec sa fille, aussi jalouse et insupportable soit-elle, puisque, depuis son divorce, il en a la garde un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires. Voici bientôt un an qu’Adèle prend les choses sur elle, car elle devine que c’est ce que Benjamin attend d’elle. Mais la situation lui pèse tellement qu’elle est sur le point de craquer. Et de tout envoyer valser.  « Lorsqu’elle vient à la maison, Joséphine ne lâche pas d’une semelle son père, jusqu’à se glisser la nuit dans notre lit, au milieu de nous deux, et elle pique des crises à chaque fois qu’il s’approche de moi, s’agace-t-elle. De mon côté, j’ai beau me creuser les méninges pour essayer de lui faire plaisir, elle refuse systématiquement les activités que je lui propose, n’aime rien de ce que je lui prépare à manger – pas même les gâteaux au chocolat – et ne m’adresse jamais la parole, sauf pour me dire que je ne suis pas sa mère, ou que cette dernière fait tout mieux que moi. C’est invivable ! ».

Adèle ne s’en cache pas : elle en veut terriblement à Joséphine de briser leur cocon à deux et de leur faire vivre ça. Tout comme elle en veut de plus en plus à Benjamin de pas avoir le courage d’intervenir. Les rares fois où elle lui a demandé un peu de soutien, il a à peine réagi. Il a horreur des conflits et ne voit pas souvent sa fille, alors, quand elle est avec eux, il veut que tout se passe bien. « Je ne peux pas m’empêcher de le trouver lâche, glisse-t-elle. Et je commence à sérieusement douter de l’avenir de notre couple. Car s’il m’aimait vraiment, il ne supporterait pas que Joséphine se conduise ainsi avec moi et il ferait tout pour qu’elle me fasse une place dans leur vie ».

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