Art & CultureLe Matin

projection de «Dounia et la princesse d’Alep»

Le Festival international du film d’animation de Meknès (FICAM) est une histoire de transmission intergénérationnelle. «Je venais, enfant, au FICAM et aujourd’hui je suis émue d’y accompagner mon fils», confie une adepte du festival. En famille ou entre amis, plusieurs personnes viennent et reviennent au FICAM pour partager des moments conviviaux, voir des films ou rencontrer l’équipe organisatrice notamment son directeur artistique, Mohamed Beyoud, un nom bien connu chez les Meknassis. Pour ces derniers, le festival est une aubaine pour rencontrer de grands noms du cinéma d’animation comme Kristof Serrand, Michel Ocelot et bien d’autres. Le FICAM, c’est également des avant-premières et des films qui font voyager dans divers lieux et temps. Le week-end dernier, l’Institut français de Meknès a ouvert ses portes aux petits cinéphiles et leurs familles, pour un pique-nique FICAM avec la projection de «Dounia et la princesse d’Alep».

Dans ce dernier film, les réalisateurs Marya Zarif et André Kadi expliquent aux enfants la guerre et l’exil. Ils présentent surtout une Syrie rarement projetée au cinéma. Le film nous invite à suivre une famille originaire d’Alep vers l’Europe, puis le Canada. Forcés de quitter la Syrie à cause de la guerre, Dounia et ses grands-parents partent en quête d’une nouvelle terre d’accueil. La petite fille de 6 ans ouvre ses bras à l’inconnu. À mesure qu’elle traverse le monde à la recherche d’un asile, Dounia puise sa force de la sagesse de l’Ancien monde, révélée par la magie des graines de nigelle de sa grand-mère. «Dounia et la princesse d’Alep» est une fable remplie de magie qui aborde les thèmes de la migration et de la spiritualité.

Marya Zarif y évoque avec délicatesse son enfance et explique aux enfants du monde, mais pas seulement, qu’aujourd’hui encore des milliers de personnes vivent en exil et continuent de s’aventurer sur les routes en quête de liberté et de paix. Le voyage de Dounia nous plonge dans les rêves et mystères des réfugiés. Il nous invite à réfléchir sur le respect de l’identité de chacun, l’entraide et le vivre ensemble. Cette fiction présente une référence de la culture moyen-orientaliste avec une héroïne orientale, inspirante, libre, fière et heureuse. Joliment dessiné, le personnage de Dounia captive le public qui aime la petite fille «craquante et touchante». «Dounia et la princesse d’Alep» est une œuvre à plusieurs niveaux de lecture. On y trouve des messages politiques et sociologiques, mais surtout une histoire magique.

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