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quand le football se veut être vecteur à l’économique nationale 

Malgré les aléas du changement climatique qui n’ont de cesse de se manifester au Maroc, dont la sécheresse qui frappe le pays, conjuguée aux tensions mondiales engendrées par le conflit en Ukraine et les résidus de la pandémie, l’économie marocaine a eu le bon réflexe de rebondir.

Après pratiquement trois ans de galère à cause du Covid‑19 et l’exposition à une série de chocs dont les effets se sont cumulés, le Maroc a fini par sortir la tête de l’eau pour ainsi dire.  

Le Royaume est considéré comme un bon élève par la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI) et surtout la Banque Africaine pour le Développement (BAD). L’Instance africain voit d’ailleurs des prévisions très optimistes pour le Maroc qui devrait enregistrer une croissance de 3,4 % en 2023-2024 », selon le rapport des Perspectives économiques en Afrique 2023, publié par la BAD, en marge des 58e assemblées annuelles de la Banque, organisées à Charm el-Cheikh. 

Ces instances et autres… voient d’un bel œil les initiatives gouvernementales et financières (Bank Al Maghrib BAM) concentrées sur les secteurs sociaux (généralisation à l’accès aux systèmes nationaux d’assurance maladie et d’allocations familiales, taux directeur à 3 % pour enrayer la hausse des prix…). A ceci, s’ajoutent diverses autres politiques visant à débrider le potentiel du secteur privé, dont la réforme du vaste réseau d’entreprises publiques et une révision de la charte de l’investissement à travers la mise en œuvre du fonds Mohammed VI qui devrait contribuer à stimuler des investissements privés dans des secteurs clés de l’économie. 

Non ! le Maroc sait résister. Le Royaume s’est trouvé une sortie honorable à la conjoncture internationale cruelle, et ce, avec les honneurs. Le déclic, d’aucuns diront que c’est la corrélation entre développement économique et performance sportive qui est très forte, Qatar 2022. Ce rapport entre deux phénomènes qui varient simultanément en fonction l’un de l’autre parce qu’il existe un lien de causalité direct entre eux ou qu’ils ont une cause commune est devenu une réalité dans le Royaume.  

Pour le Maroc qui se targue d’une démographie vigoureuse où dans divers domaines, dont le sport, il peut puiser de jeunes talents et d’une économie en pleine transformation depuis vingt ans avec notamment le développement d’une industrie destinée à l’exportation, c’est bien le cas de dire qu’il émerge, n’en déplaise à certains. Alors, que faut-il attendre de l’économie marocaine en 2023 ? « Une amélioration de ses performances », si l’on s’en tient au propos du directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, Jihad Azour les 28 et 29 avril derniers lors d’une visite au Maroc.  

« La qualification du Maroc pour la Ligne de crédit modulable (LCM) d’un montant d’environ 5 milliards de dollars apparaît ainsi comme un accomplissement notable qui reflète la solidité du cadre institutionnel et des fondamentaux économiques du royaume », avait-il souligné. 

Dans ce contexte, c’est donc naturellement que le sport en général et le football en particulier en profitent. Aujourd’hui, il sert même de locomotive. Le Complexe Mohammed VI de Football de Maâmora et l’Académie Mohammed VI rivalisent avec leurs équivalents mondiaux de par une infrastructure des plus modernes en la matière. Et si le premier est un investissement lourd à treize millions d’euros, l’académie créée en 2009 pour former les futurs joueurs de la sélection nationale fait déjà partie des reliques du Maroc, tant elle a rempli sa mission en donnant des talents dont certains présents issus de cette école ont ébloui le monde au Qatar. 

Et du Qatar parlons-en puisque l’épopée des Lions de l’Atlas à la Coupe du monde restera en mémoire plus qu’un simple moment sportif majeur pour le Maroc et l’Afrique. Car comme dirait « Le Point“dans un article élogieux sous le titre ‘Maroc : du foot à l’économie, résilience à tous les étages’ c’est plus encore de ‘tournant historique majeur à haute portée économique, sociale, ou même politique‘qu’il s’agit !  

Et d’étayer ‘Depuis le Mondial au Qatar où le Maroc a atteint la demi-finale, les défis semblent vécus d’une nouvelle manière dans le royaume chérifien’. Et d’étayer ‘tant l’approche des défis semble avoir été nourrie d’un nouvel état d’esprit autant chez les sportifs et les Marocains de la rue que chez les autorités, à commencer par la plus illustre d’entre elles : le Roi lui-même’. 

Si le talent sportif est indéniable, il convient aussi de voir plus loin dans des éléments culturels qui pourraient en être la cause. ‘Niya’ qui donne à la ‘bonne intention’ qui accompagne l’action une importance primordiale est à tout jamais une notion ancrée à l’esprit. On retiendra du média pour finir cette phrase, ‘Ce qui est intéressant dans cette orbite, c’est que le royaume chérifien ose désormais se confronter aux défis sans s’autolimiter’. 

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