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Missy Elliott, Kate Bush et George Michael entrent au panthéon de la musique

L’élite de la musique aux Etats-Unis s’est réunie à New York pour célébrer les nouveaux entrants au Rock and Roll Hall of Fame, panthéon du rock et de nombre de styles musicaux populaires: parmi eux, Missy Elliott, Kate Bush et George Michael, décédé en 2016.

Cette institution établie à Cleveland (Ohio), dans le nord des Etats-Unis, tente aussi d’améliorer son image en matière de diversité de genre et de diversité ethnique.

Outre la rappeuse américaine Missy Elliott, les Californiens de la fusion metal et rap, Rage Against the Machine, l’icône texane de la country, Willie Nelson, 90 ans, la rockeuse américaine Sheryl Crow et le groupe de R&B The Spinners complètent le cru 2023.

Lors d’un concert de gala au Barclays Center de Brooklyn en leur honneur, le chanteur George Michael a été intronisé par l’autre membre du groupe Wham!, Andrew Ridgeley, et un medley a été joué sur scène par Miguel, Adam Levine et Carrie Underwood, reprenant notamment « One More Try ».

George Michael « aurait été ravi et flatté de son entrée dans ces rangs sacrés », selon Andrew Ridgeley. « George était l’un des plus grands chanteurs de notre époque, sa voix était sublime (…) Sa douleur a guéri la nôtre et sa grâce a donné de l’espoir », a-t-il ajouté.

La rockeuse Sheryl Crow a pour sa part entonné ses plus grands tubes, notamment « If It Makes You Happy » avec Olivia Rodrigo, rejoignées ensuite par Stevie Nicks et Peter Frampton.
« Toute mon énergie a été consacrée à l’expression de mes expériences à travers la musique et les mots, et voilà que j’ai reçu en retour ce que j’ai donné », a déclaré Sheryl Crow.

Le prestigieux Rock and Roll Hall of Fame – qui a sondé plus de 1.000 musiciens, historiens de la musique, cadres de l’industrie musicale pour faire ses choix – n’a jamais été uniquement cantonné au rock et a ouvert son panthéon, dès sa première édition en 1986, à d’autres genres: soul, blues, R&B, folk, country, puis rap.

En 2022, le rappeur Eminem et la reine de la country Dolly Parton y avaient fait leur entrée.
Missy Elliott va devenir la première femme star du hip-hop – genre culturel et musical qui a fêté cet été ses 50 ans à New York – à entrer au panthéon de la musique.
Pour en être, il faut au moins 25 ans de carrière après le premier succès commercial.

C’est la rappeuse Queen Latifah qui va introniser Missy Elliott, une « bénédiction », a dit cette dernière sur la chaîne ABC car « quoi qu’en disent les gens, le monde du hip-hop est à la fois particulier et unique ».

Le rappeur Big Boi a, lui, intronisé la célèbre autrice compositrice et musicienne britannique Kate Bush, 65 ans, qui avait annoncé dans un communiqué vendredi qu’elle « ne pourrai(t) pas assister » à la cérémonie, sans donner de raison, mais en exprimant son « honneur » d’être récompensée par « le coeur battant de l’industrie musicale américaine ».

Le Rock and Roll Hall of Fame est l’un des piliers de cette industrie, comme l’est la Recording Academy qui chapeaute les Grammy Awards, les Oscars de la musique.

Ce panthéon a dû, comme nombre d’institutions de la culture et du divertissement aux Etats-Unis, faire des efforts pour son image et sa politique en matière de diversité: être moins masculin et moins blanc.

Whitney Houston, Aretha Franklin et Madonna y ont notamment été intronisées mais les femmes représentent à peine 10% du millier de membres du Hall of Fame depuis 1986.
Car l’institution a été secouée par une polémique en septembre.

Jann Wenner, homme d’affaires américain de 77 ans et fondateur en 1967 du respecté magazine culturel Rolling Stone, a été débarqué du conseil d’administration du Hall of Fame pour des propos jugés racistes et sexistes dans le New York Times.

Interrogé sur l’absence complète de musiciennes ou de musiciens de couleur dans son dernier livre d’hommage aux plus grandes stars du rock (« The Masters »), Jann Wenner avait répondu qu’aucune rockeuse « ne s’exprimait de manière suffisamment structurée intellectuellement ».

Le président du Rock and Roll Hall of Fame, John Sykes, a assuré cette semaine dans le New York Times que « le corps électoral est assez jeune et divers pour vraiment prendre les décisions les plus réfléchies sur celles et ceux qui doivent être intronisés ».
« Nous devons faire mieux, mais nous progressons », a-t-il affirmé.

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