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Benali face aux interrogations du parlement et de la SC

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Il y a quelque temps de cela, des informations avaient circulé au sein des médias espagnols concernant l’arrestation, par la Garde civile espagnole, de cargaisons de conteneurs de déchets plastiques interdits. Ces cargaisons étaient destinées à être enfouies au Maroc sans aucune autorisation préalable.

Cette affaire a suscité une vive controverse sur la scène politique marocaine, principalement en raison du silence persistant de Leila Benali, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, face aux interrogations des parlementaires. Ce mutisme apparent renforce l’idée d’une pression politique visant à étouffer le scandale.

Ahmed Abbadi, député du Parti du progrès et du socialisme (PPS), a soulevé des questions légitimes quant aux mesures de protection mises en place dans notre pays pour contrer le trafic illégal de déchets, faisant remarquer que certains médias nationaux et internationaux avaient rapporté « l’implication d’individus accusés d’avoir introduit des milliers de tonnes de déchets plastiques de manière illégale, non seulement chez nous, mais aussi dans d’autres pays ».

Le parlementaire a fait remarquer que malgré les avancées significatives réalisées par notre pays ces dernières années en matière de législation et de réglementation environnementales, ainsi que dans la lutte contre les crimes environnementaux, il existe encore des pratiques dépassant le cadre des simples infractions écologiques pour s’élever parfois au rang de crimes organisés.

Ainsi, des interrogations légitimes ont été émises quant à l’exactitude des informations concernant le trafic de déchets plastiques vers notre pays, ainsi que sur les mesures prises par le ministère pour protéger notre environnement contre toute intrusion de déchets extérieurs, y compris les déchets dangereux. Des questionnements ont également porté sur les actions que la ministre devrait entreprendre pour renforcer notre système de surveillance interne en vue de réprimer et réduire toutes sortes de violations et de crimes environnementaux.

En relation avec cette affaire, l’Association Roeya pour la bienveillance envers les animaux et la défense de l’environnement (RAFA) a exprimé, dans un communiqué, sa préoccupation profonde face à la tournure prise par cet incident. Cette association considère que cet incident constitue « une violation flagrante des réglementations en vigueur dans le domaine de la gestion des déchets dangereux, en accord avec les termes régissant l’importation, l’exportation et le transit de ces déchets« .

RAFA a critiqué le refus de la ministre de répondre aux questions des groupes parlementaires concernant cet incident. Selon l’association, cela met en lumière « l’inconsistance des discours environnementaux grandiloquents et souligne la tendance à privilégier les notions de responsabilité et de reddition de comptes de manière sélective, permettant ainsi l’évasion des sanctions et portant atteinte à l’État de droit et à la démocratie environnementale« .

De plus, l’association s’est indignée de ce qu’elle considère comme une « distorsion de la vérité concernant l’incident susmentionné« . Elle qualifie cela de « complot portant atteinte à la sécurité environnementale de notre pays, de négligence envers la question environnementale et de mépris envers les droits des générations futures à un environnement sain et durable, un élément indissociable des droits de l’homme« .

Yasin Serghini, président de l’association RAFA, a exprimé dans une déclaration à la presse la nécessité d’un débat approfondi autour de cette affaire. Il a noté que la ministre avait tenté d’éviter la question, ce qui reflète une crise au sein de son département ministériel. Serghini a souligné que des groupes criminels tirent profit de l’importation de déchets au Maroc.

Il a vivement condamné l’importation et l’enfouissement de matériaux plastiques interdits au Maroc, soulignant que cela perpétuait le retard de notre pays et compromettait les droits des générations futures à un développement durable. Il a catégoriquement rejeté l’idée que le Maroc devienne un site d’enfouissement pour les déchets européens, soulignant que notre pays ne devait pas servir de décharge pour des entités étrangères.

Face à cette situation, il a soulevé des interrogations fondamentales quant aux droits des générations futures en matière de développement durable. Il a souligné que de telles pratiques reflètent les orientations des partis politiques qui se sont déconnectés de l’urgence environnementale et sont incapables de traiter cette question en profondeur. Il a fait valoir que ces partis sont en train de devenir un terrain propice aux intérêts féodaux.

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