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le DG de l’ONCF convoqué au parlement – Aujourd’hui le Maroc

Les députés mettent le transport ferroviaire à la loupe

Trains.» Le Parlement ouvre le dossier du transport ferroviaire. En effet, la commission parlementaire permanente chargée des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement reçoit dans les prochains jours les responsables du secteur pour faire le point.

Considéré comme les moyens de transports les plus utilisés par les Marocains notamment durant la saison des vacances, les trains font aujourd’hui l’objet d’un suivi de la part des parlementaires. Dans ce sens, la commission parlementaire permanente chargée des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement organise prochainement une réunion sur la réalité du terrain et les perspectives du transport ferroviaire au Royaume. La rencontre connaitra la participation de Mohamed Abdeljalil, ministre du transport et de la logistique ainsi que Mohamed Rabiî Lakhlii, directeur général de l’Office national des chemins de fer. Il faut dire que le Maroc a investi ces dernières années énormément dans le domaine. Mais les responsables affirment qu’il faut un budget important pour poursuivre la réalisation du Plan Rail Maroc.

400 milliards de dirhams

Il y a quelques jours, le ministre du transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, a affirmé au Parlement, que le calendrier du Plan Rail Maroc, mené par l’Office national des chemins de fer (ONCF), est lié à la disponibilité du financement nécessaire, qui est estimé à 400 milliards de dirhams (MMDH). Dans sa réponse à une question orale sur « la création d’un train à grande vitesse (TGV) reliant Oujda à Casablanca et Nador à Tanger », M. Abdeljalil a indiqué que la mise en œuvre de ce Plan, qui intervient dans le cadre de la poursuite du développement du réseau ferré national sur le long terme, « nécessite de trouver des solutions de financement innovatrices basées sur le partenariat public-privé, outre l’implication des collectivités territoriales ». Le plan ferroviaire comprend 1.300 km de lignes à grande vitesse, qui relieront Tanger à Agadir d’une part, et Oujda à Rabat de l’autre, en plus de 3.800 km de lignes à moyenne vitesse, a ajouté le ministre, notant que « l’objectif étant de desservir l’ensemble du territoire national et d’accompagner la croissance économique du pays et les besoins anticipés pour le transport de voyageurs ».
La réunion parlementaire sera l’occasion d’approfondir le débat avec les responsables notamment ceux de l’ONCF sur le financement de ce projet.

Financements

Pour assurer les montages financiers dans le domaine ferroviaire, le Maroc fait appel déjà à des partenaires bilatéraux ou même multilatéraux. Ce fut le cas il y a quelques mois avec la Banque européenne d’investissement (BEI) qui a accordé un prêt de 200 millions d’euros, soit l’équivalent de 2,1 milliards de dirhams à l’opérateur national des chemins de fer. Ce financement représente en effet 80% d’une enveloppe globale de 250 millions d’euros pour soutenir le plan d’investissement pour ce dernier.
Les 50 millions d’euros (527 millions de dirhams) restants sont prévus pour une signature en 2023. Ce projet signé dans le cadre du Partenariat vert avec le Royaume, conclu le 18 octobre 2022 à Rabat, représente également le premier partenariat signé dans le cadre de la dimension extérieure du Green Deal européen. Le prêt financera en particulier des projets du programme national de réhabilitation et de mise à niveau du réseau ferroviaire marocain, tels que des infrastructures, des équipements et des ateliers industriels.

Ambitions

Le pays voit encore plus grand pour le secteur. Dans ce sens, le Royaume se fixe ainsi pour objectif de se doter d’un écosystème national de l’industrie ferroviaire à court et moyen termes. Il est ainsi question d’attirer des investisseurs étrangers pour poser les jalons de cette industrie au niveau national. Selon les données du ministère du transport et de la logistique, de construire une unité industrielle spécialisée dans la fabrication des trains. Bien évidemment, les investissements sont généralement très lourds dans ce domaine mais les responsables comptent attirer les potentiels investisseurs grâce aux carnets de commandes locales. Un engagement a déjà été pris pour acquérir pas moins de 80 trains auprès de la future unité de construction. Ce n’est pas tout.
La commande locale peut même être portée à 100 trains. L’autre défi face à ce projet concerne la mise en place d’un tissu d’entreprises capables de répondre à la demande de cette industrie selon les derniers standards de qualité et de sécurité et dans les meilleurs délais. Il est également question d’intégrer ce futur projet dans la vision plus globale de la promotion des activités industrielles et le développement de technologie et produits «made in Morocco». C’est pour cette raison que le ministère de tutelle veut atteindre un taux d’intégration locale progressivement de 60%.
Pour mettre le projet de construction de cette unité industrielle spécialisée dans la fabrication des trains sur les rails, les premières mesures ont déjà été envisagées. Dans ce sens, un appel à manifestation d’intérêt a été annoncé à destination des sociétés internationales spécialisées dans l’industrie ferroviaire.

Enjeux

Les enjeux économiques sont importants pour le pays avec des projets titanesques annoncés. C’est le cas notamment de la Ligne à grande vitesse (LGV) Casa – Marrakech – Agadir. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie globale à moyen et long termes pour connecter l’ensemble du territoire national au réseau ferroviaire avec l’objectif d’atteindre à terme un réseau global de 1.300 km et de desservir 43 villes contre 23 actuellement.
Plus loin encore, l’objectif est d’augmenter la part de marché du ferroviaire dans le transport des voyageurs à 87% contre 51% pour le moment en plus de la création de 10 pôles régionaux de correspondance pour l’amélioration et l’organisation ainsi que la convergence des différents modes de transport.
Le même plan ambitionne à terme de connecter pas moins de 14 ports au réseau ferroviaire en plus de 10 aéroports, en harmonie avec la stratégie nationale visant à accompagner le développement portuaire, industriel et logistique du pays.

Le Royaume se fixe ainsi pour objectif de se doter d’un écosystème national
de l’industrie ferroviaire à court et moyen termes. (D.R)

Etapes du projet

1.300 km
Le plan ferroviaire comprend 1.300 km de lignes à grande vitesse, qui relieront Tanger à Agadir d’une part, et Oujda à Rabat.

Réseau ferroviaire
Le développement du réseau ferroviaire avec l’objectif va permettre à terme de desservir 43 villes contre 23 actuellement

400 MMDH
Le calendrier du Plan Rail Maroc reste cependant lié à la disponibilité de 400 milliards de dirhams (MMDH)

Part de marché
Les responsables veulent augmenter la part de marché du ferroviaire dans le transport des voyageurs à 87% contre 51%

10 pôles régionaux
Les projets futurs devraient permettre la création de 10 pôles régionaux de correspondance pour l’amélioration et l’organisation.

C’est le titre de la boite

LGV

Etude d’impact.

La Ligne à grande vitesse reliant Rabat à Fès atteint une étape avancée dans les études de réalisations. Il s’agit d’une composante importante du plan de développement du transport ferroviaire au Royaume. Dans ce sens, une première étape a été réalisée concernant les études d’un premier tracé reliant Rabat à Meknès via Khemisset. Concrètement, il a été question de l’étude de faisabilité, l’étude d’impact environnemental et social du projet ainsi qu’une étude des perspectives de la mobilité des voyageurs et des marchandises à travers la ligne Rabat-Fès au cours des années de l’exploitation de cette même ligne et enfin une étude du rendement socio-économique du projet. La prochaine étape concerne la réalisation des études d’exécution en plus du montage financier pour le projet.

L’objectif du développement du réseau ferré est de desservir l’ensemble du territoire national et d’accompagner la croissance économique du pays (D.R)

C’est le titre de la boite

Energie verte

Durabilité.

Le train à grande vitesse, Al Boraq, est passé, à partir du 1er janvier 2022, à l’énergie verte. Selon l’Office national des chemins de fer (ONCF), le recours à l’énergie propre, fournie par un opérateur national, va permettre de «décarbonner» le cycle d’alimentation électrique du réseau ferré national, en substituant sa consommation électrique par une énergie propre.L’Office opère sa transformation verte de manière progressive, en faisant passer 25% de sa consommation énergétique globale à l’énergie verte, pour en atteindre 50% en 2023 avant de la porter à la totalité, à moyen terme. Cette nouvelle mesure permettra à l’ONCF, à court terme, d’améliorer globalement l’empreinte carbone, avec l’équivalent de 120.000 tonnes de CO2 évitées chaque année, ou encore à 4 millions d’arbres plantés. La décarbonation est un enjeu qui est au cœur de la transition énergétique voulue par le Royaume. Selon les estimations, près de 65% des importations marocaines pourraient être impactées par la taxe carbone. D’après les données du Centre mondial pour l’adaptation, le bénéfice net d’investir dans des infrastructures plus résilientes dans les pays à revenus faibles et intermédiaires serait de 4,2 milliards de dollars, soit un bénéfice de 4 dollars pour chaque dollar investi.

Le transport ferroviaire en chiffre

Le plan de développement du réseau ferré ambitionne à terme de connecter pas moins de 14 ports en plus de 10 aéroports.

La Banque européenne d’investissement avait accordé un prêt de 200 millions d’euros à l’ONCF.

Une enveloppe globale de 250 millions d’euros est prévue dans le cadre d’un accord avec la BEI pour soutenir le plan d’investissement ferroviaire.

 

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