Santé

Les garçons doivent désormais se vacciner contre le Papillomavirus

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À partir du 2 octobre, une campagne de vaccination gratuite débutera pour les élèves de cinquième dans certaines régions de la France, précédée par une campagne de sensibilisation à l’importance de la vaccination. Cette initiative est saluée par les experts de la santé publique en raison de son potentiel à réduire considérablement les cas de cancers associés au HPV. 

Chaque année en France, les papillomavirus humains sont responsables de plus de 6 000 nouveaux cas de cancers, affectant principalement le col de l’utérus, mais aussi d’autres régions de la sphère ORL, de l’anus, du pénis, de la vulve, et du vagin. Tristement, ces cancers entraînent environ 1 100 décès chaque année. Ces chiffres alarmants ont incité les autorités de santé à revoir leur stratégie de vaccination pour une protection plus large de la population.

Une étude récente publiée dans la prestigieuse revue médicale The Lancet a révélé que 31 % des hommes de plus de 15 ans en France sont infectés par un virus de type HPV, et parmi eux, 21 % portent une variante potentiellement oncogène, c’est-à-dire susceptible de provoquer un cancer. Cette donnée montre à quel point la vaccination des garçons est importante pour les protéger directement contre les cancers génitaux et verrues génitales, pour lesquels l’efficacité du vaccin est déjà établie.

Une large protection vaccinale

Mais les avantages ne s’arrêtent pas là. La vaccination des garçons offre également une protection probable contre les cancers ORL, qui sont plus fréquents chez les hommes et souvent causés par des HPV. Cette protection étendue pourrait contribuer à réduire le fardeau de ces cancers dans la population masculine. Une autre raison majeure de cette extension de la vaccination réside dans la réduction de la transmission du virus. Les garçons vaccinés sont moins susceptibles de propager le HPV aux filles avec lesquelles ils sont en contact, réduisant ainsi la circulation du virus dans la population générale. Cela s’inscrit dans une approche globale visant à éradiquer les HPV et à prévenir les cancers associés (source 1).

La nécessité d’inclure les garçons dans le programme de vaccination a été mise en évidence par des personnalités publiques courageuses qui ont partagé leur expérience avec ces cancers. En janvier dernier, Arthur Sadoun, le patron du groupe français de communication Publicis, a publiquement évoqué son cancer des amygdales, causé par un HPV. Il a également invité l’acteur américain Michael Douglas, également touché par un cancer ORL dû au virus, à témoigner. Ces récits ont sensibilisé le public à l’importance de la vaccination des garçons.

La vaccination des garçons représente une avancée majeure dans la prévention des cancers liés au HPV. En outre, elle simplifie la communication et la promotion du vaccin, car elle n’est plus réservée exclusivement aux jeunes filles, mais s’adresse à tous les jeunes. Cette approche plus inclusive devrait contribuer à augmenter la couverture vaccinale, qui n’est pas encore optimale en France. À la fin de l’année 2022, seulement 48 % des filles et 13 % des garçons de 15 ans avaient reçu au moins une dose du vaccin, laissant une marge d’amélioration considérable.

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