Petit pénis et voitures puissantes : une étude trouve (enfin) un lien

Pour expliquer pourquoi certains hommes sont si férus de voitures puissantes, psychologues et autres experts en évolution avancent plusieurs hypothèses : la « parade nuptiale » montrant ses attributs financiers, ou la compensation d’une mauvaise estime de soi liée à un pénis de petite taille. Mais n’est-ce pas un tout petit peu réducteur ?

Une étude scientifique (source 1), en attente de validation par les pairs, apporte un élément de réponse. Des scientifiques britanniques ont, grâce à des expérimentations, mis en évidence un lien psychologique entre le fait de penser que l’on a un pénis plus petit que la normale, et le fait d’avoir envie de posséder une voiture de sport ou de luxe (« luxury sports cars », dans l’étude).

« Nous avons constaté que les hommes, et en particulier les hommes de plus de 30 ans, considéraient les voitures de sport comme plus désirables lorsqu’on leur faisait croire qu’ils avaient un petit pénis », écrivent ainsi les scientifiques dans le résumé de leur article. Pour arriver à un tel constat, les chercheurs ont modifié la façon dont les hommes percevaient la taille de leur pénis, en leur donnant de fausses informations concernant la taille moyenne d’un pénis en érection. Ils ont assuré aux participants qu’un pénis en érection faisait en moyenne 7 pouces, soit près de 18 cm, alors que la réalité se situe plutôt entre 5 à 6 pouces, soit entre 12,7 et 15,2 cm.

Les participants ainsi dupés ont ensuite répondu à des questionnaires visant à évaluer leurs habitudes et désirs de consommateurs, dont leur attirance pour les voitures de luxe ou de sport.

Résultat : les hommes pensant avoir un pénis plus petit que la norme (ou plutôt la fausse norme de 18 cm en érection) sont ceux qui ont rapporté avoir le plus envie de se procurer une telle voiture.

Précision importante : d’autres expériences ont ensuite été entreprises pour manipuler l’estime de soi des participants et tenter de mettre en évidence une association avec le désir de posséder d’autres objets de luxe, en vain.

« Pourquoi ce lien entre voitures et pénis ? La taille du pénis n’évalue-t-elle que [les envies] de voiture de sport ou d’autres objets très prisés ? », s’interrogent les auteurs de l’étude dans leur conclusion. Avant de suggérer que « peut-être y a-t-il simplement un lien spécifique entre les voitures et le pénis dans la psyché masculine. [Cela] expliquerait pourquoi la voiture est un symbole phallique dans les blagues de tous les jours, les publicités et les discours universitaires ».

Rappelons toutefois que cette étude, menée auprès de 195 hommes rémunérés (1,5 dollar) pour y participer, n’a pas encore été approuvée par un comité de lecture d’experts scientifiques, ni publiée dans une revue de renom.