Santé

Maladies de la thyroïde : les nouvelles recommandations de la HAS

En France, les dysfonctionnements de la thyroïde touchent environ 2 % de la population. Certains souffrent d’hypothyroïdie, liée à une diminution ou à une absence de production des hormones thyroïdiennes, et d’autres ont une hyperthyroïdie, liée à un excès d’hormones thyroïdiennes.

Mardi 14 mars, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié de nouvelles recommandations pour améliorer la prise en charge des patients avec une hyper ou une hypothyroïdie. En effet, la HAS pointe un suivi et une prise en charge qui « ne sont pas toujours optimaux ». Tout d’abord, elle préconise d’adapter la prise en charge et le diagnostic de l’hypothyroïdie au profil du patient. En cas de symptômes, la HAS recommande la réalisation des analyses biologiques de manière séquencée afin d’éviter des prises de sang répétées et inutiles pour la personne. Dans le document officiel, la HAS rappelle que les examens d’imagerie ne sont pas utiles dans la prise en charge de l’hypothyroïdie, sauf dans certaines indications.

Et pour les femmes enceintes ?

Pour les patients de plus de 65 ans, l’âge ne justifie pas de réaliser un dosage de la TSH pour dépister une hypothyroïdie. Un examen est uniquement recommandé « si des signes cliniques évocateurs font suspecter une hypothyroïdie, lors de la découverte d’un déclin cognitif récent, si des troubles neurocognitifs connus s’aggravent de manière inexpliquée ou encore en cas de traitement par amiodarone ». Concernant les femmes enceintes ou avec un projet de grossesse, elles doivent consulter rapidement dès connaissance de la grossesse. « Les doses de lévothyroxine doivent alors être majorées de 20 % à 30 % en début de grossesse. Dans l’éventualité où la patiente n’a pas accès rapidement à un médecin et si elle n’a pas d’ordonnance établie à l’avance avec des doses augmentées, elle doit augmenter d’elle-même ses doses de lévothyroxine en attendant la consultation », recommande la HAS.

Et dans le cas de l’hyperthyroïdie ? La Haute autorité de santé rappelle que la confirmation du diagnostic repose sur le seul dosage de la TSH. « D’autres examens biologiques peuvent être effectués en cascade lorsque le résultat du dosage de la TSH est anormal, pour compléter le diagnostic et déterminer la cause de la maladie (maladie de Basedow, adénome toxique…) », complète la HAS. De plus, l’instauration d’un traitement n’est pas systématique et dépend du contexte. Enfin, il est rappelé que la chirurgie en cas d’hyperthyroïdie ne doit être pratiquée qu’en dernier recours et qu’en présence d’un goitre volumineux compressif ou en cas de suspicion de malignité.

Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page