EconomieLe Matin

Le bilan du programme de réduction des disparités territoriales et sociales pour bientôt

L’heure est au bilan pour le Programme national de réduction des disparités territoriales et sociales (PRTDS). Le département de l’Agriculture, qui assure la coordination de cette feuille de route, devra mandater le 25 mars prochain, pour près de 4 millions de dirhams, un prestataire externe pour procéder à l’étude d’évaluation du PRTDS. Celle-ci a pour objectif de fournir les éléments d’appréciation des performances et le degré d’atteinte des objectifs assignés. Étant une évaluation finale, l’étude a pour finalité de porter un jugement empirique et normatif sur la valeur, les effets et l’impact qu’a le Programme dans les territoires ruraux.

Le monde rural revêt une importance particulière au Maroc. Concentrant 40% de la population, il a fait l’objet, au fil des années, de plusieurs programmes visant son développement. Fer de lance de la stratégie nationale de développement rural, le Programme de réduction des disparités territoriales et sociales vise la réduction des gaps territoriaux en matière d’infrastructure de désenclavement et d’accès aux services sociaux de base. S’étalant sur la période 2017-2023, ce programme couvrant les 12 régions du Royaume a mobilisé un investissement public global de 50 milliards de dirhams. Intervenant, mardi, devant les membres de la Chambre des conseillers, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a fait le point sur son état d’avancement.

Il s’agit en effet d’évaluer les performances de mise en œuvre, de mesurer l’efficacité des actions entreprises et d’examiner la durabilité des effets et impacts observés. Ainsi, un bilan général et analytique des réalisations des activités du PRDTS sera dressé avec une évaluation de sa pertinence, sa cohérence, son efficience, son efficacité et sa viabilité/durabilité avec un accent spécifique sur les impacts socioéconomiques et environnementales. De même, il sera question d’analyser les changements survenus au niveau de la population bénéficiaire et déterminer la contribution du programme à ces changements. Il s’agit notamment d’identifier les effets induits et les impacts résultant des diverses interventions du PRDTS sur les bénéficiaires finaux, sur les activités socio-économiques et sur la résorption des disparités territoriales en milieu rural.

Par ailleurs, l’évaluation finale s’attachera principalement à mesurer les résultats de développement et les impacts potentiels. Elle couvrira l’intégralité des territoires retenus et des actions menées dans le cadre du PRDTS durant toute la période de son exécution (2017-2023). L’évaluation impliquera tous les acteurs concernés (individu ou organisation), y compris les bénéficiaires directs et indirects. Elle portera sur 6 critères de référence pour un cadre d’analyse global définis par l’OCDE, à savoir la pertinence, la cohérence, l’efficacité, l’efficience, l’impact et la durabilité du programme.

Lancé par le Souverain en 2015, le Programme constitue une capitalisation des efforts de l’État en matière de développement des territoires ruraux et fragiles et un engagement dans une nouvelle approche de développement territorial intégré. Cette approche est fondée sur le partenariat entre les différents départements ministériels et les établissements publics concernés, pour financer les projets d’infrastructures dans les communes et régions enclavées, et définir un échéancier précis pour leur mise en œuvre.

La feuille de route couvrait la période 2017-2023 avec une enveloppe globale de 50 milliards de DH et ciblait les territoires ruraux et de montagne dans les 12 régions du Royaume, avec l’objectif d’améliorer durablement les conditions de vie de millions de Marocaines et de Marocains. Sa philosophie vise la correction des disparités territoriales et sociales. Le programme s’est ainsi doté du dispositif de gouvernance élaboré dans le cadre de la Stratégie nationale de développement de l’espace rural et des zones de montagne.

De ce fait, l’innovation du schéma institutionnel porte avant tout sur une coordination intersectorielle rapprochée des investissements qui sont mis en œuvre suivant une logique territoriale participative et contractuelle. Ainsi, des instances de gouvernance ont été instituées au niveau national, d’une part, pour assurer le pilotage global, la programmation budgétaire et la veille aux objectifs d’équité territoriale et d’accès aux services sociaux de base, et, d’autre part, pour assurer au niveau régional la planification de projets ciblés sur les douars et communes territoriales en déficience, le suivi et le pilotage de la mise en œuvre.

Dans ce cadre, tout un portefeuille de projets ayant trait aux services sociaux (éducation et santé), aux infrastructures routières (pistes, routes et édifices…) et aux utilities (approvisionnement en eau potable et électrification rurale) et visant la contribution à la mise à niveau territoriale et sociale, a été élaboré pour la période 2017-2023. Par ailleurs, chaque année, un Plan d’action est élaboré et validé au niveau régional puis soumis à l’approbation de la Commission nationale de développement de l’espace rural et des zones de montagne. Ainsi, les 7 Plans d’action annuels ont fait l’objet de contrats avec les douze régions du Royaume et sont aujourd’hui en cours de mise en œuvre.


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