Santé

Psychologie humaine : les nourrissons font mieux que l’intelligence artificielle pour certains aspects

De plus en plus d’études scientifiques mettent en avant les progrès de l’Intelligence artificielle, et notamment sur le plan des diagnostics médicaux, où elle ferait mieux que les médecins. Pour la psychologie humaine en revanche, ça semble plus compliqué.

Des nourrissons ont en effet surpassé la technologie de l’intelligence artificielle (IA) dans une expérience portant sur la psychologie humaine. Dans une nouvelle étude, publiée en ligne ce 16 février dans la revue Cognition (Source 1), des chercheurs américains rapportent avoir constaté la supériorité de nourrissons sur l’IA dans la détection de ce qui motive les actions des autres.

L’équipe de recherche a ici mené une série d’expériences auprès de nourrissons de 11 mois et d’une intelligence artificielle, en utilisant le « Baby Intuitions Benchmark » (BIB), une suite de tâches mettant à la fois les nourrissons et l’IA au défi de réaliser des prédictions de haut niveau quant aux motivations qui poussent à l’action.

Via le logiciel Zoom, les bébés ont visionné des vidéos de formes animées se déplaçant sur l’écran, à la manière d’un jeu vidéo. Les actions des formes animées simulaient le comportement humain et la prise de décision pour récupérer des objets sur l’écran. L’IA a parallèlement été exposée aux mêmes contenus vidéos.

Verdict : les nourrissons ont reconnu les motivations humaines, même dans les actions des formes animées. Ils ont correctement prédit que ces actions étaient motivées par la récupération d’objets sur l’écran, un paramètre quantifié via le temps de regard des bébés.

De précédentes études avaient déjà mis en évidence la « psychologie du bon sens » des nourrissons. Ceux-ci sont en effet capables d’attribuer des objectifs aux autres, de comprendre leurs intentions et préférences. « La capacité de faire ces prédictions est fondamentale pour l’intelligence sociale humaine », assurent les chercheurs dans un communiqué (Source 2), lesquels estiment que ce qui manque encore à l’IA, « c’est la flexibilité dans la reconnaissance des différents contextes et situations qui guident le comportement humain ».

Des différences fondamentales entre l’homme et la machine

Pour Moira Dillon, professeure adjointe au département de psychologie de l’Université de New York et principale auteure de l’étude, ces résultats « mettent en évidence des différences fondamentales entre la cognition et le calcul », autant qu’ils soulignent « les lacunes des technologies actuelles et les domaines où des améliorations sont nécessaires pour que l’IA reproduise plus complètement le comportement humain ». Car si adultes et nourrissons « peuvent facilement faire des déductions fiables sur ce qui motive les actions des autres », l’IA en semble incapable. Du moins pour le moment.

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