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L’OIT plaide pour une protection sociale et des hausses de salaires appropriées

Garantir les prestations de protection sociale et augmenter le salaire minimum constituent des réponses prioritaires à la crise du coût de la vie, a plaidé l’Organisation internationale du Travail (OIT).

L’objectif étant de réduire un tant soi peu les inégalités et favoriser la durabilité, a soutenu le Directeur général de l’agence onusienne, Gilbert F. Houngbo, lors des Assemblées annuelles du Fonds monétaire internationale (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale tenues du 10 au 16 octobre 2022 à Washington.

« Eviter les séquelles et protéger les personnes plus vulnérables en augmentant le salaire minimum et en garantissant des prestations de protection sociale devraient compter parmi les réponses prioritaires à la crise économique et sociale actuelle », a-t-il estimé ajoutant à ces arguments la nécessité d’un grand soutien aux économies vulnérables et le respect des droits des travailleurs.

Sur ces deux derniers points, le DG de l’OIT s’est expliqué en ces termes : un plus grand respect des droits des travailleurs et la promotion d’entreprises durables et de meilleures conditions de travail dans les chaînes d’approvisionnement pourraient favoriser le développement économique, la réduction de la pauvreté et une plus grande égalité de revenus entre les pays.

Dans son plaidoyer, Gilbert F. Houngbo a également évoqué la nécessité de promouvoir les autres priorités économiques et socialistes telles que les investissements dans la protection sociale et l’emploi productif grâce à l’Accélérateur mondial pour l’emploi et la protection sociale pour des transitions justes. Ce qui, a estimé l’OIT, favoriserait le passage à une approche proactive de la gestion des crises économique, sociale et environnementale, ainsi que la transition juste nécessaire pour lutter contre le changement climatique, a rapporté l’OIT dans un communiqué.

Le DG de l’OIT soutient qu’il est indispensable d’augmenter l’emploi productif pour réduire les inégalités et de mieux formaliser l’emploi afin d’améliorer la productivité et la pérennité des entreprises, de promouvoir le travail décent et de donner aux États davantage de ressources financières pour qu’ils puissent lutter contre la pauvreté et les inégalités.

Afin de combler les écarts importants qui perdurent entre les hommes et les femmes, notamment en matière de salaires, de retraites et de qualité du travail, Gilbert F. Houngbo a par ailleurs plaidé pour des politiques à long terme.

Pour  mieux gérer et sortir les gouvernements du monde des crises actuelles et prévenir de futures crises, ce dernier suggère un effort collectif consistant notamment à augmenter les dépenses sociales en matière de soins et de développement des compétences, à résorber les inégalités sur le marché du travail et à accroître les niveaux de protection sociale et de salaire afin de maintenir le niveau de vie face à l’inflation – ce qui est possible sans enclencher une spirale prix-salaires.

Olivier De Schutter 
Il faut indexer les prestations sociales et les salaires sur l’inflation

Face à l’inflation mondiale, qui ne cesse de s’accentuer et aux  prix des produits de première nécessité de plus en plus élevés, Olivier De Schutter, Rapporteur spécial des Nations Unies sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, a exhorté les gouvernements à indexer les prestations sociales et les salaires sur l’inflation.

Pour cet expert indépendant des Nations Unies, «ce n’est pas une hyperbole de dire que si les gouvernements n’augmentent pas les prestations et les salaires en fonction de l’inflation, des vies seront perdues».

Il a par ailleurs a appelé les gouvernements à impliquer les personnes en situation de pauvreté dans l’élaboration des politiques visant à lutter contre la flambée du coût de la vie, a-t-on souligné sur le site Onu Info.

Alain Bouithy

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