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Inflation : la hausse des prix reprend

C’est bientôt la rentrée scolaire qui est aussi une rentrée sociale. En pleine période estivale, les distributeurs de carburants ont procédé à plusieurs hausses des prix du gasoil et de l’essence, comme signe d’arrogance à la dernière sortie du Conseil de la Concurrence. Quel impact sur le pouvoir d’achat ?

Il fait chaud, très chaud, et pas seulement au sens propre du terme. Le mardi 15 août, le prix du litre de gasoil a presque atteint 13,50 DH. Celui de l’essence se situe autour de 15 DH. Et c’est bientôt la fin des vacances. La rentrée scolaire s’annonce économiquement et socialement chaude. Le « gouvernement social » a beaucoup d’efforts à faire pour éviter des « incendies sociaux », en plus des incendies de forêts. Pour les ménages, cette rentrée exige un budget conséquent pour pouvoir assurer l’éducation de leurs enfants. L’éducation est un secteur depuis longtemps soumis à la loi du marché. Frais de scolarité, fournitures scolaires, vêtements, transport (…).

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Les organismes de crédit sont aussi aux aguets. Mais les ménages sont souvent déjà très endettés : crédit pour acheter le fameux mouton devenu incontournable, crédit pour les vacances devenues un vrai besoin social, surtout pour les enfants, crédit pour l’achat de la voiture, compte tenu de la défaillance chronique des transports publics, crédits pour l’achat de l’appartement qui absorbe plus du tiers du salaire pendant plus de 20 ans (…), sans compter la prise en charge des parents âgés et souvent sans ressources. Tous les produits et services ont été impactés par l’inflation. C’est surtout le cas des produits alimentaires. Les ménages ont beau revoir leurs priorités et réduire leurs dépenses. La baisse de la consommation qui est aussi une baisse de la demande impacte forcément l’offre de nombreux secteurs économiques qui dépendent beaucoup du marché local. Cette situation doit entrainer nécessairement une baisse en chaine de la production, et donc une baisse de l’emploi ou accroissement du chômage. Le taux de chômage est passé de 11,2% à 12,4%, au 2ème trimestre 2023. Les jeunes âgés de 15 à 34 ans représentent presque le tiers de la population. La part de la population jeune vivant dans les villes est passée de 60%, en 2014, à 66%, en 2023. Les personnes âgées de 60 ans et plus, représentent aujourd’hui plus de 12,7%, soit une hausse de 3,3%, en moins de 10 ans. Moins de 20% de cette catégorie d’âge dispose d’une pension de retraite.

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Le taux d’activité des jeunes de 15 à 34 ans est de 41,20%, en 2022 (53,5% en 2000). Alors que le taux d’emploi, pour la même période (2014 à2023) est passé de 42,8% à 31,8%. Quant au taux de chômage pour cette catégorie d’âge (15 à 34 ans), il est passé de 20% à 22,9% (14,8%, en 2014). D’après les chiffres du HCP, le chômage touche davantage les jeunes citadins, les femmes et les diplômés. Face à cette réalité, le gouvernement est appelé à mobiliser beaucoup plus d’intelligence sociale.   


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