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Macron, l’heure des grands choix!

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C’est une de séquences les plus terribles que le président Emmanuel Macron est en train de vivre depuis son arrivée à l’Elysée. Et pourtant en matière manifestations violentes, il a été bien servi.

Les gilets jaunes ont dominé presque la majeure partie du premier mandat. Les manifestations, parfois violentes, contre la réforme du régime de la retraite ont obéré son second mandat. Aujourd’hui les banlieues communautaires sont prises de spasmes qui rappellent les tristes événements de 2005 quand Jacques Chirac était encore président.

Le déclic, l’homicide par la police du jeune Nahel, 17 ans surpris dans la ville de Nanterre sans permis au volant d’une voiture. Le drame de cette exécution hors cadre légal, de cet usage non justifié des armes à feu, doublé par la tentative de maquiller la réalité dans un procès verbal officiel, ont déclenché émotions et colères.

Contrairement à Jacques Chirac qui en 2005 avait tardé à reconnaître la responsabilité des forces de l’ordre dans la mort de deux adolescents, Zyed et Bouna, dans un transformateur EDF à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) après une course-poursuite avec la police, Emmanuel Macron avait pris la décision immédiate de condamner dans des termes clairs le geste meurtrier du policier de Nanterre, au risque de s’attirer les foudres des syndicats de police et d’une grande partie de l’opposition qui lui reprochent d’avoir anticipé la décision de justice et violé ainsi la présomption d’innocence.

Avec la succession de nuits d’une violence inouïe à travers de nombreuses villes françaises, cette crise a changé de physionomie. Il ne s’agit plus de montrer pacifiquement son indignation face à cet acte assassin du policier de Nanterre, les incendies, les vols , les destructions de biens privés et publics ont donné une nouvelle portée et de nouveaux défis pour Emmanuel Macron et son gouvernement.

Devant la dégradation de cette situation qui a provoqué des inquiétudes au niveau international, Emmanuel Macron était soumis à une pression domestique d’une grande force. La droite républicaine et l’extrême droite avaient immédiatement exigé le recours à l’état d’urgence pour apporter des solutions radicales à ce qui commence à s’apparenter à des émeutes urbaines chroniques.

Tout en renforçant le dispositif policier pour tenter de contenir ces émeutes et ces pillages qui sèment le chaos dans plusieurs villes de France, Emmanuel Macron a refusé de recourir à l’état d’urgence dont le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin avait rappelé que la cinquième république ne l’a utilisé que quatre fois durant son histoire.

Le refus de Macron de recourir à l’état d’urgence général semble être motivé par deux préoccupations. La première est de ne pas donner l’impression d’obéir aux injonctions de la droite et de l’extrême droite et de rentrer dans une logique de surenchères dangereuses. La second est sans doute la conviction de ne pas disposer de suffisamment de moyens sécuritaires pour faire respecter cet éventuel état d’urgence.

Il n’y aurait en effet pas pire scénario pour Emmanuel Macron que le pays soit sous régime ‘Etat d’urgence’ sans que cela ne soit appliqué dans la réalité. Un défi sécuritaire d’une grande sensibilité.

Mais face à la multiplication des vols, des destructions et des émeutes qui se répètent chaque nuit, Emmanuel Macron pourrait être contraint de recourir à des solutions extrêmes. De nombreuses voix de citoyens, victimes collatérales de cette crise sociales et sécuritaires, le pressent de recourir à l’armée pour tenter de régler cette crise. La première ministre, Elisabeth Borne, avait tenu à préciser qu’aucune option n’était à exclure dans les tentatives du gouvernement de mettre fin à cette crise.

Entre les émeutes de 2005 et celles de 2023, deux différences majeures sautent aux yeux. La première et non des moindres, set que la vie politique française n’était pas aussi clivée qu’aujourd’hui. Le discours de l’extrême droite était déjà présent mais sans la puissance et l’efficacité d’aujourd’hui. De même que le discours de l’extrême gauche porté par la France insoumise n’était pas aussi audible et engagé contre les actions du gouvernement qu’aujourd’hui.

La seconde différence est la puissance des réseaux sociaux qui joue un rôle amplificateur de ces événements. Les médias ont appelé ce phénomène la Toktokisation des émeutes. Emmanuel Macron a considéré à ce niveau la situation suffisamment grave pour envisager de demander aux différentes plates-formes numériques de supprimer les contenus les plus dangereux et les plus contagieux des publications des émeutiers.

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