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Exploration offshore au large de Tarfaya. Eni déploie les gros moyens en mobilisant le Topaz Driller

Eni, la compagnie italienne spécialisée dans l’exploration pétrolière, intensifie ses activités de forage au Maroc en déployant la plateforme de forage Topaz Driller. Ce faisant, elle s’engage malgré les déceptions rencontrées par plusieurs entreprises qui ont exploré les ressources offshores du Maroc, attirées par des taux d’imposition attractifs et des modèles géologiques prometteurs. La plateforme de forage Topaz Driller est arrivée au Maroc la semaine dernière et sera utilisée dans le puits Cinnamon-1, situé au large de Tarfaya.

La compagnie italienne d’exploration pétrolière, Eni, renforce ses activités de forage au Maroc avec l’arrivée de la plateforme de forage Topaz Driller, offrant des opportunités de découvertes majeures dans le bassin frontalier du Maroc. En effet, le puits Cinnamon-1, situé au large de Tarfaya, revêt une importance particulière en tant que premier forage depuis environ 9 ans et pourrait ouvrir de nouvelles perspectives dans le bassin frontalier. Dans cette optique, Eni investit dans de gros moyens en déployant la plateforme de forage Topaz Driller, une plateforme performante, capable de travailler dans des conditions difficiles et d’explorer des gisements prometteurs. Comme on peut le constater, le déploiement d’un tel équipement mobilise des ressources financières importantes. Le tarif de location du Topaz Driller s’élève à environ 125.000 dollars/jour, soit environ 1,273 million de dirhams/jour.

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Dans son planning, Eni prévoit de réaliser des forages à une profondeur d’eau d’environ 100 mètres, au nord-est du champ de Cap Juby. Bien que la société n’ait pas communiqué d’objectifs précis, il convient de noter l’intérêt suscité par cette opération dans le secteur, selon le cabinet S&P. Soulignons que les forages antérieurs effectués dans la région ont principalement ciblé le Jurassique inférieur.

On est parti pour fin novembre avec une facture de location dépassant aisément la centaine de millions de dirhams

La plateforme de forage Topaz Drillers est une plateforme autoélévatrice qui  a été mobilisée par plusieurs compagnies pétrolières pour explorer des gisements offshore au Cameroun, au Gabon et en Côte d’Ivoire. Son déploiement dans un puits d’exploration pétrolière permet de tester le potentiel des ressources en hydrocarbures, et d’évaluer la faisabilité technique et économique de leur exploitation. Cette dernière, qui sera utilisée dans le puits Cinnamon-1, marque non seulement une étape importante dans les efforts d’exploration offshore dans cette région, mais démontre également l’engagement des compagnies pétrolières à investir dans l’exploration et l’exploitation des ressources offshore situées au large des côtes marocaines. Ce, en dépit du fait que plusieurs entreprises sont venues explorer l’offshore marocain, attirées par des taux d’imposition attractifs et des modèles géologiques, mais ont été largement déçues.

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Après avoir engagé cette plateforme plus tôt cette année, Eni envisage de l’utiliser dans cette zone offshore peu profonde jusqu’à la fin du mois de novembre, avant de la déployer sur le projet Foxtrot en Côte d’Ivoire. Si l’on considère l’arrivée du Topaz Driller au Maroc la semaine dernière, comme indiqué plus haut, et que la plateforme sera utilisée pendant environ trois mois, il est probable que la facture de sa location dépasse aisément la centaine de millions de dirhams. Dans le secteur de l’exploration offshore, les coûts d’exploration peuvent varier considérablement en fonction de nombreux facteurs, tels que la localisation géographique, la profondeur de l’eau, les conditions météorologiques et les technologies utilisées. De plus, les compagnies pétrolières peuvent investir des sommes considérables dans l’exploration pour découvrir de nouveaux gisements et assurer leur croissance future.

Un puits dont l’exploitation rapporterait 25% au Maroc

En 2018, Eni a remporté ce bloc et a depuis cédé une participation de 30% à Qatar Energy (QE) en 2019, ne conservant ainsi que 45% de la licence. Les 25% restants sont détenus par l’Office National des Hydrocarbures et des Mines. Le cabinet de conseil Welligence souligne l’importance du puits Cinnamon-1, qui constituerait le 16e puits foré dans le bloc et le premier depuis 2014.

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Si ce puits rencontre le succès escompté, il pourrait représenter une ouverture majeure dans le bassin frontalier, avec un potentiel significatif, selon Welligence. Outre les aspects géologiques, Welligence relève également l’attrait du régime fiscal marocain pour Eni. En effet, le Maroc offre une exonération d’impôt sur les sociétés pendant 10 ans à partir de la première production, ainsi que des redevances réduites en fonction de la profondeur de l’eau pour les découvertes réalisées. En se basant sur un prix du pétrole Brent de 77 dollars le baril, Eni devrait trouver environ 50 millions de barils pour atteindre le seuil de rentabilité. Selon les analystes, une découverte de 300 millions de barils aurait une valeur actuelle nette dépassant les 4 milliards de dollars, avec un seuil de rentabilité fixé à 30 dollars le baril.


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