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Le rapport de Staffan de Mistura devant l’ONU attendu

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Le dossier du Sahara est amené à être discuté devant le Conseil de sécurité de l’ONU courant octobre. Il sera question de faire le point sur la situation ces derniers mois, les avancements et les obstacles devant la reprise des tables rondes réunissant les 4 parties. L’émissaire onusien, Staffan de Mistura, livrera un rapport très attendu.

Des réunions pour examiner le rapport de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, seront à l’ordre du jour des prochaines discussions au niveau du Conseil de sécurité concernant la question du Sahara.

Il s’agira également de prolonger le mandat de la mission d’observation onusienne (MINURSO), aujourd’hui fixé à un an, au lieu d’une prolongation qui prend place habituellement tous les 6 mois. A l’issue de ces réunions à huis clos, une résolution de l’ONU devrait être adoptée.

Cette année, plusieurs événements ont marqué le dossier du Sahara, notamment le soutien international grandissant pour l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc en 2007 qui vient d’ajouter sur la liste de ses adhérents l’Espagne, l’ancienne puissance coloniale au Sahara. Le retour d’un émissaire mandaté par l’ONU pour réactiver le processus politique des tables rondes réunissant le Maroc, l’Algérie, le polisario et la Mauritanie, est également un déterminant dans la poursuite des efforts visant  à mettre fin au différend.

Dans ce sens, Staffan de Mistura a effectué une deuxième tournée qui ne s’est pas faite d’une seule traite. L’émissaire italo-suédois s’est d’abord rendu à Rabat, avant d’entamer la deuxième partie de sa tournée quelques mois plus tard, en commençant par l’Algérie, où il s’est rendu à deux endroits: Dans la capitale Alger pour rencontrer les responsables algériens puis dans le sud, à Tindouf pour visiter les camps du polisario.

Lors des réunions programmées pour octobre au niveau du Conseil de sécurité, Staffan de Mistura livrera un rapport exhaustif de la situation prévalant, avec des conclusions et observations concernant la reprise du processus politique qui semble être compliqué du fait du refus de l’Algérie d’y reprendre part.

Le rapport de Staffan de Mistura reflétera les différentes mesures qu’il a prises pour relancer la piste politique et constatera la situation d’impasse dans la reprise des pourparlers, suspendus à cause du refus de l’Algérie de participer aux efforts diplomatique pour solutionner ce différend régional dans le cadre des règles fixées par l’ONU.

L’Algérie avait participé aux tables rondes de Genève 1 et Genève 2 en décembre 2018 et mars 2019. Plus tard, avec la démission de l’ancien Envoyé personnel, Horst Kohler, la diplomatie algérienne a milité pour faire retirer le dossier du Sahara des mains de l’ONU pour le transférer à l’Union africaine qui reconnait l’entité séparatiste du polisario comme étant un Etat.

Aujourd’hui, devant la reprise effective du travail d’un émissaire et les développements internationaux qui tendent vers une résolution proche du dossier avec l’appui de la proposition d’autonomie qui permettra aux Sahraouis de s’auto-gérer dans le cadre de la souveraineté marocaine, la partie algérienne cherche à bloquer ce processus en refusant de participer aux tables rondes.

Le Maroc pour sa part, estime que la présence de l’Algérie aux discussions est non négociable, soulignant qu’il s’agit de la principale partie au différend en étant le pays responsable de la création de la milice du polisario, celui qui l’arme, la finance, lui offre ses terres et mobilise sa diplomatie pour lui permettre d’exister.

Si Staffan de Mistura dresse tous ces constats dans son rapport, il sera sûrement amené à discuter des enjeux sécuritaires découlant de cette situation de stagnation et de la sortie unilatérale du polisario du cessez le feu de 1991.

L’escalade des tensions entre l’Algérie et le Maroc, à l’initiative d’Alger qui a rompu ses relations diplomatiques avec le Royaume, est également un déterminant dans ce dossier et permettra d’avoir une image plus claire sur les intentions des différentes parties prenantes.

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