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Sahara: Le renouvellement du mandat de la MINURSO, une victoire pour le Maroc

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Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé, ce jeudi 27 octobre, le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum du Sahara marocain « MINURSO » pour une nouvelle année et ce, jusqu’au 31 octobre 2023, avec 13 votes en faveur de la résolution 2654 (2022) et 2 abstentions, soit une quasi-unanimité considérée comme « une victoire pour le Maroc ».

Présenté par les États-Unis, le porte-plume du Sahara marocain, le projet de résolution a connu le vote favorable de 13 membres du conseil, dont le sponsor américain, le Gabon, les Émirats arabes unis, la Chine, le Brésil…tandis que la Russie et le Kenya ont choisi de s’abstenir.

« Nous regrettons que le conseil n’ait pas été unanime pour renouveler ce mandat aujourd’hui« , a commenté le représentant des États-Unis dans son discours après le vote, ajoutant que « cette solution politique est essentielle pour promouvoir un avenir pacifique et prospère pour la population du Sahara et de la région ».

Le représentant a notamment réitéré le plein soutien de son pays au plan marocain d’autonomie: « Nous continuons à considérer le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste et comme une approche potentielle pour satisfaire ces aspirations« . 

Pour Sabri Lhou, avocat expert en droit international, migration et conflit du Sahara, « le Conseil de sécurité a renouvelé le mandat de la MINURSO pour une nouvelle année, ce qui signifie que le Maroc détient un poids très lourd malgré les demandes consécutives de l’Algérie et d’autres pays qui soutiennent le front polisario et leurs nombreuses tentatives pour raccourcir la durée du mandat de cette mission« .

L’expert affirme, dans une déclaration à Hespress FR, que la résolution 2654 « est une victoire pour le Maroc, mais aussi un message clair pour l’Algérie comme étant partie au conflit et non pas un simple observateur, le cas de la Mauritanie également et donc toutes les parties doivent s’investir et s’engager pour trouver une solution politique durable« .

« Les efforts du Maroc représentent une initiative réaliste et coïncident avec l’équation et les directives des nations unies qui cherchent une solution politique pragmatique avec le consentement de toutes les parties« , ajoute-t-il.

Il explique en ce sens que « le conseil n’a toujours pas déclaré que c’est l’initiative marocaine qui est la solution mais il s’approche de cela et cherche toujours un compromis et le soutien de toutes les parties. Le vote de 13 membres pour, contre 2 abstentions, est presque une unanimité« .

Concernant justement ces deux abstentions, l’expert soutient que « pour le Kenya, je pourrais dire que son abstention est favorable pour le Maroc même s’il n’est pas encore devenu allié. Le pays est-africain essaye de garder l’équilibre et de garder sa neutralité« .

« Cette abstention reflète déjà les efforts que le Maroc avait déployés au cours des dernières années. On ne peut pas pour le moment demander au Kenya plus que l’abstention« , estime-t-il, notant que « les relations entre le Maroc et le Kenya commencent déjà à apporter des gains politiques. Il reste encore un peu d’efforts à fournir, mais je crois et je suis optimiste pour le futur de ces liens puisque la diplomatie marocaine est sur la bonne voie« .

Pour ce qui est de la Russie, poursuit-il, « on sait déjà qu’elle est l’allié de l’Algérie et elle s’abstient de voter depuis 2018, donc ce n’est pas la première fois« .

« Si la Russie avait voté contre la résolution, on aurait pu la positionner de cette manière mais son abstention veut dire que la fédération souhaite également rester neutre« , analyse Me Lhou, qui fait observer que « le Maroc a commencé à récolter les fruits de sa diplomatie dynamique. Et c’est meilleur pour nous que ceux qui ne peuvent pas devenir alliés, il vaut mieux qu’ils restent neutres« .  

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