«J’engage vivement les gens à prendre réellement soin d’eux» – Aujourd’hui le Maroc

ALM : Vous vous présentez en tant que «Wellness Designer». A quoi réfère ce terme ?
Jimmy Jarnet : C’est une approche holistique pour vivre bouger et se sentir mieux. Ce terme englobe également tout mon savoir-faire dans le bien-être. Je suis à la fois masseur, coach sportif et consultant en ce domaine. Je crée des cartes de soins pour des spas, instituts et hôtels comme je forme leurs personnels.

Cela fait combien de temps que vous exercez ce métier ?
Il est vraiment compliqué pour moi de dissocier toutes mes expériences antérieures, notamment celles d’infirmier et de pédicure-pédologue. Toutes ces expériences font partie de la personne que je suis aujourd’hui. En capitalisant sur ces acquis qui m’ont aidé à mieux comprendre comment fonctionne le corps, je dirais que cela fait 20 ans que j’exerce mais ce qui compte pour moi c’est de continuer d’apprendre et de s’enrichir.

Entre le coaching sportif et le massage, où vous retrouvez-vous le plus ?
Bien que j’aie toujours baigné dans le milieu sportif, il faut dire que j’ai davantage développé mon identité dans le massage. Il faut savoir qu’aussi bien en massage qu’en coaching sportif, je partage toujours la même vision : celle d’être à l’écoute de l’autre et de lui offrir ce dont il a besoin. Je ne suis pas dans le don mais dans le partage. Pour moi cette notion de «partage» est hyper importante. Par exemple, les gens que je masse, je leur donne beaucoup mais en retour je capte toutes les belles énergies qu’ils ont. Cela me nourrit.

Comment expliquez-vous ce penchant pour le massage ?
Je pense que cela a toujours été en moi. J’ai toujours su, depuis que j’étais tout petit, que par le toucher je pouvais faire du bien aux personnes qui étaient autour de moi. À la base, ce n’étaient pas des massages qui duraient une heure, mais 5 à 10 minutes étaient suffisantes pour leur procurer du bien.

Quels sont les maux les plus récurrents que vous observez le plus lors des massages ?
Les maux sont identiques en dépit des pays ou de l’échelon social. Beaucoup de gens viennent pour des douleurs au dos. Aussi, le fait d’être tout le temps sur son téléphone crée des grosses tensions au niveau du haut du dos et des trapèzes.

Vous êtes sollicité un peu partout dans le monde. Comment est née cette collaboration avec Esthécare ?
Elle est née après une rencontre avec Ilham Fokala, une des fondatrices de Esthécare. Une femme de confiance et de parole. D’ailleurs ses associés sont à son image. Après avoir expérimentée mon approche, elle a demandé que l’on collabore. Il faut savoir que je fonctionne beaucoup à l’humain et aux énergies. Et tout ce que je peux vous confirmer c’est que je ne regrette pas cette collaboration. L’espace est juste magnifique et les équipes sont bienveillantes aussi bien à Casablanca qu’à Rabat. Je suis content d’être ici.

En parlant d’énergie, les soins énergétiques sont très prisés de nos jours. Comment voyez-vous cette tendance ?
La Covid a révélé cette tendance. Les gens se sont rendu compte que prendre soin de soi était tellement important. Beaucoup de gens se disent aujourd’hui «healer» (thérapeute par les énergies). Moi, pour le coup, c’est vraiment quelque chose qui me caractérise et pourtant ce n’est pas un terme que j’emploie. J’ai toujours voulu créer ma propre identité et pas forcément suivre une tendance.

Justement, sur quoi repose l’approche Jimmy Jarnet ?
Tout d’abord, elle a été conçue de façon intuitive. Le massage que je propose n’est pas protocolé. Mon outil de travail est la « personne » qui est en face de moi. Et c’est juste magnifique. Mon approche repose sur deux principaux piliers. Premièrement ma capacité d’écoute. Le massage que je propose commence par une petite interview car j’ai besoin de mieux connaître la personne qui est en face de moi. La question que je pose est « qui êtes-vous au fait ? ». A travers leurs réponses, mes clients me livrent leur perception psychologique et leur vision d’eux mêmes. Et cela me guide dans mon massage. Le deuxième pilier est celui de la respiration. Cette pratique permet à la personne de se détendre et de lâcher prise. Ce qui m’importe quand je masse, c’est que la personne soit dans le moment présent. Et la porte d’entrée à cela n’est tout autre que la respiration.

Au-delà de ces techniques, par quoi se caractérise votre style de massage ?
Ce qui fait la beauté de mon métier, c’est que je ne me connecte pas à l’image. Quand je masse, je le fais dans le noir. Le fait qu’il n’y ait pas de lumière met la personne à l’aise et permet de ne pas avoir de distraction. Le but étant de faire perdre à mes clients tous leurs repères afin qu’ils profitent du moment présent. Je masse également en musique. J’ai une Play list de plus de 1.000 morceaux que je mets en mode aléatoire. Après tout, mes gestes sont orchestrés par la musique. Le tempo est la respiration du client. Il est à préciser que mon massage est conçu d’une manière personnalisée et intelligente. On a toujours l’impression qu’il a duré plus d’une heure.

Comment comptez-vous capitaliser sur cette signature ?
A vrai dire, je n’arrive toujours pas à retranscrire cette signature sur le digital. Il faudrait que je m’y mette. Aussi, je me concentrerai davantage sur le volet formation. Comme j’adore transmettre et partager, je lancerai à partir du mois de mars mes premières formations à Paris qui seront ouvertes à tous les masseurs qui souhaitent être plus performants dans leur pratique. J’accorderai beaucoup d’importance à ce volet dans les années à venir tout en gardant, bien sûr, un rapport étroit au volet «soin».

Quel message adressez-vous à nos lecteurs ?
J’engage vivement les gens à prendre réellement soin d’eux que cela soit par le massage ou une sortie dans la nature. Il faudrait qu’ils se recentrent sur ce qu’ils sont profondément à l’intérieur au lieu de prêter trop d’importance au paraître. Je les incite vraiment à s’écouter et à s’entourer de personnes qui leur apporteront du bien dans leur vie.