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Hatim Ben Ahmed: « le risque zéro n’existe pas » (VIDEO)

Le capital-investissement se fraye petit à petit son chemin dans le financement de l’économie. En 20 ans d’existence au Maroc, il a contribué à l’émergence d’entreprises devenues ensuite de véritables success-stories grâce aux fonds qu’elles ont pu mobiliser auprès des investisseurs en capital. Hatim Ben Ahmed, président de l’Association des investisseurs en capital (AMIC), revient, dans le cadre de L’Invité des ÉCO, sur les spécificités de cette activité et son importance pour le développement d’un certain nombre de secteurs.

Pour ce qui est des risques qui entourent cette industrie, ils sont, selon le cofondateur et gérant de Mediterrania Capital, identiques à ceux que prend n’importe quel entrepreneur qui investit son capital pour créer sa propre entreprise. Il y a toujours un risque que l’investissement ne soit pas rentable. Si le risque zéro n’existe pas, le niveau de casse reste relativement limité dans l’industrie. «Dans les deux principaux domaines d’activité que nous accompagnons au sein de l’AMIC, à savoir les startups et le capital développement et transmission, nous sommes confrontés à des risques relativement faibles, car nous sélectionnons un nombre très restreint d’entreprises», assure encore Hatim Ben Ahmed.

Et d’illustrer : «Au cours des dix dernières années, nous n’avons pas connu de faillite d’entreprise. il peut, cependant, arriver que certaines entreprises réalisent des bénéfices inférieurs aux prévisions en raison d’un développement qui n’a pas été à la hauteur des attentes. Cela reste négligeable en termes de volume». Ceci dit, le président de l’AMIC soutient que dans le private-equity, «nous nous efforçons de minimiser le niveau de risque en mettant en place une protection adéquate». Ce n’est pas systématiquement le cas lorsqu’on se lance dans le domaine des startups où il est intrinsèquement plus probable de subir des pertes. «C’est peut-être la raison pour laquelle nous traitons au Maroc un volume plus important en nombre de deal qu’en valeur», soutient le cofondateur de Mediterrania Capital Partners.

L’exemple des États-Unis est éloquent. Les ratios pour ce segment y sont de 80% de pertes pour 20% de succès lorsqu’il s’agit de financer des startups. «Ce qui est logique dans le domaine de la finance où, dans l’ensemble, l’objectif est de réduire autant que possible le taux de risque». L’industrie du capital-investissement existe depuis les années 60 dans les pays développés, offrant ainsi une solution de financement spécifique aux entreprises. Au cours des dernières décennies, cette activité s’est progressivement développée sur le continent africain, et au Maroc au cours des dix dernières années.

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