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suspension prorogée des exportations de certains légumes

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Le gouvernement a prolongé la décision d’interdire l’exportation d’oignons et de pommes de terre vers les pays d’Afrique de l’Ouest afin d’assurer la sécurité alimentaire dans le Royaume. Les prix des légumes et fruits ont effectivement augmenté parfois à des niveaux alarmants sur le marché national. Les chaleurs extrêmes de cet été ont été mises en cause, ayant en cela, mis à l’épreuve les cultures qui semblaient encore leur résister. 

L’impact de la canicule sur l’agriculture est substantiel et ses dommages sont relatifs. Seule l’arboriculture semble vouloir résister à ces conditions extrêmes. C’est donc dans cet esprit que le Maroc a pris la décision d’interdire l’exportation cette catégorie de légumes vers les marchés africains. Il est important de noter que le Maroc qui est un grand producteur de pommes de terre et d’oignons, exporte ces matières vers l’Afrique de l’Ouest à raison respectivement de plus de 300 000 t et plus de 65 000 t (données 2022).  

Les exportations avec l’Afrique en 2022 ont augmenté de 45% pour atteindre un record de 65 milliards de DH.  45 000 camions selon les données officielles sont partis du Maroc vers les marchés africains en a augmentation de 88%. Mais en général et tous continents confondus, les exportations du secteur agricole marocain ont augmenté de 20% pour atteindre un record de 80 milliards de dirhams l’an passé en dépit de la sécheresse que le Royaume subit depuis des décennies.  

Cela dit et pour nous mêler de nos oignons, une source professionnelle a indiqué que le ministère concerné par l’exportation de légumes, avait pour habitude d’accorder des dérogations vers les marchés africains notamment, pour ce qui est des oignons, mais elles ont été à nouveau suspendues suite aux prix élevés. Cette même source a expliqué que la chaleur excessive est la principale raison de la hausse des prix de par les dégâts qu’elle a causés aux cultures. 

Elle a souligné que certains producteurs du Souss ont écrit au ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts à propos des endommagements subis. La source professionnelle a en outre confirmé que des licences exceptionnelles accordées ont permis l’exportation de 400 tonnes d’oignons vers le Sénégal notamment, estimant que la canicule actuelle avait affecté négativement le produit agricole national, poussant le gouvernement à renforcer le contrôle des exportations. 

Cela dit, Mohamed Zamrani, président par intérim de l’Association marocaine des exportateurs de divers produits agricoles vers l’Afrique et l’étranger, a déclaré à Hespress que “Le gouvernement a effectivement interdit l’exportation d’oignons et de pommes de terre à l’étranger, mais a autorisé celle des tomates et d’autres légumes“. Zamrani a ajouté, “la vague actuelle de prix élevés a incité le gouvernement à reconsidérer le volume des exportations de légumes, d’autant plus que la chaleur excessive a des répercussions négatives sur le stockage des légumes et des fruits dans le pays“.  

Le président par intérim de l’Association marocaine des exportateurs de divers produits vers l’Afrique et l’étranger a précisé pour ce qui est des dérogations que « Les licences exceptionnelles pour l’exportation d’oignons et de pommes de terre étaient valables pour une semaine seulement ». Auparavant, elles avaient été annulées en raison de la baisse de la production agricole de ces légumes au cours des dernières semaines qui ont suivi la hausse des températures.  

Et Zamrani de conclure en confirmant les dires de la source de Hespress « de nombreux organismes professionnels ont été touchés par la forte canicule, ce qui les a poussés à écrire au gouvernement afin d’établir l’ampleur des dégâts, et ainsi préparer la prochaine campagne agricole, selon les indicateurs actuels« .  

Il convient de rappeler que le gouvernement a interdit l’exportation de certains légumes vers les marchés africains, en raison de la hausse des prix et de la détérioration du pouvoir d’achat des ménages marocains, mais également après le constat lors d’une étude d’évaluation de la situation d’autosuffisance et de surplus. La production de pommes de terre reste tout juste suffisante pour la demande nationale, tandis que pour les oignons il y avait pénurie en la “demeure“ d’où la décision d’interdire l’exportation de ces deux légumes vers les marchés africains.  

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