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Le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Taoufiq, a affirmé que la question du pèlerinage à La Mecque, communément appelé le Hajj, revêt une importance à la fois religieuse et légale. Il a rappelé que les conditions requises pour accomplir le Hajj sont clairement énoncées par Allah, stipulant que « celui qui en a les moyens doit trouver les ressources pour s’y rendre, tandis que celui qui n’a pas les moyens est absous de cette obligation, car Allah, Le Très-Haut, est pleinement conscient de sa situation« .
Ces déclarations interviennent en réponse à une question soulevée verbalement par Abdeslam Lebbar, conseiller et chef du groupe parlementaire de l’Istiqlal à la deuxième chambre. Le conseiller s’interrogeait sur les coûts croissants associés aux rituels du Hajj, qui sont devenus prohibitifs pour de nombreuses personnes au cours des dernières années. Il a souligné le dilemme vécu par certains Marocains qui ont été sélectionnés par le biais de la loterie pour le Hajj, mais qui se retrouvent dans l’incapacité financière d’accomplir les rites sacrés.
Le ministre des Habous a expliqué que, comme pour toute marchandise, les coûts augmentent d’année en année, souvent en raison des frais supplémentaires imposés par les prestataires de services, résultant d’une hausse des coûts globaux.
À cet égard, Ahmed Taoufiq a révélé que le ministre saoudien du Hajj et de la Omra avait effectué une visite au Royaume pour résoudre divers problèmes, parmi lesquels la question la plus pressante était l’augmentation du coût des billets d’avion entre le Maroc et l’Arabie saoudite. Il a ajouté que des accords avaient été conclus et un protocole d’accord conjoint signé, d’autant plus que le ministre saoudien était accompagné par des représentants de la compagnie aérienne saoudienne, une entité indépendante.
En détaillant la situation, Ahmed Taoufiq a révélé que l’année précédente, la compagnie aérienne saoudienne avait refusé de traiter avec les pèlerins marocains qui refusaient de payer des frais supplémentaires de 1.400 dirhams marocains. Il a souligné que l’État avait pris en charge ces coûts, sans en informer les pèlerins avant d’ajouter : « Nous avons refusé de demander aux pèlerins de régler un montant supplémentaire après avoir payé le montant initial« .
Il est à noter que le ministère des Habous avait précédemment annoncé en février de l’année précédente que les dépenses totales pour la saison du Hajj de l’année 1444 de l’Hégire s’élevaient à 62 929,00 dirhams marocains, hors les dépenses personnelles.
Le responsable gouvernemental a estimé que les coûts supplémentaires imposés par les autorités saoudiennes se chiffraient à 2 milliards de centimes. Il a également annoncé que la Commission royale du Hajj se réunirait la semaine suivante pour discuter de ces questions.
« Il nous manque toujours les chiffres exacts concernant le coût du Hajj de cette année, mais en tout état de cause, le ministre a réussi à convaincre la compagnie aérienne d’Arabie saoudite de ne pas augmenter le montant au-delà de 1400 dirhams marocains« , a-t-il ajouté.
Le ministre a souligné que le coût global du pèlerinage englobe divers services, y compris l’hébergement à La Mecque et à Médine, la restauration, le transport à l’intérieur du territoire saoudien, le transfert des bagages entre les villes, les services de base et supplémentaires, les frais d’assurance générale pour les autorités saoudiennes, la taxe sur la valeur ajoutée, les frais de visa et le taux de change absolu.
Il a également confirmé l’existence d’un comité ministériel conjoint chargé de superviser l’ensemble des détails relatifs aux coûts du Hajj. Il a laissé entendre que l’augmentation du montant total du pèlerinage l’année prochaine était probable, principalement en raison de la hausse des coûts liée à l’hébergement.
« Nous avons tenté de négocier, mais je présume qu’il y aura une augmentation des coûts d’hébergement, tandis que le reste demeure en suspens« , a-t-il conclu.