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Maroc, Lions de l’Atlas, France et autres préoccupations d’Alger

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Le président algérien a accordé un entretien « exclusif » au quotidien français “Le Figaro“. Rien de nouveau sous le soleil. Il a fait dans un style qui lui est particulier dès lors qu’il ne s’agit pas de sa presse caresseuse dans le sens du poil. Il a été question des Lions de l’Atlas, du Maroc, de la France et de quelques potins régionaux.

On n’aura pas échappé aux relations franco-algériennes, à la situation socio -politico-économique en Algérie (traitée en light), au conflit en Ukraine ou encore à ce qui se passe au Sahel avec la présence du groupe Wagner in et out of Algeria et bien entendu, de sa crise avec le Royaume qui n’a de cesse de lui rester en travers de la gorge. Il s’en est pris, comme à l’accoutumée, au « régime marocain »  origine de ses insomnies et maux de tête, « c’est le régime marocain qui cause des problèmes, pas le peuple marocain. 80 000 de ses ressortissants vivent chez nous en très bonne intelligence ».

Mais des flèches du genre il en aura tout au long de son interview envers notre pays, la France, où il dit qu’il y effectuera une visite d’Etat au courant de la nouvelle année, ainsi que de son sponsor la Russie. Concernant le Royaume, il explique, plongé dans son hypocrisie coutumière, avoir applaudi le parcours en Coupe du Monde de la Sélection du Maroc « qui a honoré le football arabe et maghrébin, comme les Marocains avaient soutenu l’Algérie à la CAN 2019 ». Pourtant, la presse à ses ordres avait été intimée à un silence radio voire plus, dès lors qu’il s’agissait des Lions de l’Atlas. Et pour rester football, le sénile du régime d’Alger dit souhaiter qu’un match de football entre l’Algérie et la France soit organisé, à l’Est de l’Eden, tout en mettant en garde qu’il n’acceptera pas « qu’on siffle un quelconque hymne national ».

En évoquant le conflit avec en Ukraine, dont il a reconnu implicitement les annexions, il dit en s’entremêlant les lacets et démontrant surtout ses limites géographiques : « Il serait bon que l’ONU ne condamne pas uniquement les annexions qui ont lieu en Europe. Qu’en est-il de l’annexion du Golan par Israël ou du Sahara occidental par le Maroc ? ». On le voit, il n’est nullement question de la cause palestinienne qu’il se veut défendre plus que tout, mais du régime voyou de la Syrie. Bizarrement dans cet entretien, il n’a jamais été question ni de la Palestine, ni de l’Espagne, de l’immigration, d’armement et autres sujets de galères où l’Algérie baigne au quotidien.

Bref, c’était une évidence. Cela dit, pour l’autre hantise qui ne cesse de torturer le Bonhomme, ces fameuses médiations qu’il dit refuser coûte que coûte sans que personne, au demeurant, ne lui ait rien sollicité, il a cet autre aiguillon quelque peu tordu : « Pour éviter une guerre, vous devez rompre les relations diplomatiques », ajoutant  : « Nous avons rompu pour ne pas entrer en guerre et aucun pays ne peut servir de médiateur entre nous ». Il a affirmé en outre que les frontières de son pays avec le Maroc sont restées fermées pendant 40 ans « en réaction aux actes hostiles perpétuels du voisin… pour prendre une partie de notre territoire dans l’extrême sud ». Que va encore en dire Thierry ?

On apprécie, une fois n’est pas coutume, à la lecture de cet entretien, l’approche de l’Iznogoud de service à El Mouradia, quant à la délivrance des visas par la France et son retour à la « normale ». « C’est simplement dans la logique des choses », soulignant que la mobilité entre les deux pays est régie par les Accords d’Évian et ceux de 1968. Cette circulation « a été négociée et il convient de la respecter », dit-il. « Les Algériens devraient avoir des visas de 132 ans », a-t-il voulu user d’une d’ironie, quelque peu stupide du reste, puisque deux paragraphes plus tard, il indique que la France se devait de « se libérer de son complexe de colonisateur et l’Algérie, de son complexe de colonisé ». Il ne dit pas pour autant s’ils sont mentionnés dans lesdits accords.

S’agissant de l’islamisme en Algérie, il assure qu’il est « derrière lui » et « ne représente plus un danger politique » sauf peut-être dans les camps et les Aurès. Pour nous autres, on accordera un petit 2/10 au président au nom imprononçable pour nous avoir dévoilé, quand même, quelques vérités dites à l’insu de son plein gré.

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