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En dépit de l’opposition farouche qu’elle suscite depuis plusieurs mois au sein même de son parti, la maire de la capitale, Asmaa Rhlalou, continue de s’accrocher, mordicus, à son poste à la tête du conseil de Rabat et refuse catégoriquement de démissionner.
Pour ce faire, la maire de la capitale met à profit chaque occasion pour exprimer clairement sa position. Lors de sa récente rencontre avec les représentants des fonctionnaires de la ville, qui devait, à priori, discuter de l’indemnité des agents pour les fonctions à risque. Mais selon des sources qui se sont confiées à Hespress FR, « le véritable objectif de cette réunion n’était autre qu’une démonstration de sa résolution inébranlable à continuer à exercer ses fonctions. Elle a à cet effet demandé l’élaboration d’un bilan global de ces deux dernières années ».
N’ayant manifestement pas peur de la polémique, Asmae Rhlalou a pris l’initiative de restreindre la liste des fonctionnaires éligibles à ces indemnités, provoquant ainsi des manifestations et des sit-in tenus par ceux qui ont été privés de compensations. De surcroît, lors d’une réunion ultérieure portant sur le budget de la mairie pour l’année 2024, la maire a clairement annoncé son intention de demeurer en poste, en dépit de ce qu’elle qualifie de « manigances ».
Cette déclaration laisse entrevoir une attitude « résolue mais rogue » à maintenir sa position, indépendamment des préoccupations et des protestations légitimes des fonctionnaires affectés par ces décisions injustes, ces comportements et son traitement « inhumain« , mais aussi sa gestion « individualiste et inflexible« , notent nos sources.
En outre, elles font savoir que la présidente du Conseil a catégoriquement écarté toute intention de démissionner lors de cette réunion. Rhlalou, selon les mêmes sources, a affirmé d’un « air hautain » que « quiconque pense que je partirai se trompe, car je resterai jusqu’en 2027, et si je le souhaite, je resterai jusqu’en 2034« , avec « le même engagement au service de la ville de Rabat« .
Dans un message diffusé sur ses réseaux sociaux, elle a annoncé que « cette agitation ne fera que renforcer sa détermination à s’acquitter de ses responsabilités dans l’intérêt de la ville de Rabat et de ses habitants« . Elle a, au passage, critiqué des membres de son parti, les accusant de « générer des troubles ».
A cet égard, nos sources ont soulevé une question cruciale : « En restant en poste pour quatre années supplémentaires, quelle sera l’ambiance de travail durant cette période et comment son mandat se déroulera-t-il dans ce contexte tendu ? Sera-t-elle maire juste par le nom?« .
Et de conclure: « Les conseillers et les parties impliquées déploient tous leurs efforts pour mettre fin au mandat de Rhlalou, et ce, de manière légale et officielle. Ils aspirent tous à son départ d’une fonction qu’ils estiment qu’elle n’est guère en mesure de remplir. Ils ne souhaitent non plus collaborer avec une personne qui semble manquer de respect envers tous les fonctionnaires« .
Il est à noter qu’un total de 17 membres du RNI au sein de la mairie de Rabat avaient opté pour la nomination d’un nouveau chef pour leur groupement, suite une série de désaccords avec la maire qu’ils accusent de prendre des décisions de manière unilatérale, sans consultations préalables, comme il a été le cas pour le projet de budget de Rabat pour l’année 2024.