Santé

Quand l’infidélité s’invite dans le couple : Clémence, 35 ans : « Il me trompait alors que j’étais enceinte de son enfant »

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« C’est au début du deuxième trimestre de ma grossesse que j’ai commencé à avoir des doutes sur la fidélité de Sébastien, raconte Clémence. Il rentrait de plus en plus tard le soir, se montrait souvent ailleurs et, qui plus est, se désintéressait autant de l’aménagement de la chambre de notre fille que du choix des faire-parts, sans même parler de mes comptes rendus de rendez-vous médicaux ».

Une décision commune

Ce bébé, ils l’avaient pourtant tous les deux voulu, même si c’est elle qui en avait parlé la première, quelques mois seulement après leur premier rendez-vous. « Quand on s’est rencontrés, à l’occasion d’un dîner chez des amis communs, j’avais 32 ans, et lui tout juste 30, précise cette ergothérapeute de la région lilloise. On sortait tous les deux d’histoires compliquées et on partageait le même désir de construire quelque chose de sérieux. Comme ça collait à tous les points de vue entre nous, je n’ai pas jugé bon de perdre davantage de temps et je lui ai rapidement parlé bébé. »

Au fond de lui, Sébastien trouve que les choses vont un poil trop vite. Mais il est amoureux et sa moitié lui a assuré qu’elle ne tomberait pas enceinte tout de suite – toutes ses copines lui avaient martelé que, après quinze années de pilule, ça prenait du temps, voire beaucoup de temps -, alors il se dit, lui aussi, prêt. Lorsque, six semaines plus tard, Clémence lui montre les deux barres sur son test de grossesse, Sébastien est chamboulé… mais globalement heureux.

Les premiers pas dans la nouvelle vie

Les trois premiers mois, il s’investit. Il accompagne la future maman aux premiers rendez-vous d’échographie, discute prénoms avec elle. « Il aimait toucher mon ventre et ne se semblait pas se sentir exclu du duo que je formais avec notre bébé », se remémore la trentenaire, encore émue à l’évocation de cette période où ils étaient tous les deux sur leur petit nuage.

J’avoue que mon intérêt pour le sexe était relégué au second plan

À l’époque, il n’y avait donc pas d’ombre au tableau au sein du couple, hormis la libido de Clémence qui n’était plus franchement au rendez-vous depuis qu’elle portait leur enfant. « Au début de ma grossesse, j’avais des nausées H24, se justifie-t-elle. Alors j’avoue que mon intérêt pour le sexe était relégué au second plan ». Convaincue que son homme était capable de comprendre la situation, la jeune femme ne pense même pas à aborder le sujet avec lui. « Je me disais que tous les couples qui attendaient un heureux événement devaient probablement en passer par là, dit-elle. Et aussi qu’on aurait tout le temps pour se rattraper après la naissance de la petite. » Mauvaise analyse.

Le monde s’écroule

Secrètement, Sébastien vit mal le passage du duo amoureux au couple parental qui ne parle plus que du bébé à venir. Il a besoin de se sentir homme et de ne pas être qu’un père. Le trentenaire se met rapidement à penser que s’il veut encore profiter un peu de sa vie d’avant, c’est maintenant ou jamais. La future maman n’est qu’au début du troisième mois de sa grossesse quand il entame une relation avec une collègue de bureau pour laquelle il a un petit faible depuis qu’elle était arrivée dans son service. Et vice versa.

Il y avait des heures et des heures de sextos

C’est en fouillant dans l’iPhone de Sébastien, posé sur la table de nuit, pendant qu’il prenait sa douche, que Clémence découvre le pot aux roses, quelques semaines seulement après le début de cette incartade.  « Les messages que j’ai découverts étaient sans équivoque, glisse la jeune femme. Il y avait des heures et des heures de sextos. J’étais tellement abasourdie que je n’arrivais pas à les lire.

Focus sur l’heureux évènement

J’ai ressenti des douleurs dans tout le corps, comme si on m’avait rouée de coups. Tandis que je portais notre enfant, lui prenait du bon temps avec une autre. Je ne pouvais pas imaginer pire trahison ». Lorsqu’elle le confronte, Sébastien n’essaie même pas de démentir. Oui, il a été faible, mais c’est parce qu’il ne savait plus où il en était. Depuis des semaines, elle le négligeait, le repoussait même au lit, et lui avait pris peur devant ce trop-plein de responsabilité qui l’attendait. Sébastien lui jure pourtant qu’il regrette, qu’il n’éprouve rien pour sa maîtresse – il s’agit juste d’une attirance physique – et que cela ne se reproduira plus jamais. Surtout, il lui demande pardon, car il l’aime et ne veut pas la perdre.

Clémence ne comprend comment il peut l’aimer et la tromper, mais après une nuit passée à pleurer toutes les larmes de son corps, elle décide, malgré sa douleur incommensurable, de faire table rase pour ne penser uniquement qu’à leur beau projet. Elle veut accueillir cet être qui grandit en elle dans la sérénité. Jusqu’à la naissance de leur petite Thalie, le couple n’aborde plus le sujet et fait comme s’il ne s’était rien passé. « Je crois que je n’ai jamais dû autant sauver les apparences de ma vie », concède la jeune femme.

Couple brisé

Mais depuis quelques mois, la rancœur de Clémence a resurgi. « Sébastien a beau se montrer attentionné et tout faire pour essayer de recoller les morceaux, je n’arrive pas à lui pardonner de m’avoir salie et humiliée, reconnaît-elle. Ni d’avoir gâché cette période qui aurait dû être la plus belle de notre vie. » L’amertume de la mère de famille est telle qu’elle n’envisage pas d’avoir un deuxième enfant. Pour elle, grossesse rime trop avec infidélité. Clémence doute aussi sérieusement de l’avenir de son couple, sans arriver, pour l’heure, à franchir le cap de la séparation. « Mes parents ont divorcé quand j’étais petite, explique-t-elle. J’ai eu le cœur brisé et je m’étais promis de ne jamais élever mes enfants dans une famille déchirée. »

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