Amina Bensouda, praticienne et… cantatrice passionnée ! – Aujourd’hui le Maroc
Son amour pour l’art est sans limites. Elle en fait une passion aux côtés de son métier de médecin radiologue, spécialiste et praticienne en esthétique. Découverte de la Fassie Amina Bensouda, une artiste aux multiples facettes.
Elle a au moins deux cordes à son arc. Elle n’est pas seulement thérapeute. Elle est aussi chanteuse et cantatrice de légendes des Mille et une nuits. L’artiste Amina Bensouda qui vit entre Paris et Casablanca, n’hésite pas à partager son art le temps d’événements grandioses. Ainsi, elle gratifie récemment une rencontre de sa bienséance vibrante en interprétant la célébrissime chanson spirituelle «L’amour est ma religion et ma foi». Elle s’y produit avec le musicien virtuose Abdelfattah Ngadi qui l’accompagne avec brio. A cet artiste, la chanteuse doit la profondeur et la richesse polyphonique de cette chanson inédite inspirée des poèmes illuminés d’Ibn Arabi, grand maître soufi dont l’œuvre domine la spiritualité islamique depuis le XIIIème siècle, poète, métaphysicien et philosophe arabo-andalou.
Et ce n’est pas tout ! la particularité d’Amina Bensouda réside dans le timbre très particulier de sa voix et son registre étendu. Une grande virtuosité alliée à un phrasé unique et suscitant des passions diverses. Ce qui lui vaut d’être autant adulée aussi bien hors des frontières qu’au Maroc. D’ailleurs, elle participe à de nombreux concerts en faisant dans des répertoires très variés. Ainsi elle interprète Cantates de Bach, Requiem de Fauré, Mozart, Verdi, King Arthur de Purcell, Carmina Burana de Karl Orff. Comme elle se produit avec le groupe Taht Al Attourath à l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris. De plus, la chanteuse fassie doit une fière chandelle au grand Maestro Mohamed Rami Zitouni qui a, d’après elle, illuminé son album par ses «magnifiques partitions».
Quant à sa passion, elle remonte à sa tendre enfance. Dans ce sens, elle fut attirée par les grandes divas de la chanson arabe notamment Oum Kalthoum et la libanaise Faïrouz.
A cet égard, c’est grâce à la direction et à l’enseignement de grands Maîtres qu’elle ressent «le sens profond de la musique». De quoi, à son sens, accomplir «le miracle» en donnant une certaine souplesse à sa voix qu’elle qualifie de «magnifique, parfaitement équilibrée et aux splendides notes crescendo tantôt basses, tantôt hautes ou perchées qui regroupent les atmosphères orientales aux multiples influences arabo-andalouses ou symphoniques et européennes».
Pour l’heure, elle donne plusieurs concerts en Ile de France et représente le Maroc au
Festival Harmonie interreligieuse à Helsinki. Comme elle prend part au Festival de Fès des Musiques Sacrées pour envoûter un public nombreux en chantant les Mouwachahats.
A l’adresse du monde arabo-andalou, l’artiste voue un amour particulier. «Ce n’est que par cette dimension spirituelle intérieure que toutes les religions et les traditions peuvent réellement se rencontrer, loin de l’extrémisme et du fanatisme religieux», s’inspire cette artiste qui se considère telle une Prima Donna ou un «Don du Ciel » pour sa voix si douce et si puissante à la fois. A Paris, c’est dans les cours du grand Maître Saad-Eddine Al Andaloussi qui l’a initiée à l’apprentissage de la musique andalouse qu’elle fait aussi de la «musique savante». «Je défends ce répertoire ancestral que j’essaie de perpétuer avec ma modeste contribution », souffle-t-elle avec sa belle voix d’or, juste mélodieuse et tellement délicate.
Pour l’heure, Amina Bensouda, invitée à de nombreux Festivals internationaux et à travers ses différentes tournées artistiques, est considérée et à juste titre un «Monument de la culture nationale et universelle » de par les quatre coins de la planète. Elle est aussi l’idole des plus jeunes et des moins jeunes de par les métissages et fusions de ses musiques et chants d’ici et d’ailleurs qui, incarnent un message de paix et de tolérance entre les peuples.
Zohra Juliette Wolltcheva
