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un vrai serpent de mer ! 

Le président algérien au nom imprononçable, le virtuose de l’anticipation électorale, nous gratifie une fois de plus de sa maestria en matière de présomption présidentielle. Confirmant fièrement sa visite officielle en France, prévue pour une période, après les calendriers électoraux (7 septembre). Le bonhomme semble prendre une longueur d’avance sur le verdict des urnes, des élections qu’il a lui-même anticipées.  

Aussi, si, on s’est permis la métaphore du  » serpent de mer » souvent utilisée pour désigner quelque chose qui revient de manière récurrente, mais qui semble toujours échapper à une résolution définitive ou à une conclusion, c’est à titre de rigolade, attiré en cela, par le Muppets show made in Algeria. 

Mais diable, le président algérien sortant aurait-il donc déjà remporté les élections avant même que les électeurs ne s’expriment ? Au cours de sa fameuse rencontre avec des journalistes, diffusée comme une avant-première le week-end dernier, le pantin préféré des marionnettistes du régime militaire d’Alger, n’a pas manqué d’exprimer son enthousiasme pour cette visite maintes fois différée, qui comme magie est prévue in fine, à fin septembre ou début octobre.  

Aussi, dans son ballet médiatique digne des plus grandes productions hollywoodiennes, le bonhomme qui semble avoir été frappé par les oublis de la sénilité et tel un acteur sur le devant de la scène, ne s’est pas contenté de confirmer sa visite officielle en France. Non, il nous a offert une véritable performance, mêlant habilement désinvolture et assurance, comme s’il avait déjà mis un pied à l’Élysée.  

« Bien sûr que la visite est maintenue pour plusieurs raisons, d’abord, c’est un rendez-vous à ne pas rater de l’histoire. Ce n’est pas un rendez-vous entre le président Macron et le président algérien, non », s’est-il épanché, avec un aplomb qui frôle l’arrogance, comme si le résultat des élections à venir n’était qu’une formalité dont il était déjà assuré. Et aussi, comme s’il avait déjà inscrit son nom dans les annales présidentielles, oubliant subtilement de mentionner qu’il n’avait même pas encore déclaré sa candidature pour la présidentielle anticipée. 

Mais comment peut-il avancer aussi sereinement sur l’agenda post-présidentielle ? S’il faut se fier à ses dires, cela signifie-t-il que la présidentielle anticipée n’est qu’une formalité pour lui ? Du coup, l’idée semble flotter dans l’air comme un secret de polichinelle : un consensus aurait été trouvé en haut lieu pour lui octroyer un second mandat, faisant du jour du vote une simple opération de marketing politique pour faire avaler aux citoyens algériens qu’il est déjà élu. 

Alors que le scrutin présidentiel en Algérie a été avancé au 7 septembre prochain, le mystère persiste donc : sera-t-il officiellement candidat ? Sa confirmation de visite à Paris après le scrutin pourrait être interprétée comme un signe annonciateur d’une candidature probable. Mais au-delà de l’élection toute faite, cette visite présumée semble faire du pantin d’Alger, un président avant même d’être élu. Ah, la magie de la politique moderne, où les visites officielles devancent les bulletins de vote et où la présomption présidentielle fait fi, des urnes… Vivement le spectacle ! 

Et parlons-en, de ce trône présidentiel algérien ! Le sénile d’Alger semble déjà s’y installer confortablement, comme s’il en avait déjà hérité par droit divin. Ses déclarations péremptoires sur la nature historique de sa visite en France laissent transparaître une arrogance qui frise le mépris pour les procédures démocratiques et le choix souverain du peuple. Car enfin, que valent les élections quand le destin présidentiel est déjà écrit dans les étoiles ? 

Pourtant, derrière cette façade de confiance inébranlable se cachent des réalités bien moins reluisantes. En décembre dernier, c’est lui-même qui se retranchait derrière des prétextes diplomatiques pour reporter sa visite en France, évoquant des conditions « pas idoines » et des dossiers en suspens. Mais voilà qu’aujourd’hui, miraculeusement, tous ces obstacles paraissent s’être évaporés dans l’air du temps, comme par enchantement. 

Ah, la politique et ses tours de passe-passe ! Alors que les tensions entre Alger et Paris semblaient à leur comble, voilà le président “déjà élu“ qui nous joue le grand numéro de la réconciliation, saluant des progrès sur le dossier de la mémoire et vantant la position « positive » de l’Assemblée nationale française. On en oublierait presque les déclarations belliqueuses d’hier et les rappels d’ambassadeurs d’antan. 

Aussi, la question qui taraude l’esprit de tout citoyen algérien : pourquoi tout ce stratagème ? N’est-ce pas là qu’une mise en scène savamment orchestrée pour masquer les véritables enjeux ? Car au fond, que cache cette visite officielle en France ? Une simple opération de communication pour redorer le blason d’un président en quête de légitimité ? Ou bien, le signe avant-coureur d’une élection déjà jouée d’avance, où les voix des électeurs ne sont que des accessoires de décor dans le théâtre de la politique ? Ah, les mystères de la démocratie moderne ! 

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