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La BM prévoit une croissance économique de 3,1% pour le Maroc en 2023

La croissance économique du Maroc devrait passer de 1,2% en 2022 à 3,1% en 2023, prévoit le Bulletin d’information de la Banque Mondiale pour ce mois d’avril.

Dans son dernier Bulletin d’information économique de la région MENA « Destins bouleversés : Effets à long terme de la hausse des prix et de l’insécurité alimentaire dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord », la Banque Mondiale prévoit une croissance économique de 3,1% pour le Maroc en 2023, ainsi qu’une croissance du PIB de 3,3% en 2024. De plus, la croissance du PIB réel par habitant est estimée à 2,1% en 2023 et à 2,3% en 2023.

Le rapport trimestriel rappelle que le Maroc a été l’un des pays du MENA qui ont connu des niveaux d’inflation les plus élevés, dus en grande partie à la dépréciation de la monnaie par rapport au dollar. Il précise qu’entre mars et décembre 2022, le dirham marocain s’est dépréciée de 7,4 %.

D’un autre côté, depuis le dernier Bulletin publié en octobre 2022, le Maroc et la Tunisie ont augmenté leurs subventions en faveur des carburants, tandis que l’Égypte a renforcé ses subventions aux aliments et aux carburants. « Si l’augmentation des subventions pousse les prix intérieurs à la baisse, elle entraîne des coûts budgétaires substantiels qui pourraient avoir de sérieuses conséquences pour les économies en proie à des vulnérabilités préexistantes au niveau du budget et de la dette publique», expliquent les auteurs.

Cette inflation a ainsi imposé des modifications dans les politiques relatives aux marchés de produits et aux transferts sociaux dans la région MENA et ce depuis février 2022. Concernant les interventions sur les marchés, la Maroc a augmenté plusieurs subventions aux denrées alimentaires et aux carburants. Toutefois, cette augmentation est le seul changement constaté par la Banque, alors que d’autres pays comme la Tunisie ou l’Egypte ont instauré de nouveaux contrôles des prix et mis en place une nouvelle réglementation du commerce.

Selon le bulletin, les gouvernements de la région MENA ont renforcé leurs politiques de lutte contre l’inflation depuis octobre 2022, à quelques exceptions près relatives aux prix plafonds des carburants. Reste à savoir si ces mesures constituent l’utilisation la plus efficace qui puisse être faite de ressources budgétaires limitées, dans le cas notamment des pays importateurs de pétrole, dont le Maroc.

De plus, l’incapacité des pouvoirs publics à revenir sur ces politiques peut indiquer qu’elles sont plus difficiles à inverser que prévu, même lorsqu’elles sont initialement conçues comme des solutions temporaires, indiquent les experts.

Par ailleurs, l’inflation n’a pas seulement été ressentie différemment dans tous les pays MENA, elle l’a aussi été à l’intérieur de chaque pays. L’influence surdimensionnée de la hausse des prix des produits alimentaires sur le taux global d’inflation signifie que les ménages qui consacrent une grande part de leurs revenus à l’achat de la nourriture seront plus durement touchés que les ménages qui en dépensent une plus petite part.

Pour décembre 2022, le Maroc a connu un écart d’inflation annualisé entre les ménages les plus pauvres et les plus riches de 1,6 point de pourcentage. Quant au retard de croissance, le taux observé chez les ménages riches en 2017 au Maroc, pays moins nanti, est inférieur au taux global de 15,1 % d’Oman, un pays à revenu élevé, ainsi qu’à celui des ménages pauvres de ce pays.

Concernant la prévalence de l’insécurité alimentaire, le rapport note que la pandémie a généré des pics d’insécurité alimentaire en Jordanie, au Maroc et en Tunisie, qui se sont depuis résorbés. Le Maroc est en proie à la sécheresse depuis 2022.

Il en ressort que la plupart des économies en développement de la région ont des taux de prévalence de l’insécurité alimentaire à deux chiffres. Celle-ci est à un chiffre en Égypte de 6,4 %, en Iran de 7,7 % et au Maroc de 6,4 %, mais les taux de ces pays correspondent respectivement à 6,9 millions, 6,7 millions et 2,4 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire grave.

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