Santé

Thérapie de couple : Marc (47 ans) et Nathalie (44 ans), « Après 15 ans de relation, nous ne faisions plus l’amour »

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Comme de nombreux couples, Marc et Nathalie, 47 et 44 ans, ont vu leur désir s’étioler avec les années. Après 15 ans de relation, l’un et l’autre n’avaient plus guère envie de faire l’amour régulièrement et se cantonnaient bon gré mal gré à des rapports sexuels une fois par mois environ. Après 5 ans de ce mode de fonctionnement, le couple a décidé de changer les choses et de retrouver une intimité partagée et une sexualité épanouie pour l’un et l’autre avec l’aide d’une psychothérapeute spécialisée en thérapie de couple.

« On voulait tous les deux retrouver la passion des débuts »

C’est Nathalie qui a fait la proposition d’avoir recours à une aide extérieure à son mari : « Je dois dire qu’avant ça, j’ai tout essayé. La lingerie, les accessoires, les alertes sur mon portable pour me motiver à enclencher un rapport, le rendez-vous prévu à l’avance. Rien n’a marché. Je sentais que je me forçais et lui aussi. On a des vies stressantes tous les deux et je pense que ce qui nous a sauvé avec les années sur cette question du sexe c’est qu’on a arrêté d’en avoir envie tous les deux. Je n’imagine pas ce que ça aurait été avec un homme qui demande sans arrêt. On a tous les deux essayé d’être moteur à différents moments et de différentes manières mais ça n’a jamais eu le résultat qu’on espérait. On voulait tous les deux retrouver la passion des débuts. C’est là que je me suis dit qu’une aide pourrait être utile en dehors des conseils de mes amies ou des magazines. »

Nathalie cherche en ligne une thérapeute dans sa ville : « J’ai utilisé Doctolib et je suis tombée sur une liste. Ensuite, j’ai cherché sur les sites internet des thérapeutes, pour ceux et celles qui en avaient, pour voir si j’avais des affinités avec les approches. J’ai trouvé une thérapeute spécialisée dans les couples, la sexualité, le bien-être des femmes en général et ça m’a plu. Je suis d’abord allée la voir seule pour lui expliquer notre problème et lui demander si elle pouvait aider. Je me souviens que je me suis tout de suite sentie bien dans son cabinet. Elle m’a fait enlever mes chaussures, elle m’a servi une tasse de thé, ça sentait bon. Je n’ai eu aucun mal à lui parler de ma vie sexuelle. Quand elle m’a dit qu’elle avait l’habitude de ce genre de problèmes, je me suis dit que c’était la bonne personne et qu’elle plairait aussi à Marc. »

« Ça va mieux quand je sors de chez la thérapeute », Nathalie

Après 9 mois de rendez-vous, la thérapie est désormais finie : « Au départ, on était invité à raconter nos meilleures expériences sexuelles ensemble, à essayer de se rappeler ce que ça faisait, et puis on parlait avec la thérapeute des évolutions naturelles de nos corps et de nos désirs. Je me sentais encore trop jeune pour parler de ménopause mais j’ai appris avec elle que la pré-ménopause avait aussi des conséquences. En l’occurence chez moi, mon cycle menstruel était plus court et je souffrais un peu plus qu’avant. J’avais l’impression d’être ballonnée un peu tout le temps ce qui empêche de se sentir sexy. La thérapeute nous a donné une liste de produits naturels à utiliser pour adoucir certains de ces maux et en particulier une crème pour soulager mes seins douloureux. Elle a invité Marc à s’impliquer dans l’application de ces produits. En fait, elle a proposé quelque chose que nous n’avions pas essayé nous-même, c’est de chercher la tendresse et la sensualité plutôt que de se focaliser sur le rapport sexuel. Quand Marc a commencé à me masser, il m’a donné du plaisir et m’a donné envie d’en avoir plus. Me toucher avec un autre but que de devoir obligatoirement bander et performer, ça l’a aussi motivé. Bref, on prenait le problème par le mauvais bout depuis le départ. »

Nathalie garde le contact avec la thérapeute qu’elle voit environ tous les 6 mois pour parler de féminité : « Je n’ai jamais eu le besoin de parler avec des femmes de « trucs de femmes ». Ma mère et ma grand-mère ne m’ont pas transmis grand chose. Avec mes amies, on parle de beaucoup de choses mais pas de choses vraiment intimes, comme nos soucis de santé. J’ai gardé cette thérapeute parce qu’elle me permet de parler de mon corps, de mes angoisses pour l’avenir, de mon vieillissement, sans me juger et en proposant parfois des solutions qui me font du bien. C’est une naturopathe donc je sais que ce n’est pas toujours efficace mais dans ma tête, ça va mieux quand je sors de chez elle et je pense que c’est l’essentiel. Si on reperd le contact avec Marc, c’est elle qu’on ira voir. Je lui fais totalement confiance. »

« Je ne regrette rien », Marc

Marc avoue ne pas avoir été tout à fait convaincu par l’idée de Nathalie la première fois qu’elle lui en a parlé : « Quand elle m’a demandé si je serais d’accord pour voir quelqu’un avec elle, j’ai eu peur qu’elle propose un truc genre échangiste. Moi, je n’ai jamais eu envie de qui que ce soit à part elle. Le libertinage, c’est pas mon truc du tout. Quand j’ai compris qu’elle parlait de thérapie, j’ai été étonné. Pour moi, on avait pas vraiment de problème. On est des gens qui s’aiment, qui arrivent à résoudre leurs conflits par la parole. On se dispute très peu. Je ne voyais pas quel genre de thérapeute allait prendre des gens en cabinet pour parler du fait qu’ils n’arrivent pas à trouver le temps de faire l’amour. Pour moi, c’était juste une question de stress au quotidien. On travaille beaucoup tous les deux, le sexe est devenu plus que secondaire. C’est comme ça. Je suis sûr que si on demande à des couples de nos âges qui sont ensemble depuis aussi longtemps, beaucoup répondraient qu’ils ne pensent plus trop au sexe. Pour moi, c’était l’évolution normale. Il y a déjà trop à faire avec nos carrières, le crédit de la maison, l’inflation en général. Mais Nathalie n’a pas lâché. Et comme je ne veux rien d’autre que son bonheur et que je n’étais pas contre faire plus l’amour quand même, sans se forcer je veux dire, je suis allé au rendez-vous avec elle. Je ne sais pas si j’ai adhéré à ce truc un peu baba cool de se retrouver en chaussettes sur un tapis à boire des infusions en se parlant et tout le blabla sur réapprendre à se toucher. Mais la thérapeute n’était pas antipathique non plus et elle a donné des conseils qui ont vraiment tout changé. Quand on se lançait dans un rapport sexuel, on ne se touchait pas vraiment. On allait direct à l’essentiel. Moi, je commence à avoir peur de ne pas tenir mon érection donc j’avais une sorte de pression permanente. Ni elle ni moi n’arrivions à vraiment faire monter le désir avec cette logique de pénétration plus importante que tout. Or on s’en fout. Moi ce que je veux, c’est toucher sa peau et l’entendre gémir. C’est ça qui me donne du plaisir et me donne envie d’en avoir plus. C’est pareil pour elle. J’ai l’impression d’avoir réappris à faire l’amour. Ça demande pas mal d’humilité d’accepter ça. Mais dans les faits, je ne regrette rien. » 

Pour lui, cette thérapie devrait être envisagée par la plupart des couples : « Je ne suis pas convaincu que les gens ont besoin de ce temps pour se parler et réapprendre à se toucher. On ne se touche plus avec le temps. On s’embrasse moins. Pour nous, il a fallu aller voir une thérapeute. Je crois que beaucoup de gens ne devraient pas attendre qu’il soit trop tard pour se lancer dans une opération de sauvetage de leur couple. Franchement, je ne sais pas si on aurait tenu 10 ans de plus sans se retrouver physiquement. Ça fait un bien fou. Je ne dis pas que la vie est moins stressante mais elle est certainement plus facile quand tu sais que tu vas retrouver ta femme le soir et que tu vas pouvoir la masser pour soulager une douleur chez elle ou recevoir un massage. Même l’idée d’un câlin, ça me rend heureux. C’est pas qu’un truc de gamins et c’est important de s’en rendre compte. »

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