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Face aux incendies d’été, les autorités mobilisées et sur le qui-vive 

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Les vagues de chaleur et les bulletins météorologiques d’alerte successifs n’ont de cesse de susciter des inquiétudes dans les zones menacées par les incendies au Maroc. Tanger-Tétouan-Al Hoceima, qui a connu ces derniers jours le déclenchement de deux incendies dans la zone Fahs-Anjara, en est l’illustration même.

 Aussi a-t-on eu vite fait de tirer la sonnette d’alarme. La carte publiée par l’Agence nationale des eaux et forêts montre que des régions comme Tanger-Assilah et de Taounate (en tête des zones les plus menacées par les incendies), sont classées dans un niveau rouge à danger maximum.

Sur la base des données parvenues à Hespress, le degré de risque est élevé et le niveau de vigilance est à l’orange dans plusieurs régions qui vont de Chefchaouen, à Larache en passant par Kenitra, Sidi Slimane, Rabat, Khemisset, Taza, Sefrou, Ifrane, Khénifra, Beni Mellal, Azilal, Essaouira ou encore Agadir Adoutan…  

L’agence a appelé à « la prudence et à la vigilance recommandant vivement aux résidents adjacents aux zones forestières ou à ceux qui y travaillent, ainsi qu’aux vacanciers et autres visiteurs », à éviter « toute activité susceptible de provoquer des départs de feu » et « d’informer rapidement les autorités locales en cas de détection de fumée ou de comportement suspect ».

Saïd Benjira, le directeur régional des Eaux et forêts du Rif, et donc également de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, a indiqué que les qualités naturelles dont dispose la région et les diverses forêts s’étendant sur environ 400 000 hectares, « en font la première en termes de dangers et de possibilité d’incendies qui pourraient s’y déclarer« . Il a déclaré, à Hespress, que « les régions du nord sont confrontées pendant l’été au problème des incendies et sont les premières en termes de menaces d’incendies au niveau national« . Il explique cela par « la qualité des végétaux » se trouvant dans la région, en particulier les plantes médicinales, les herbes “secondaires“ les pins, le chêne-liège et le cèdre, une flore facilement inflammable. 

Benjira ne se limite pas à cette seule constatation. Il attribue également les raisons de cette classification également à la forte densité de population dans la région, qui dépasse 120 personnes au kilomètre carré, ainsi qu’à la température élevée et aux vents violents. En effet, la région du nord-est connue pour son phénomène d’attirance de la mobilité citoyenne puisque les gens ont tendance à s’y « se déplacer pendant l’été, pour passer leurs vacances, ce qui augmente le niveau de risque ».

Le directeur régional des Eaux et forêts de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima a ajouté : « qu’à la lumière de ces données, la Direction régionale des Eaux et forêts, avec toutes les parties prenantes, y compris le gouvernement et les autorités régionales, la Gendarmerie Royale, les Forces Auxiliaires et la Protection Civile, organise régulièrement une série de réunions en prévention à ces périodes propices aux incendies. »  

Il a expliqué qu’au cours des trois derniers jours, « la zone Fahs-Anjara » a été témoin de deux incendies l’un le vendredi, et le second, dimanche. Grâce à une mobilisation générale, les interventions ont réussi en peu de temps, avec l’aide de trois avions Canadair, à maîtriser les deux incendies pour finalement les circonscrire. En ce qui concerne les pertes subies à cause des deux incendies, Benjira quelles ont selon un résultat préliminaire, touché 30 hectares. Les équipes techniques sont toujours à l’œuvre pour vérifient déterminer la superficie réellement touchée, la tendance étant à une légère augmentation.  

Cela dit, Benjira a fait l’éloge de la flotte d’avions Canadair dont dispose le Maroc, soulignant qu’elle joue un « rôle central et essentiel dans l’assistance aux forces terrestres et contribue à limiter la propagation des incendies de forêt« . Le directeur régional des eaux et forêts de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima a estimé que les changements climatiques dans la région où se situe le Maroc provoquent « une hausse de la température et une baisse de l’humidité par manque de précipitations, qui sont des indicateurs qui nécessitent une bonne préparation et des efforts intensifiés pour faire face à d’éventuels incendies.  

Il a conclu que « toutes les équipes se doivent d’être pleinement préparées pour faire face à ce fléau, pour anticiper et prendre en charge les incendies« . Il a, en outre, souligné que l’année écoulée a été « exceptionnelle pour la région méditerranéenne, mais le Maroc a été parmi les pays les moins touchés par rapport aux pays confrontés aux mêmes conditions climatiques« .

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