Mohcine Jazouli invite les opérateurs espagnols à s’y engager – Aujourd’hui le Maroc
Selon le ministre, de nombreuses opportunités commerciales attendent les deux pays, en particulier dans des secteurs tels que l’automobile, le textile et l’agro-industrie».
Coopération Maroc-Espagne : La rencontre d’affaires de haut niveau, dont les travaux ont démarré lundi à Madrid, a été une occasion pour renforcer la coopération économique entre les deux pays et d’encourager les opérateurs espagnols à investir davantage sur le sol marocain.
Pas moins de 150 chefs d’entreprises marocains et espagnols ont pris part lundi à la rencontre d’affaires de haut niveau qui se tient à Madrid. Placé sous le thème « Investir au Maroc pour une prospérité commune», ce forum se tient dans le sillage de la réunion de haut niveau Maroc-Espagne qui s’est déroulée en février dernier à Rabat et à la déclaration conjointe bilatérale établie suite à la rencontre entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez en avril 2022.
L’occasion étant de renforcer la coopération économique entre les deux pays et d’encourager les opérateurs espagnols à investir davantage sur le sol marocain. Intervenant dans ce sens, Mohcine Jazouli, ministre délégué en charge de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, a mis en avant le positionnement du Royaume en tant que puissance économique régionale. «Situé au carrefour de la mer Méditerranée et de l’océan Atlantique, le Maroc évolue naturellement comme un «centre d’investissement régional et sert de porte d’entrée à l’Afrique», a souligné M. Jazouli. Le ministre a précisé dans ce sens que le Royaume entre dans une nouvelle phase de développement, et ce en mettant l’accent sur l’attraction de l’investissement privé. «Nos objectifs sont de parvenir à une croissance de meilleure qualité, de générer des opportunités d’emploi et de favoriser la création de richesses », a-t-il indiqué. Le ministre a dans ce sens passé en revue les grandes lignes de la Charte de l’investissement. «Cette nouvelle Charte, qui a déjà renforcé la gouvernance en matière d’investissements, améliorera encore le climat des affaires, facilitera les procédures d’investissement et apportera un soutien substantiel aux projets d’investissement», a-t-il détaillé, relevant que cette «Charte ouvrira la voie à une croissance économique significative, qui sera à la fois durable et inclusive».
A cet égard, M. Jazouli a exhorté les opérateurs économiques espagnols à saisir cet élan et à s’y engager. «Il y a lieu d’approfondir notre coopération, en reconnaissant le potentiel d’alignement de nos chaînes de valeur et en capitalisant sur les synergies qui existent entre nos pays», souligne Mouchine Jazouli. Et d’ajouter que «de nombreuses opportunités commerciales attendent les deux pays, en particulier dans des secteurs tels que l’automobile, le textile et l’agro-industrie. Ces secteurs constituent un terrain fertile pour la collaboration et la croissance ». Il est à rappeler que le Maroc et l’Espagne ont forgé des liens économiques solides. Le Maroc est, en effet, le deuxième partenaire non-européen et le premier partenaire africain de l’Espagne. L’Espagne a pour sa part réussi à se positionner depuis quelques années en tant que premier partenaire commercial du Royaume.
En 2022, le volume des échanges commerciaux a atteint près de 20 milliards d’euros. De même, plus de 800 entreprises espagnoles sont d’ores et déjà installées au Maroc. « Au cours des 20 dernières années, nous avons collectivement multiplié les échanges commerciaux par 5, et nous devons veiller à ce que cette tendance reste solide.
Cependant, il existe une marge de progression importante en termes d’investissement», relève-t-on de Mohcine Jazouli. En effet, l’Espagne ne se classe actuellement qu’au cinquième rang des investisseurs étrangers au Maroc, avec un volume n’atteignant que 200 millions d’euros en 2022. A noter que ce Forum est conjointement organisé par le Conseil économique Maroc – Espagne (CEMAES), la Confédération générale des entreprises au Maroc (CGEM), la Confédération espagnole des organisations entrepreneuriales (CEOE) et la Chambre de commerce espagnole.
