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Quel est l’impact sur les ressources hydriques ?

Les vagues de chaleur successives qui s’abattent actuellement sur le Maroc pèsent lourdement sur les ressources hydriques, en particulier les ressources en eau superficielles, affirment les experts.

En effet, le Maroc fait face à une situation de stress hydrique principalement en raison du changement climatique qui se manifeste par une diminution des précipitations et une hausse des températures. Par conséquent, cette augmentation des températures entraîne naturellement une évaporation accrue des ressources en eau disponibles en surface.

Les organisations environnementales prévoient que les vagues de chaleur élevées se maintiendront également le mois prochain, ce qui générera une perte supplémentaire d’eau potable dans les barrages, suite au manque de précipitations sur lesquelles le pays mise pendant l’hiver.

Face à cette situation critique, plusieurs barrages se trouvent maintenant en situation délicate. C’est pourquoi le gouvernement a pris l’initiative de mettre en place des « autoroutes de l’eau » qui permettront de relier les grandes installations hydrauliques du Maroc, facilitant ainsi le transfert d’eau d’une région à une autre.

Dans ce sillage, Mohamed Benaabou, expert en changements climatiques, ingénieur en génie environnement, a expliqué que « les barrages souffrent de deux problèmes majeurs: l’infiltration et l’évaporation, ce qui entraîne une diminution des ressources en eau, en particulier pendant l’été« .

L’expert a précisé, dans une déclaration à Hespress, que « la vague de chaleur exceptionnelle qui a dépassé les 40 degrés Celsius au cours des deux derniers mois a eu un impact négatif sur les ressources en eau de surface en général« .

Et d’ajouter: « la sécheresse que connaît le Maroc depuis 6 ans a aggravé la crise de l’eau dans le pays. Par conséquent, les températures élevées auront un impact négatif sur la sécurité hydrique du royaume en raison de l’évaporation de cette ressource vitale« .

De son côté, Ali Charroud, professeur universitaire à la Faculté des sciences de Meknès, a souligné que le Maroc connaît la situation générale du monde, liée au réchauffement climatique qui a entraîné la fonte des glaces des pôles nord et sud, ce qui constitue une alerte environnementale pour tous.

En ce sens, Charroud a fait savoir que « la situation spécifique concerne l’emplacement géographique du Maroc, situé dans la région euro-méditerranéenne, où des perturbations météorologiques variées reflètent les avertissements contradictoires qui se répartissent entre le froid et la chaleur« .

Il a ajouté que « le Maroc a parfois connu des hausses spectaculaires et des baisses importantes de température en janvier dernier, bien que ce soit l’hiver », soulignant que « les variations climatiques entre froid et chaleur font partie du contexte régional du climat dans la région ».

Charoud a complété sa déclaration en affirmant que « l’évaporation de l’eau a bien sûr un impact négatif sur les eaux de surface, que ce soit les barrages, les rivières, les ruisseaux ou les lacs, en raison du manque de précipitations, mais le Maroc tente de rétablir la stabilité hydrique par le biais de projets structurés qui auront un impact dans les années à venir ».

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