Santé

Une étude pour limiter la transmission de maladies infectieuses dans les aéroports

Cette modélisation a été basée sur des mesures prises à l’aéroport de Heathrow à Londres, qui est le plus fréquenté en Europe et où les infections telles que la grippe A (H1N1) et la Covid-19 peuvent facilement se propager. Les chercheurs ont utilisé des techniques telles que la filtration de l’air et des lampes spécifiques pour effectuer des mesures et ont également utilisé des données de géolocalisation de téléphones portables pour suivre les déplacements de plus de 200 000 personnes à l’intérieur de l’aéroport entre février et août 2017 (source 1). Cela leur a permis de reconstruire les réseaux de contacts entre ces différentes personnes et d’identifier les zones où les contacts étaient les plus intenses et où le risque de transmission était le plus important. Les résultats de cette étude ont montré que les zones communes telles que les bars et les restaurants étaient les plus propices à la transmission de maladies (source 2). 

Cela est dû au fait que ces zones mettent en contact des voyageurs et des employés de l’aéroport pendant de longues périodes, ce qui permet à des maladies infectieuses de se propager facilement. Ces zones sont souvent conçues pour optimiser l’efficacité logistique plutôt que pour réduire l’affluence, ce qui les rend particulièrement vulnérables à la transmission de maladies. De plus, la distanciation sociale n’y est pas toujours possible.

Mesures préventives spécifiques

Les auteurs de cette étude ont donc recommandé la mise en place de mesures de prévention spécifiques ciblant ces lieux à haut risque, telles que l’instauration d’un filtrage de l’air, la désinfection systématique des surfaces, l’utilisation de lampes Far-UVC pour désinfecter de grandes surfaces en présence d’êtres vivants et l’incitation au port du masque anti-virus pour les voyageurs et les employés de l’aéroport. Selon les chercheurs, ces mesures de prévention pourraient réduire de moitié le risque d’avoir un cas secondaire de grippe H1N1 ou de Covid-19 suite à un premier cas importé dans l’aéroport.

Enfin, cette méthode de modélisation pourrait être utilisée à l’avenir pour étudier tout nouvel agent pathogène non encore caractérisé et pourrait être généralisée à d’autres modes de transport tels que les trains, les métros et les gares routières, ainsi qu’à d’autres lieux bondés tels que les centres commerciaux et les centres de congrès.

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