Sexualité : la libido des femmes diminue-t-elle vraiment en vieillissant ?
Plus d’un quart des femmes de plus de 40 ans estiment que les rapports sexuels sont importants, selon une étude américaine.
Si votre libido est en berne, sachez que cela n’est pas forcément lié à l’âge. Une étude américaine, relayée par « CNN » samedi 20 mai 2023, déconstruit le mythe qui voudrait que le désir sexuel des femmes diminue en vieillissant. Ces recherches ont été menées auprès de 3 200 femmes, sur une période de quinze ans.
« Environ un quart des femmes considèrent le sexe comme très important, quel que soit leur âge », résume la docteure Holly Thomas, autrice principale de l’étude, et professeure adjointe de médecine à l’université de Pittsburgh, citée par nos confrères. « Si les femmes sont capables de parler avec leur partenaire et de s’assurer qu’elles ont des relations sexuelles épanouissantes et agréables pour elles, elles sont plus susceptibles de considérer cela comme très important à mesure qu’elles vieillissent », a-t-elle ajouté.
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27 % des femmes de plus de 40 ans accordent de l’importance au sexe
Si un quart des femmes (28 %) accordent moins d’importance au sexe durant la quarantaine, 27 % d’entre elles déclarent que les rapports intimes restent très importants, entre 40 et 60 ans. « Le sexe sera différent », a précisé la docteure Stéphanie Faubion, directrice du Centre pour la santé des femmes de la Mayo Clinic, qui n’a pas participé à l’étude. « Il peut y avoir quelques modifications [dans les relations sexuelles], mais en général, les personnes qui sont en bonne santé, et qui entretiennent de bonnes relations, restent intéressées par le sexe. »
Par ailleurs, il semblerait que certains facteurs socio-économiques entrent en ligne de compte. En effet, les femmes ayant déclaré qu’elles accordaient de l’importance à la sexualité, durant la quarantaine, sont décrites comme plus instruites et moins déprimées. Les femmes plus cultivées ayant potentiellement des revenus plus élevés, se sentiraient plus stables dans leur vie, avec moins de stress. « Par conséquent, elles ont plus d’espace pour faire du sexe une priorité, ne se souciant pas d’autres choses », souligne Holly Thomas.
« Les femmes devraient parler à leurs médecins »
Toutefois, les professionnels de santé s’entendent sur un point : durant la ménopause, la chute des œstrogènes peut provoquer une sécheresse vaginale chez certaines femmes, conduisant parfois à des rapports intimes douloureux, et à une baisse de la libido. Si tel est le cas, Holly Thomas et Stéphanie Faubion invitent les patientes à se tourner vers leur médecin, pour s’exprimer librement. « Les femmes devraient parler à leurs médecins si elles ont des inquiétudes concernant leur santé sexuelle. C’est une partie importante de la vie, et il existe des solutions. »
