Santé

Témoignages : elles ont annulé leur mariage au dernier moment

« J’ai découvert son vrai visage un mois avant le jour J »

« Cet été là, je passais un mois de vacances chez mon père, dans le Perche. J’avais 28 ans et je démarrais à peine ma carrière d’avocate. Mon père, veuf depuis 5 ans, venait de s’installer dans cet ancien corps de ferme qu’il avait retapé avec deux voisins. Parmi eux, Bruno, la quarantaine  fringante, divorcé et sans enfant. Le soir, il restait souvent prendre un verre dans le jardin ou dîner avec nous. J’appréciais de plus en plus sa présence, son humour pince-sans rire, nos conversations à bâtons rompus. Bref, j’étais sous le charme. Et il ne semblait pas indifférent non plus. Au bout de quelques jours, il m’a proposé de me faire découvrir un village médiéval à une heure de la maison. La petite excursion d’une journée s’est transformée en une longue balade amoureuse.Pour nos six mois, Bruno m’a demandée en mariage. Je n’en revenais pas, tout allait si vite. Mais j’ai dit oui, évidemment, et plutôt deux fois qu’une.  Mon père était aux anges : que pouvait-il rêver de mieux pour sa fille ? Mais plus le jour J approchait et plus la vraie personnalité de Bruno se révélait. Il avait souvent des accès de colère, répondait de façon agressive et se montrait de plus en plus autoritaire. Je me rassurais en me disant qu’il était probablement stressé par l’organisation du mariage et que cela passerait. Mais je me posais tout de même des questions. Finalement, je le connaissais si peu, n’étais-je pas en train de faire une bêtise ?Lors d’une réunion de famille, un mois avant le grand jour, Bruno est rentré dans une colère noire quand il a appris que mon père s’était fait faire une veste de costume dans le même tissu que la sienne. J’ai essayé de le raisonner mais il n’y avait rien à faire. Il s’est mis à insulter mon père et toute ma famille par la même occasion. Il a fallu que j’éclate en sanglots pour qu’il se décide finalement à quitter la table. S’ensuivirent quelques jours de doute insoutenable jusqu’à ce que je prenne la décision de tout annuler. Bruno me faisait peur, je ne pouvais pas m’engager avec un homme aussi irascible.En apprenant la nouvelle, mon ex-fiancé s’en est à nouveau pris à mon père, l’accusant d’être responsable de notre rupture. Sa vengeance ne s’est pas fait attendre. Quelques jours plus tard, mon père a retrouvé le pare-brise de sa voiture brisé en mille morceaux. Puis Bruno a commencé à roder autour de chez moi, à me harceler de coups de téléphone, et à m’inonder de messages. Durant les six mois suivants, j’ai dû modifier mes habitudes pour brouiller les pistes et éviter de le croiser. Aujourd’hui, j’ai déménagé et je vis avec Jérémy, un homme de mon âge, à qui j’ai donné deux enfants. Mon père ne côtoie plus Bruno mais entretient de bons rapports avec Jérémy, tout en gardant la bonne distance. »

« Il m’a avoué qu’il avait rencontré quelqu’un d’autre »

« Loin des yeux, loin du cœur. L’adage pourrait tout à fait s’appliquer à l’histoire que j’ai vécue. A 33 ans, cela faisait six ans que je vivais avec Anthony, de trois ans mon aîné. Nous nous sommes rencontrés lors de l’anniversaire d’une amie en commun. Il m’avait invitée à danser et, malgré ma timidité, j’avais accepté. Mais le caractère d’Anthony est particulier. Festif, sociable et jovial, il n’a pas sa langue dans sa poche et a souvent des débats houleux avec mes parents, très conservateurs et peu ouverts, lors de nos réunions de famille. Autant dire que les repas étaient animés, mais pas au goût de mon père et de ma mère. Ce qui explique pourquoi  mes parents n’ont pas sauté de joie lorsque je leur ai annoncé qu’Anthony et moi allions nous marier en septembre.

Très engagé dans son travail de chargé de mission pour une ONG, Anthony s’est vu proposé une mission au Kenya trois mois avant le jour J. En juin, il décollait donc pour Nairobi. Cela devait être une simple mission humanitaire, et Anthony devait revenir une semaine avant le mariage. Je me suis donc occupée des derniers préparatifs toute seule, heureuse que le grand jour approche. Mais à son retour, j’ai tout de suite noté son changement de comportement. Il semblait distant et avait très peu d’attention envers moi. Au bout de quelques jours, j’ai fini par lui demander clairement ce qu’il se passait et Anthony n’y est pas allé par  quatre chemins : il ne se sentait plus prêt et n’avait plus envie de se marier. Il m’a alors avoué qu’il avait rencontré quelqu’un au Kenya, une femme qui travaillait dans une autre ONG, en mission également à Nairobi. Il comptait partir vivre avec elle. La plus grande claque de ma vie.  Après une nuit d’insomnie, de cris et de pleurs, j’étais totalement vidée mais j’ai quand même trouvé la force de décrocher mon téléphone pour prévenir mes parents. Le mariage, prévu la semaine suivante, devait être entièrement annulé. Les deux cents invités, les fleurs, la lune de miel : il fallait tout décommander. Les semaines suivantes, je suis restée prostrée des journées entières chez moi. Je ne voulais voir personne. J’avais perdu toute confiance en moi et je ne voulais plus entendre parler des hommes. Au bout de quelques mois, je me suis pourtant résolue à écouter les conseils de ma meilleure amie, et j’ai consulté un psychanalyste.

La thérapie m’a aidé à me sentir mieux et à surmonter ce traumatisme sentimental. J’ai ensuite rencontré Guillaume, un jeune homme de 25 ans, avec qui je vis une histoire d’amour au jour-le-jour. Je ne préfère pas faire de projets pour l’instant, mais je me sens bien avec lui et je reprends petit à petit confiance en moi. »

« Un mois avant le mariage, j’ai tout plaqué pour mon boss »

« En ce début de printemps, les arbres bourgeonnaient à peine et les fleurs se remettaient seulement du givre hivernal. A l’époque, j’avais 25 ans et j’étais en couple avec Sylvain depuis huit ans. Tous les deux, nous coulions des jours paisibles dans notre petit pavillon de la banlieue montpelliéraine. Notre amour est né sur les bancs du lycée Georges Clémenceau. Un de ces amours forts et durables comme il en existe parfois. Sylvain me comblait. C’est donc tout naturellement que nous avons décidé de nous marier. Les préparatifs avançaient à vitesse grand V. J’avais choisi ma robe, les fleurs étaient commandées, les faire-part prêts et sur le point d’être envoyés aux convives. Il ne restait plus que les derniers détails à régler : la coiffure et le maquillage. Tous les ingrédients étaient réunis pour que ce mariage soit le plus beau jour de notre vie.Mais trois mois avant le grand jour, j’ai changé de travail et décroché un poste d’assistante dans la mode. Dès les premiers jours de mon nouvel emploi, je suis tombée sous le charme de Marc, mon patron. Son air méditerranéen et sa sensualité m’ont séduite et je me suis alors lancée dans une relation passionnelle avec mon boss. Au bout d’un mois, les questions ont commencé à se bousculer dans mon esprit : était-ce une folie passagère ? Fallait-il le dire à Sylvain ? Et le mariage ? Il fallait reconnaître que depuis quelques temps, sans que nous ne nous en soyons vraiment rendu compte, notre relation était devenue plus affective qu’amoureuse. Nous parlions beaucoup, étions très complices mais l’amour (et le désir sexuel) avaient peu à peu déserté notre couple. En fait cette histoire avec mon boss m’a permis de prendre conscience que Sylvain et moi, nous étions plutôt comme deux frères et sœurs. J’ai alors décidé de tout plaquer pour Marc, malgré nos 20 ans d’écart. Après avoir appris la nouvelle, ma mère a fait un malaise. Il faut dire que ne l’avais pas épargnée la pauvre… Au-delà de l’annulation du mariage et de tout ce que cela impliquait, elle était en fait surtout choquée d’apprendre ma relation avec un homme de vingt ans de plus que moi. Mais le plus dur fut évidemment de l’annoncer à Sylvain. Sur le coup, il a été dévasté et a préféré coupé court à la conversation. Nous nous sommes revus quelques semaines plus tard, nous avions tous les deux pris suffisamment de recul pour pouvoir avoir une vraie discussion et essayer de comprendre ce qui nous était arrivé. Bien que très douloureuse, cette étape a été vraiment importante car elle nous a aidé à tourner la page. Paradoxalement ce mariage qui n’a jamais eu lieu reste l’un des événements les plus marquants de ma vie. Aujourd’hui j’ai une petite fille de 7 ans avec Bertrand, le nouvel homme de ma vie. Mais pas de mariage en vue pour l’instant. Sylvain, lui, n’a plus jamais voulu me revoir ni me donner de nouvelles, mais j’ai appris par un ami en commun qu’il s’est marié il y a cinq ans avec une collègue de travail. »

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