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La justice suisse enquête sur le rachat du Credit Suisse par UBS

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Le ministère public a souligné qu’il voulait ainsi s’assurer que la place financière suisse reste « propre », a-t-il précisé dans un courriel adressé à l’AFP. Le parquet fédéral indique avoir « émis des ordres d’enquête » après avoir procédé « à un état des lieux de la situation avec l’ensemble des services internes concernés » et avoir « pris des contacts avec les autorités nationales et cantonales ». Il confirme ainsi des informations du Financial Times.

« Le ministère public de la Confédération souhaite s’acquitter de manière proactive de son mandat et de sa responsabilité de contribuer à une place financière suisse propre » et a mis en place « un système de surveillance qui lui permet d’intervenir immédiatement en cas de problème relevant de son domaine de responsabilité », détaille-t-il.

Le parquet explique qu’il veut « avoir une vue d’ensemble des nombreux aspects des événements relatifs au CS – notamment ceux relatés dans les médias – et de sécuriser et évaluer les informations disponibles ».

Lors du week-end des 18 et 19 mars, UBS, le numéro un bancaire en Suisse, s’est vu pressuré par les autorités de régulation suisses et le gouvernement fédéral helvétique pour reprendre coûte que coûte Crédit Suisse, sa rivale de toujours qui menaçait tout simplement de s’effondrer.

Le soutien verbal de la banque centrale suisse et son prêt massif de 50 milliards de francs suisses (CHF), alloué le mercredi précédent, n’avaient rien fait pour rassurer les investisseurs, rendus extrêmement nerveux par les soubresauts qui agitaient le secteur bancaire aux Etats-Unis depuis plusieurs semaines.

Considéré comme le maillon faible du secteur bancaire en Europe, affaibli par des scandales à répétition, encombré d’un plan de restructuration qui n’avait pas convaincu et plombé par plus de 7 milliards de francs suisses de pertes en 2022, Credit Suisse risquait la faillite et d’entraîner avec lui la réputation de la place financière helvétique.

Après d’intenses négociations secrètes, UBS a accepté d’acheter Crédit Suisse pour 3 milliards de CHF: une bouchée de pain. Et avec de solides garanties financières de l’Etat fédéral et de la banque centrale en cas de découverte de mauvaises surprises dans des livres de comptes, qu’UBS n’avait matériellement pas eu le temps d’examiner en détail.

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