Léger recul des ventes locales et hausse continue des exportations

Par segment, le nombre des nouvelles immatriculations de véhicules particuliers (VP) s’est élevé à 86.306 unités au titre des sept premiers mois de cette année, en progression de 0,62%, alors que celui de véhicules utilitaires légers (VUL) s’est chiffré à 8.228 unités (-15,81%), précise l’AIVAM.

La marque « Dacia » domine le segment des VP, avec une part de marché de 23,6%, soit 20.370 unités écoulées à fin juillet 2023, suivie de « Renault » qui a vendu 13.682 unités (part de marché de 15,85%) et de « Hyundai » (10.219 unités et 11,84% de part de marché), relève la même source.

Pour ce qui est du segment VUL, Renault a écoulé 1.842 unités (22,39% de part de marché), devant « DFSK »qui a vendu 1.298 véhicules (15,78% de part de marché) et « Ford » avec 979 unités (11,9% de part de marché).

Côté premium, « Audi » a augmenté ses ventes de 1,8% à 2.547 voitures pour atteindre une part de marché de 2,95%, devançant « BMW » (1.998 unités et une part de marché de 2,32%) et « Mercedes » (1.536 unités et une part de marché de 1,78%).

Pour sa part, « Porsche »a écoulé 240 unités, en croissance de 20%, tandis que les ventes de « Jaguar »ont reculé de 7,69%  à 72 voitures.

Pour le seul mois de juillet, l’AIVAM fait état d’une hausse des ventes globales de 11,97% à 13.115 unités. Dans le détail, le segment VP a enregistré une progression de 14,04% avec 12.079 unités vendues, tandis que le VUL a vu ses ventes baisser de 7,58% à 1.036 unités.

Cette évolution fait suite à la hausse des ventes de tous les segments du secteur, à savoir le segment du câblage (+44,3%), celui de la construction (+26,2%) et celui de l’intérieur véhicules et sièges (+34,1%), indique l’Office qui vient de publier ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs.

Le secteur emploie 230.000 personnes et en 2022 ses exportations ont totalisé 111,28 milliards de DH, en prévision d’atteindre 138 milliards en 2023.

Cette hausse concerne les ventes du segment de la construction (+40%), celles du segment du câblage (+28,9%) et, dans une moindre mesure, celles du segment de l’intérieur véhicules et sièges (+3,7%).

 Au terme de l’année 2022, le secteur automobile se positionne en tant que deuxième meilleur secteur exportateur derrière les phosphates et dérivés.

Le groupe, né de la fusion du français Groupe PSA et de l’italo-américain Fiat Chrysler, a annoncé en novembre 2022 qu’il va investir 300 millions d’euros au Maroc et créer 2000 emplois dans les prochaines années. Il dit viser un doublement de sa capacité de production au Maroc afin de conquérir une part de marché de 22% dans la région d’ici à la fin de la décennie, tout en assurant un approvisionnement à 70% au niveau régional.

Grâce au travail réalisé sur une durée de 20 ans, l’écosystème automobile au Maroc compte actuellement 160 usines qui emploient 220.000 travailleurs marocains.

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a souligné en mai 2023 que cet écosystème industriel qui atteint un taux d’intégration de 65%, a permis aux Marocains de nourrir l’ambition de fabriquer et de créer une marque marocaine de voitures avec un moteur assemblé et un châssis et des sièges fabriqués localement.

Il a relevé que « ce qui était un rêve il y a quelques années, à savoir fabriquer une voiture avec une marque marocaine de grande qualité et accessible au public, ou une voiture marocaine de luxe à hydrogène qui concurrencerait les marques internationales les plus en vue, est devenu une réalité aujourd’hui grâce à des compétences purement marocaines ».