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le nouveau cap du Conseil supérieur – Aujourd’hui le Maroc

Le président du CSEFRS dévoile sa démarche quelques mois après sa nomination

Enseignement  : Nommé il y a quelques mois à la tête du Conseil seupérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, Habib El Malki dévoile les contours de sa démarche à la tête de cette institution constitutionnelle avec comme objectif un nouveau modèle pédagogique. Eclairages.

C’est une nouvelle feuille route prônée aujourd’hui par le Conseil supérieur de l’éducation, la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS). C’est à l’occasion d’une rencontre entre le Conseil et les partenaires techniques et financiers de l’éducation tenue il y a quelques jours que le nouveau président du Conseil a fixé un nouveau cap. «Suivant la vision stratégique 2015-2030, le Conseil préconise de mettre l’accent en priorité sur les politiques publiques qui garantissent le droit d’accès à l’éducation à tous et permettent la généralisation de l’enseignement préscolaire tout en réunissant les conditions à même d’assurer une plus grande attractivité de l’école», a expliqué M. Malki ajoutant que «le Conseil considère par ailleurs que l’objectif d’amélioration de la qualité de l’école et de ses performances à tous les niveaux du système éducatif est indissociable de la rénovation et la requalification des métiers de l’enseignement et de la formation.

Il en est de même pour les modes de gestion et de gouvernance de l’ensemble du système d’éducation et de formation qui doivent s’adapter aux nouvelles normes de performance et d’efficacité dans ce domaine. La mise en place d’un modèle pédagogique diversifié, novateur, performant et plus ouvert s’avère également indispensable pour l’amélioration du rendement interne de l’ensemble du système et de sa performance au plan externe».

Voie

Plus loin, la présidence du Conseil a affirmé que la voie de la réforme telle que préconisée dans le cadre de la vision stratégique et la loi- cadre nécessite un engagement conséquent de tous les acteurs du système éducatif avec une implication forte de la part de toutes les parties prenantes. «Nous considérons que la contribution du Conseil dans cet effort collectif peut être d’un apport essentiel dans la limite de ses attributions constitutionnelles. Dans cette perspective, le Conseil est appelé à développer ses capacités en tant que force de proposition, d’anticipation et de prospective à travers l’observation, le suivi et l’analyse de toutes les questions relatives au système éducatif.

Le système éducatif dans sa globalité sera, à l’avenir, soumis à des transformations profondes qu’il importe d’en saisir les contours et les implications pour les apprenants, pour les parties prenantes et pour toute la collectivité», a indiqué la même source. Et de poursuivre: «A travers sa connaissance du système éducatif et la pertinence des analyses qu’il porte sur ses réalités et ses perspectives, le Conseil aspire à devenir une institution de référence pour l’Ecole au Maroc et pour l’ensemble du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique.

A ce titre, le Conseil peut jouer un rôle mobilisateur pour tous les acteurs à travers la consolidation des relations entre les parties prenantes en faveur de la transformation de l’école, son épanouissement et son ouverture sur son environnement économique et social». Pour M. Malki, le Conseil est appelé, enfin, à optimiser son action en faveur de l’école en mettant à profit les meilleures pratiques dans ce domaine à travers le développement de relations de partenariat à l’international. Pour la conduite de ses travaux, l’adaptation de ses approches et le renforcement de ses capacités d’analyse et d’investigation, le Conseil est amené à développer des relations de coopération avec des institutions analogues susceptibles de lui apporter un soutien technique ou financier pour les programmes d’études et de recherche envisagés.

Pour le Conseil, l’objectif d’amélioration de la qualité de l’école est indissociable de la rénovation et la requalification des métiers de l’enseignement. (D.R)

Coopération

Dans sa nouvelle démarche, le Conseil veut explorer les possibilités de collaboration entre le Conseil et les partenaires techniques et financiers de l’éducation. «Permettez-moi de souligner à ce propos que le Conseil a une longue expérience en matière de coopération avec différents organismes internationaux. Les programmes d’études et de recherche entrepris dans ce cadre ont donné lieu à des rapports édifiants tant au plan de la qualité des travaux réalisés que la pertinence des résultats obtenus», a expliqué le numéro un du CSEFRS indiquant que les thématiques abordées dans ces travaux se rapportent aux différents axes retenus dans le cadre de la vision stratégique 2015-2030 et concernent plus particulièrement la promotion du droit à l’éducation au profit des enfants et des jeunes.

Les études d’envergure entreprises dans ce cadre ont concerné l’éducation inclusive des enfants en situation de handicap, la violence en milieu scolaire, le temps d’enseignement au primaire et au secondaire collégial et l’enseignement au temps de la Covid-19. Le programme de coopération a permis par ailleurs l’organisation de séminaires internationaux portant sur les thématiques de l’éducation inclusive et de la gouvernance des établissements scolaires.

«Le plan d’action que nous envisageons pour les prochaines années devra se donner comme objectif la réalisation des études autour des thématiques structurantes de notre système éducatif en réponse à la vision stratégique mais en prenant en considération les objectifs de la loi-cadre51-17 et la feuille de route du ministère de l’éducation nationale, du préscolaire et du sport». Il faut préciser que le CSEFRS est une institution constitutionnelle prévue par l’article 168 de la loi fondamentale du pays. Ce dernier stipule qu’il est créé «un Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique. Ce Conseil constitue une instance consultative chargée d’émettre son avis sur toutes les politiques publiques et sur toutes les questions d’intérêt national concernant l’éducation, la formation et la recherche scientifique, ainsi que sur les objectifs et le fonctionnement des services publics chargés de ces domaines. Il contribue également à l’évaluation des politiques et programmes publics menés dans ces domaines». A noter enfin que le Conseil avait présenté il y a quelques jours ses avis sur les textes législatifs relatifs au système éducatif (voir encadré).

C’est le titre de la boite

Avis

Réforme de l’éducation

Le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) avait organisé récemment à Rabat une rencontre d’information pour présenter ses avis approuvés par l’assemblée générale en réponse aux demandes du gouvernement concernant des textes législatifs relatifs au système éducatif. Il s’agit du projet de loi relatif à l’enseignement scolaire, du projet de décret relatif à l’orientation scolaire et professionnelle et au conseil universitaire ainsi que du projet de décret fixant les applications de l’ingénierie linguistique dans l’enseignement scolaire, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur, indique un communiqué du Conseil.

Celui-ci a présenté également ses avis sur le projet de décret modifiant et complétant le décret n° 2.04.89 du 07 juin 2004, fixant la vocation des établissements universitaires, les cycles des études supérieures ainsi que les diplômes nationaux correspondants et du projet d’arrêté approuvant le cahier des normes pédagogiques nationales du cycle de la licence. Le président du CSEFRS avait affirmé que ces demandes d’avis ont été approuvées à l’unanimité, tout en tenant compte des observations et propositions présentées et approuvées, avant d’envoyer la version finale à la présidence du gouvernement.

Il a, aussi, souligné que les demandes d’avis qui ont été soumises au Conseil ces derniers mois ont été au cœur de sa compétence, en tant qu’organe constitutionnel consultatif chargé d’émettre des avis au profit du gouvernement et du Parlement, conformément aux dispositions juridiques et aux Hautes directives royales. «Notre objectif est de contribuer à une réflexion participative et constructive, en faveur du système national d’éducation et de formation, dans sa dimension globale et intégrée, basée sur la qualité, l’équité et le mérite, et de créer les conditions favorables pour asseoir les bases d’une nouvelle école, en harmonie avec la vision stratégique 2015-2030», avait-il conclu.

Ce que dit la Constitution

Création

L’article 168 de la Constitution de 2011 a prévu la création d’un Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, ce qui fait de ce dernier l’une des institutions constitutionnelles du pays.

Missions

Ce Conseil constitue une instance consultative chargée d’émettre son avis sur toutes les politiques publiques et sur toutes les questions d’intérêt national concernant l’éducation, la formation et la recherche scientifique.

Evaluation

En plus d’émettre son avis sur le fonctionnement des services publics chargés de ces domaines, le Conseil contribue également à l’évaluation des politiques et programmes publics menés dans ces domaines.

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