L’offensive récente d’Israël dans la bande de Gaza a engendré une profonde préoccupation à l’échelle mondiale quant à la stabilité et la sécurité de la région, suscitant ainsi une réaction immédiate de la part de la Ligue arabe qui a pris l’initiative de convoquer une réunion extraordinaire dès ce mercredi au Caire. Les affrontements, quant à eux, perdurent et les pertes en vie humaines augmentent.
Suite au déclenchement des opérations militaires dans la bande de Gaza, le Conseil de la Ligue arabe tiendra, ce mercredi après-midi au Caire, une réunion ministérielle d’urgence. Cette initiative, conjointement convoquée par l’Etat de Palestine et le Royaume du Maroc, en sa qualité de président de la session actuelle du Conseil ministériel, vise à favoriser la concertation et la coordination face à la détérioration de la situation dans la bande de Gaza, ainsi que de trouver des moyens d’action politique concrets pour mettre un terme à cette escalade dangereuse qui cible les civils et menace la sécurité et la stabilité de la région.
Pour le Maroc, le dialogue et les négociations demeurent la seule voie pour parvenir à une solution globale et durable à la question palestinienne, sur la base des résolutions de la légalité internationale et du principe des deux Etats, tel que convenu au niveau international.
En effet, pour la cinquième journée consécutive, les hostilités se poursuivent, marquant ainsi une escalade inquiétante entre les forces armées israéliennes et les factions palestiniennes. Au petit matin de samedi, les « Brigades Al-Qassam », la branche armée du mouvement Hamas, ont proclamé depuis Gaza le lancement d’une vaste opération militaire baptisée « Déluge d’Al-Aqsa », « avec une première frappe visant les sites ennemis, les aéroports et les fortifications militaires« .
En riposte, l’armée israélienne a annoncé le déclenchement de l’opération « Épée de fer » contre le Hamas dans la bande de Gaza. Dans un communiqué officiel, elle a précisé que ses avions avaient entamé une série de raids dans diverses zones de la Bande de Gaza, visant spécifiquement les cibles du Hamas. Ces violences ont provoqué la perte de centaines de vies et engendré des milliers de blessés.
De plus, Israël a bombardé le sud du Liban, mercredi matin, après de nouveaux tirs de roquettes qui ont visé son territoire, selon l’agence officielle libanaise d’information (ANI). L’armée israélienne a affirmé que cette offensive vient « en réponse à des missiles antichars qui ont visé des soldats israéliens« , et tirés par le mouvement libanais Hezbollah.
Le bilan des affrontements est, quant à lui, monté en flèche. Le ministère de la Santé palestinien a déclaré qu’au moins 950 personnes ont perdu la vie et près de 5.000 autres ont été blessées lors des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza. Dans un même élan, la radio-télévision israélienne a annoncé mercredi que le nombre de victimes israéliennes suite à l’opération du Hamas a atteint 1.200 morts. La situation demeure extrêmement volatile et préoccupante.
Selon la Coordinatrice humanitaire de l’ONU pour les territoires palestiniens, plus de 200.000 parmi les 2,2 millions d’habitants de Gaza ont été contraints de fuir, soit par crainte pour leur vie, soit du fait de la destruction de leurs habitations due aux frappes aériennes.
En outre, les dégâts occasionnés aux infrastructures et aux voies de circulation ont entravé les déplacements des équipes de protection civile et médicales qui œuvrent pour secourir les victimes. Selon les données du ministère des Travaux publics et du logement de Gaza, 790 logements ont été réduits en cendres et 5.330 ont subi des dommages graves.
Des dégâts supplémentaires ont été signalés sur des infrastructures cruciales à travers la bande de Gaza. Depuis le début de cette escalade, les frappes aériennes israéliennes ont endommagé trois installations vitales pour l’approvisionnement en eau, l’assainissement et l’hygiène, compromettant la prestation de services à plus de 400 000 personnes dans la ville de Gaza et dans la partie nord de la bande de Gaza.
