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LE FMI MET EN GARDE CONTRE L’INFLATION/ OBJECTIF : ÉVITER DES DÉFAUTS UNILATÉRAUX COUTEUX ET UNE PERTE PROLONGÉE D’ACCÈS AU MARCHÉ

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HIBAPRESS-RABAT

Le Fonds Monétaire International recommande dans son nouveau rapport sur la stabilité financière dans le monde, dévoilé le 10 octobre lors des Assemblées Annuelles du FMI-Banque Mondiale à Marrakech, que  les Banques Centrales doivent poursuivre leur lutte contre l’inflation en l’absence d’indices concrets prouvant son retour à des niveaux plus modérés. C’est que l’orientation de la politique monétaire doit tenir compte du rythme de la reprise économique et des processus désinflationnistes propres à chaque pays.

Une croissance économique durable passera à la fois par une stabilité des prix et une stabilité financière. Les Banques Centrales doivent ainsi rester déterminées dans leur lutte contre l’inflation tant qu’elles n’ont pas de preuves concrètes que l’inflation se rapproche durablement de son niveau cible.

Le Fonds Monétaire International prévoit une croissance de 2,4% pour le Maroc en 2023, contre +1,3% l’année dernière. Le Maroc fera ainsi mieux que la moyenne de sa Région, le Moyen-Orient (qui comprend aussi l’Afrique du Nord) et l’Asie centrale, dont l’évolution du PIB doit atteindre à 2% cette année. La performance du Royaume sera, néanmoins, moins forte que la moyenne des pays émergents et en développement (+4%°, selon l’édition d’octobre 2023 des Perspectives de l’économie mondiale, dévoilées par le FMI le 10 octobre à l’occasion de ses Assemblées Annuelles à Marrakech. Pour 2024, la croissance du Maroc doit s’accélérer à 3,6%.

Selon les analystes du Fonds, l’orientation de la politique monétaire doit tenir compte du rythme de la reprise économique et des processus désinflationnistes propres à chaque pays. A leurs yeux, la communication demeure essentielle pour faire connaître la détermination des décideurs. Par ailleurs, souligne le rapport, les progrès sur le plan de l’inflation dans un certain nombre de pays émergents ont été notables, mais les Banques Centrales doivent faire preuve de prudence et ne pas assouplir leurs taux directeurs trop vigoureusement.

Les pays doivent intégrer leurs stratégies, y compris, par le biais du cadre stratégique intégré, (cadre macro-financier du FMI) qui permet aux pays de gérer les risques découlant de l’instabilité des flux de capitaux alors que l’incertitude plane sur la politique monétaire mondiale et les marchés des changes. Pour les experts de l’Institution de Bretton Woods, les politiques doivent être dosées en fonction de la nature des chocs et des caractéristiques du pays concerné. Ainsi, toute mesure de riposte doit faire partie d’un plan de lutte contre les déséquilibres macroéconomiques sous-jacents qui permet d’apporter les ajustements qui s’imposent.

Les emprunteurs souverains des pays émergents, des pays pré-émergents et des pays à faible revenu devraient, quant à eux, redoubler d’efforts afin de maîtriser les risques associés aux fortes vulnérabilités de leur dette, notamment en dialoguant avec leurs créanciers ou en faisant appel à la coopération multilatérale et au soutien de la communauté internationale.

Le FMI suggère ainsi de recourir au cadre commun du G20, dans une version réformée plus rapide et efficace, y compris dans le cas des restructurations préventives. En outre, recommande l’Institution internationale, les créanciers bilatéraux et ceux du secteur privé devraient trouver les moyens de coordonner une restructuration préventive et ordonnée. L’objectif est d’éviter des défauts unilatéraux coûteux et une perte prolongée d’accès au marché. « Si cela est réalisable, il faut procéder à des opérations de refinancement ou de gestion du passif pour reconstituer des réserves », développent les analystes du FMI.

 

 

 

 


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