Règles et menstruations: comment en parler à sa fille et éviter les phrases qui fâchent
1. « Je t’en parlerai plus tard »
« Il faudrait idéalement l’aborder entre 7 et 9 ans – d’autant que l’on peut être réglée à 9 ans ! –, un âge de grande curiosité et d’excellente mémoire… À partir de 11-12 ans, les jeunes filles refusent souvent d’évoquer ce sujet avec leurs parents : “c’est la gênance” », confie Gaëlle Baldassari.
2. « Je vais tout t’expliquer »
Est-on à l’aise à l’idée de décrire l’anatomie féminine, préambule à la compréhension du cycle menstruel ? Inutile de faire semblant, l’enfant percevra nos réticences et pourra s’en inquiéter… Plutôt lui dire : « J’ai du mal à prononcer ces mots-là car, dans ma famille, on les taisait.
Mais j’aimerais que toi, tu puisses les utiliser sans embarras… »
Une honnêteté qui permettra d’exposer les choses simplement en s’aidant éventuellement de livres, de vidéos ou des cours de SVT.
3. « Ça y est, tu deviens une femme ! »
L’arrivée des règles est une première pour le corps, le début du cycle menstruel qui va se renouveler près de 500 fois dans une vie de femme ! « Il serait incongru de dire à une enfant de 12 ans et demi – l’âge moyen des premières règles : “Tu deviens une femme !, et parler de contraception… Une discussion que l’on aura en temps voulu, plus tard. L’âge médian du premier rapport sexuel est actuellement à 17 ans et demi. »
4. « Je te préviens, tu vas avoir mal »
Il n’est pas normal de souffrir pendant les règles. « On explique à sa fille que l’utérus est un muscle qui se contracte régulièrement pendant les règles, ce qui peut être très désagréable. On l’incite à boire pour bien hydrater ce muscle et à se reposer. Une bouillotte chaude sur le ventre ou une infusion de feuilles de framboisier, antispasmodique, peuvent aussi soulager la douleur… » Mais si celle-ci est intense et persiste, il faut consulter une gynécologue.
5. « Utilise des culottes menstruelles, c’est écolo »
Dans la mesure où il n’existe pas de protection périodique idéale, « il faut lui en dresser l’inventaire complet, avec avantages et inconvénients, sans influencer son choix. Peu judicieux : imposer à sa fille de laver ses serviettes tachées de sang et faire du “jetable” un monstre absolu ! »
6. « On va l’annoncer à tout le monde »
« On ne transpose pas sur sa fille ce que l’on aurait aimé à son âge ! En revanche, on lui demande ce qui lui ferait plaisir pour célébrer ce passage, par exemple, une séance de shopping mère-fille, ou encore un présent (bracelet, jolie bougie…). » Et on respecte son choix de ne pas le révéler au reste de la famille ou au contraire de l’annoncer haut et fort.
Et aussi…
LIRE « Les Premières Lunes de ma fille », de Mélanie Mélot (éd. Jouvence).
REGARDER Le programme en ligne « Kiffe tes premières règles ».
kiffetoncycle.fr
