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La Banque mondiale appelle à traduire ses recommandations en actions – Aujourd’hui le Maroc

Raréfaction de l’eau au Maroc, en Égypte, en Irak, en Jordanie, au Liban et en Tunisie…

Plus de 800 millions de dollars sont mobilisés à ce jour par l’institution de Bretton Woods en vue d’appuyer les recommandations des CCDR contre la raréfaction des ressources en eau. Le plus grand lot revient au Maroc où la Banque mondiale intervient à hauteur de 350 millions de dollars.

A la veille du démarrage des travaux de la COP 28, la Banque mondiale revient sur la problématique de l’eau au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L’heure étant de traduire les recommandations de ses rapports nationaux sur le climat et développement (CCDR) en actions. Pour la Banque mondiale, les pays de la région sont aux prises avec des enjeux complexes liés au changement climatique et avec des priorités dilemmatiques. «Selon les premiers rapports CCDR réalisés par la Banque mondiale, il apparaît que la fragilité de la sécurité hydrique constitue une menace commune à toute la région et une urgence absolue», peut-on lire dans un récent article de la Banque mondiale. Et de préciser : «En traduisant les recommandations des CCDR en actions, les pays de la région MENA prennent des mesures indispensables pour s’engager sur la voie de la résilience climatique et de la croissance économique face à des défis toujours plus pressants».

La Banque mondiale estime dans ce sens que la lutte contre la raréfaction de l’eau, la prise en compte du lien entre eau, énergie et alimentation, et la protection de l’agriculture sont des jalons clés vers un avenir résilient et durable. Il est à souligner que plus de 800 millions de dollars sont mobilisés à ce jour par l’institution de Bretton Woods en vue d’appuyer les recommandations des CCDR contre la raréfaction des ressources en eau. Le plus grand lot revient au Maroc où la Banque mondiale intervient à hauteur de 350 millions de dollars. La Jordanie arrive en deuxième position avec une contribution de 250 millions de dollars contre 200 millions de dollars pour le Liban. Des interventions, qui selon la Banque mondiale, répondent directement aux défis climatiques connus ou naissants mis en évidence dans les CCDR. « Ces trois projets répondent à des besoins cruciaux en matière d’adaptation et de résilience. Les activités prévues ciblent expressément le renforcement de la gouvernance de l’eau et des institutions compétentes ; une plus grande viabilité financière du secteur de l’eau, le soutien à une agriculture climato-intelligente (notamment par des gains d’efficacité et de productivité en matière d’irrigation), et le déploiement d’énergies renouvelables pour favoriser la généralisation du traitement et du réemploi des eaux usées », rappelle la Banque mondiale dans sa publication. A noter que les CCDR de la Banque mondiale ont été réalisés à ce jour dans six pays, en l’occurrence le Maroc, l’Égypte, l’Irak, la Jordanie, le Liban et la Tunisie.

Se référant à ces rapports, les pertes de PIB liées au climat se situeraient entre 1,1 et 6,6 % à l’horizon 2050. Des pertes qui expliquent l’insécurité hydrique dans les pays de la région. A cet effet, les conclusions des rapports CCDR ont mis l’accent sur deux points fondamentaux, en l’occurrence l’impératif de renforcer la résilience dans des secteurs cruciaux comme l’eau, l’agriculture et le développement urbain, tout en protégeant les populations vulnérables et la nécessité de poursuivre des voies de décarbonation qui soient en phase avec la quête de croissance économique et les contraintes budgétaires.

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