Santé

Mon psy et moi : « Le déclencheur a été une rupture amoureuse »

ELLE. Comment avez-vous trouvé votre psy ?  

Kiara. J’ai trouvé ma psy en demandant conseil à mon médecin généraliste. Au début, j’ai écumé Internet à la recherche de la personne qui me conviendrait sans succès… Mais comment avoir confiance grâce à cinq étoiles sur Google ? Tous les profils semblaient se ressembler. J’avais besoin d’être dirigée vers une personne de confiance par quelqu’un de confiance. 
 
ELLE. Comment et pourquoi avez-vous pris la décision de prendre votre premier rendez-vous ? 
 
K. Le déclencheur a été une rupture comme tant d’autres avant moi. Une personne m’a abandonnée, ou plutôt jetée comme un vulgaire déchet à qui on ne tient pas, après m’avoir menti, trompée, entre autres. Du sentiment d’humiliation, j’ai progressivement glissé vers une mélancolie sur laquelle je parvenais difficilement à mettre de mots. Je me suis abandonnée à mon tour. Je ne mangeais plus, je ne voulais plus rien faire, et je n’avais plus qu’une obsession dans la vie… Mon propre mal-être. Chaque jour qui passait, il prenait un peu plus de place. Mes amis ne savaient plus quoi faire pour moi. Je ne leur donnais d’ailleurs plus trop de nouvelles. J’ai toujours pensé que j’étais une personne équilibrée, mais j’ai passé de longues années à me détruire en donnant l’opportunité aux autres de le faire.  

Dans cette période de ma vie, cette blessure amoureuse m’a questionné sur cette tendance à tomber perpétuellement dans des schémas toxiques. Ce jour-là, j’ai décidé d’arrêter de me détruire. C’était comme un cadeau que je me faisais à moi-même… Moi qui avais eu une enfance merveilleuse, des parents aimants, je me suis dit qu’il était temps de se pencher sur moi et de comprendre ce qui c’était passé pour avoir accepté tout d’une personne, au point de se laisser détruire mentalement, physiquement et émotionnellement. Il a fallu que je sois vraiment à bout pour accepter de faire le pas. Dans mon inconscient, je me suis longtemps crue forte, alors il n’était pas forcément utile selon moi d’aller voir un psy. Ma mère m’avait toujours dit d’être forte… Demander de l’aide, c’était faire preuve de faiblesse. Mais un soir, j’ai appelé ma mère en larmes et en rage. Mon dixième appel de la semaine certainement. Elle m’a juste dit : « Si tu veux aller voir un psy, nous te soutiendrons. » Je lui ai répondu : « Merci ». 

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